La prison de Haren sortira-t-elle un jour de terre? Rien n'est moins sur... pas dans l'immédiat en tout cas!
La dernière péripétie en date est l'annulation par le Collège de l'Environnement du permis délivréau mois de juin par l'IBGE. Cette décision fait suite ç un recours introduit par des habitants de Haren et Inter-Environnement Bruxelles.
Le collège motive sa décision (dans un avis de 10 pages) par le fait que l'étude d'incidence sur lequel se basait l'enquête publique fait trop la part belle aux arguments politiques (et commerciaux) au détriment des arguments environnementaux. Il souligne aussi que la prison sera située à 15 kilomètres du Palais de Justice, que la capacité routière y menant est insuffisante pour un projet d'une telle ampleur (sans réelle possiblité de l'améliorer) et rien ne dit que l'offre de transport publique sera améliorée d'ici 2020. CAFASSO a 30 jours pour interjeter appel de cette décision.
Ce n'est pas la première épine dans le pied de ce projet (et oui, il y a des ronces au Keelbeek. Il y a quelques semaine, la Ville de Bruxelles refusait le détournement des sentiers vicinaux rendant impossible le projet sous sa forme actuelle.
D'autre recours sont encore pendants: un concerne la dérogation à l'ordonannce Nature permettant au consortium CAFASSO de détruire 18 hectares de biodiversité
Un autre concerne l'élargissement de la voirie du côté du boulevard de la Woluwe.
Enfin, la Cour des Compte épingle l'absence de contrat entre l'Etat belge et le consortium désigné.
La valse des recours n'est certainement pas terminée et vu la vitesse à laquelle ils sont traîtés, la prison sortira peut-être de terre... quand les poules auront des dents.