Haren perd une mémoire
Un vieux qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Ce proverbe africain pourrait s'appliquer à Jokke DIRIX. Il nous a quitté dimanche à l'âge de 86 ans. C'était une véritable mémoire de notre village auquel il vouait une indéfectible passion.
Laurent et moi, avons eu la chance de nous entretenir à plusieurs reprises avec lui, l'écoutant raconter (en français et en flamand) la vie quotidienne d'avant guerre, la période de l'occupation à Haren ou encore ses anecdotes d'enfant de choeur.
Il avait travaillé dans les carrières ou on extrayait la "zavelsteen", pierre que l'on retrouve dans des bâtiments emblématiques de Haren comme l'église ou le Castrum. Dans son jardin, il en avait conservées quelques unes auxquelles la nature avait donné de curieuses formes.
Au fil des années, il avait réuni une quantité impressionnante de documents sur notre village. A l'occasion, il prenait aussi la plume (au sens littéral du terme) et écrivait des articles sur les sujets qui le passionnaient.
Nous n'avions pas fini nos entretiens, c'est sûr, une partie de Haren disparaît avec lui.
Un dernier hommage pourra lui être rendu ce samedi 20 avril à 10 heures en sa très chère Église Sainte-Elisabeth
Voici deux extraits des entretiens qu'il nous accordé