Balade dominicale
Avec le retour des beaux jours, c'était la balade dominicale. Et à l'époque, je vous parle d'il y a plus de quarante ans, c'était à pied que même les enfants dont je faisait partie la faisaient. Et pourtant, l'aller faisait plus de quatre kilomètres. Il fallait d'abord parcourir la rue du Dobbelenberg et la chaussée de Buda avant de traverser la Schaarbeeklei (en faisant attention au tram 58 qui y passait encore). Franchir le pont sur la Senne était pénible tant cette rivière était nauséabonde. La traversée du pont de Buda était plus gaie, son tablier était en bois et à chaque passage de voiture, on entendait ses poutres juste posées s'entrechoquer. Et puis une longue ligne droite, entre le canal et la Cokerie du Marly (et oui, il y avait une industrie sidérurgique aux confins de Haren). La poussière de charbon, omniprésente sur cette route s'insinue dans nos chaussures, augurant un bon décrassage au retour pour le plus grand désespoir de ma mère.
Et enfin, l'arrivée au parc des Trois Fontaines: ses bois, ses vastes pelouses pour les pique-niques et les jeux, ses étangs, sa fausse grotte (bien réelle pour moi) son immense plaine de jeux avec ses tobogans vertigineux (à mes yeux d'enfant), son mini-golf. Et pour finir la journée, une glace à la terrasse du pavillon Paola qui, dans mes yeux d'enfant, était un palais royal. Ce n'est pas tout à fait faux, car ce parc a été érigé par la volonté de Leopold II. Le retour, c'était souvent sur les épaules de mon père que je l'effectuais.
Le tram 58 ne passe plus à la Schaarbeeklei; la Senne n'est plus un égout à ciel ouvert, le tablier du pont de Buda est à présent en "dur"; la cokerie du Marly a été démolie et les sols assainis en attendant que BPOST y construise un grand centre de tri; mais le parc des Trois Fontaines, bien qu'amputé d'une partie lors de la construction du viaduc de Vilvorde, est toujours bien là!
C'est au cours d'une balade vélo que les Brektabeen vous engage à le découvrir.
Départ de la balade ce dimanche 15 février à 15 heures face à la Maison de Quartier, rue Cortenbach.