Pauvre H.
Il y a cent ans, le 30 mars 1921, le roi Albert signait la loi annexant Haren à la Ville de Bruxelles. Et en un siècle, notre village a bien changé de visage, son dernier bourgmestre fut le docteur Arthur Maes.
Dès le 30 mai 1921, les choses ont commencé à changer à Haren. Tout d’abord le cimetière qui était tout autou de l’église a été déplacé. Et puis le nom des rues a changé: la Nieuwstraat est devenue la rue Sevandoni, Onze Lieve Vrouwstraat est devenue la rue de la Seigneurie, la Lindestraat est devenue la rue Harenheyde, la Dieghemsestraat est devenue la rue de la Paroisse, la Geallierdestraat (la Keulschestraat jusqu’en 1919) est devenue la rue de Verdun et j’en passe…
Et puis la Ville a construit deux écoles: celle des garçons rue de Verdun et celle des filles rue de la Paroisse. Mais comme c’étaient des écoles laïques, cela n’a pas plu à la marquise d’Assche. Elle a donc offert une partie de ses terres et une somme d’argent à un ordre de religieuses pour qu’elles construisent une école catholique.
Et puis, l'OTAN est arrivée, suivie par un dépot de la STIB qui ne cesse de croître et qui a fait disparaître les meilleures terres agricoles; et à présent cette méga prison...
Au début, l’annexion de Haren à Bruxelles a donc apporté des choses positives. C’est loin d’être toujours le cas! Il ne faut pas s'étonner lorsque des habitants qualifient Haren de "poubelle de Bruxelles"