Plumes contre metal
En 2018, pas moins de 130 collisions entre des avions et des oiseaux ont été répertoriés au départ de Zaventem. Parmi ces incidents, seuls deux ont nécessité un retour de l'avion concerné. L'aéroport de Zaventem se donne pourtant les moyens pour éviter ce genre d'incidents avec différents modes d'effarouchement, mais ils ne peuvent agir que sur leur terrain.
Or, lors du décollage, il arrive que les avions croisent les routes migratoires des oiseaux, notamment au dessus du Keelbeek.
Il y a une vingtaine d'année, j'ai été bien malgré moi témoins de la chute d'un morceau de réacteur sur la place de Diegem, sans faire de blessé heureusement mais en endommageant une voiture. Plus récemment, un avion cargo a interrompu son décollage suite à la perte d'un moteur du à un impact d'oiseau. Le boeing s'est brisé en bout de piste sans toutefois faire de victime. L'enquête a révélé qu'un seul faucon crécerelle (300 gr) avait endommagé le moteur 3 mais aussi que le commandant de bord avait pris la mauvaise décision en interrompant son décollage, il avait la possibilité de poursuivre avec trois moteurs sur quatre.
Faut-il craindre un accident majeur sur Haren? Pas nécessairement. Les avions doivent pouvoir décoller avec un moteur en moins. Les cas ou tous les moteurs sont touchés sont rarissimes. Il y a néanmoins un exemple qui me vient à l'esprit: celui d'un Airbus qui au départ de New York a perdu ses deux réacteurs suite à un "bird strike". Le pilote a réussi à poser son appareil sur l'Hudson River sauvant ainsi tous ses passagers. Cela a même fait l'objet d'un film réalisé par Clint Eastwood.