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Le fric qui écrase la vie

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Il n'y a pas que des harenois (ou des Zadistes) qui sont opposés à la destruction du Keelbeek, les naturalistes voient aussi d'un mauvais oeil le saccage de ce qui est (était) un milieu naturel exceptionnel en région bruxelloise. Voyez plutôt:

Cafasso et la Régie des bâtiments

éludent à nouveau la loi au Keelbeek

pour détruire des espèces animales protégées

 

Le 20 août dernier, la police expulsait, à nouveau illégalement, les occupants du Keelbeek.

 

lérot01.pngDans le même temps, des naturalistes nous indiquaient que de nouvelles espèces animales rares et protégées avaient été localisées sur place, depuis le recensement réalisé en 2011 pour Cafasso lors de sa demande de permis.

Parmi les nouvelles espèces observées, citons notamment :

  • le lérot, qui est une espèce protégée à Bruxelles,

  • trois nichées de petits gravelots, une espèce strictement protégée à Bruxelles, reprise à l’annexe de 2 de la Convention de Berne et à l’annexe II.2 de l’ordonnance nature bruxelloise,

  • le vanneau huppé, protégé par l’article 5 de la Directive CEE/79/409,

  • la chouette des marais.

Très récemment, de nouvelles découvertes[1] avaient été faites sur site, parmi lesquelles:

  • Le Criquet à ailes bleues, qui figure sur liste rouge européenne de l'UICN 2016 ;

  • Sympétrum méridional, qui était considéré comme éteint à Bruxelles jusqu'à ce 18/08/2018

  • Orthétrum brun, qui était considéré comme éteint à Bruxelles jusqu'en 2013, observé au Keelbeek le 14/07/2018,

  • Hespérie de l'alcée, qui a un statut d’espèce "rare" à Bruxelles.

vanneau.jpgNous avons alors initié des démarches pour faire « officialiser » par des spécialistes la présence de ces espèces sur le Keelbeek, de manière à activer la protection légale qui aurait permis de les maintenir. Un accès au terrain était demandé aux services de la ville de Bruxelles : services de l’échevin de l’urbanisme G. Coomans et de l’échevin A. Courtois. Ceux-ci nous indiquent alors qu’ils entreprennent les démarches afin qu’un accès nous soit octroyé.

 

Dès le lendemain, les travaux de destruction s’accélèrent sur le Keelbeek. A la fin de la semaine, la totalité de la biodiversité du site est détruite. Y compris donc les espèces rares, très rares et strictement protégées qui s’y trouvaient, avant même qu’un accès au terrain soit accordé aux naturalistes, et ce malgré nos rappels.

 

criquet ailes bleues.jpgCes espèces protégées par la loi ont donc été détruites, après que les pouvoirs publics aient été sollicités pour que leur présence puisse être officialisée. Le problème est patent. Il s’ajoute aux nombreuses illégalités observées tout au long de l’avancée du projet toxique de mégaprison.

Le MR porte une responsabilité écrasante dans cet échec annoncé, de son échelon local jusqu’au niveau fédéral.

 

chouette des marais.jpgNous sommes au cœur de la 6ème extinction des espèces dont la violence et l’étendue amène des spécialistes à parler « d’anéantissement biologique »[2]. La protection de la biodiversité n’est pas un détail, mais une nécessité absolue tant la biodiversité constitue la base même de la vie humaine sur Terre.

 

lérotdes.pngIl est encore possible d’enrayer le déclin de la biodiversité, mais pour cela il faut agir.

Une nouvelle fois, le Keelbeek agit comme puissant révélateur du fonctionnement réel de notre société. Il témoigne à Bruxelles de ce qui est observé dans les dizaines de pays où sont aussi actives les multinationales qui composent le consortium Cafasso : le droit tel qu’il existe aujourd’hui est inapte à protéger la biodiversité et la Terre. C’est-à-dire à nous protéger.

 

Il faut donc agir autrement. Comme le dit la formule qui prend tout son sens dans le contexte actuel d'anéantissement biologique: seuls les poisons morts nagent avec le courant.

 

Haren Observatory

 

 

ANTE GLADIUM ALII LEVITATE PENNA ET HUMOREM

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