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Histoire

  • Un peu harenois

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    L'histoire n'est pas faite que de grands événements, mais aussi d'anecdotes.

    Ainsi, lors de la révolution de 1830, une escarmouche eut lieu entre les troupes de Guillaume d'Orange et des insurgés au Harenheideveld (là ou s'implantera plus tard l'aérodrome de Haren et actuellement le nouveau siège de l'OTAN).

    Les révolutionnaires triomphèrent des soldats holandais et, entre autres trophées, ils ramenèrent un bois de lance qui servit de hampe au premier drapeau belge! Celui-ci est donc un peu harenois!

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    Ecoutez WITL

  • Buda sans Pest

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    Chaussée de Buda, pont de Buda, gare de Buda... Cela a-t-il un rapport avec la capitale hongroise? Et bien oui, en voici l'explication:

    En 1541, Buda capitale de la Hongrie (qui ne fusionnera avec Pest qu'en 1873), est prise par les Ottomans suite à un siège par Soliman le Magnifique. Mais en 1686, soit 145 ans plus tard, elle fut reprise par les armées coalisées de la "Sainte Ligue" sous les auspices de la papauté. Cette victoire militaire, politique et symbolique fut célébrée dans toute la chrétienté, et entre autre à Bruxelles ou une gigantesque fête fut organisée sur la place du Sablon le 11 septembre 1686. Il faut dire qu'à l'époque, la Belgique dépendait encore de l'empire des Habsbourg, héritage de Charles Quint.

    Haren (qui ne faisait pas encore partie de Bruxelles), a baptisé à cette occasion un de ses quartiers "Buda".

    Le pont actuel date de 1955 (le précédent ayant été détruit lors de la seconde guerre mondiale); Haren partage la chaussée de Buda avec Machelen, quand à la gare, ses quais se trouvent à présent en région flamande.

    buda q 02.jpgIl y a eu aussi une gare qui portait le nom de Haren-Buda. Celle-ci fut très fréquentée jusqu'à la disparition de l'usine Renault Vilvorde. Son accès fut aussi déplacé de quelques mètres... en région flamande... Elle perdit ainsi son titre de "gare bruxelloise", et fut rebaptisée "Buda", les titulaires d'un titre MTB ne pouvant y faire usage... Pour les nostalgiques, une plaque "Haren-Buda" a pu être préservée et trône à présent au mur du Toogenblik.

    buda q 03.jpgMais ce qu'ignorent la plupart des francophones, c'est qu'Haren-Buda a été en tête des hit-parades flamands et néerlandais au début des années 70. En effet, c'est en 1970 que la chanteuse Della Bosiers sort ce qui devait être son plus grand succès: "Fleur de Buda" qui comme son titre ne l'indique pas était entièrement en flamand (texte avec traduction ci-contre, cliquez pour agrandir). 40 ans après, la télévision flamande lui a demandé de remettre le couvert avec toujours autant de succès...

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  • Avez-vous au moins 110 ans?

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    Les personnes de moins de 110 ans ne peuvent avoir connu Haren sanslesurvol des avions!

    air 02.jpgEn effet, c'est en automne 1914 que les allemands choisissent le site de Haren pour y baser leurs dirigeables afin de bombarder Paris. En 1915 ils y construisent un immense hangar que les britanniques s'empressent de bombarder, détruisant le zeppelin LZ-38. Les allemands retirent alors leurs dirigeables pour les déployer sur le front de l'est.

    La guerre terminée, il ne reste qu'un hangar regorgeant d'avions confisqués à l'armée allemande. C'est ce matériel qui servira aux débuts de l'aviation civile et militaire belge. En 1919, la SNETA (Syndicat National pour l'Etude du Transport Aérien) organise un vol d'essai avec 2 passagers sur le trajet Londres-Paris-Bruxelles en 7h30. Elle utilise pour ce faire un bombardier allemand reconverti. Le billet coûtait 250 francs de l'époque; à titre de comparaison, un repas dans un excellent restaurant coûtait 5 francs.

    Georges Nelis fonde en 1920 la SABCA (Société Anonyme Belge de Construction Aéronautique), société toujours active à Haren. Des hangars à avion des débuts sont encore visibles au 1470 de la chaussée de Haecht.

    air 03.jpgLa SABENA (Société Anonyme Belge pour l'Exploitation de la Navigation Aérienne) est fondée en 1923 et reprend les activités civiles de la SNETA. Son premier hangar est en bois et les passagers doivent parcourir le kilomètre qui sépare le terminus du tram (situé à Evere) de l'aéroport à pied ou à vélo. L'appel des passager pour l'embarquement se faisait à l'aide d'une cloche. Dès 1924 un nouvel aérogare est construit et en 1928 un bâtiment magnifique appelé l'Avia Palace. Ce bâtiment est resté en place jusqu'à ce que les autorités ne décide sa démolition pour faire place au nouveau siège de l'Otan. Il méritait pourtant d'être classé.

    air 04.jpgA la fin de la seconde guerre mondiale, la piste de Haren s'avère trop courte pour les avions de l'époque. Le ministère de la défense autorise alors le décollage des DC4 de l'aéroport militaire de Melsbroeck (construit lui aussi par les allemands). Mais les hangars de maintenance sont encore situés à Haren. On assiste alors à un spectacle peu commun: les avions empruntent la route qui relie les deux aérodromes (qui deviendra le boulevard Léopold III). Les avions avaient la priorité sur les autres véhicules et le code de la route adopte même de nouveaux panneaux: "DANGER AVIONS - GEVAAR VLIEGTUIGEN". En 1949, les dernières compagnies aériennes quittent définitivement Haren.

    De nos jours, Haren reste liée à l'aviation, et je ne parle pas que des avions qui survolent quotidiennement notre entité à basse altitude. La SABCA y est toujours active, EUROCONTROL y a son siège de même que le consortium BELAIRBUS. Plusieurs sociétés de fret aérien y ont leurs bureaux. La liaison directe vers Brucargo via la chaussée de Haacht ou vers l'aérogare via le boulevard Léopold III n'y est probablement pas étrangère.

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  • Petite histoire de Haren (X)

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    Dernier volet de l'histoire de Haren selon Alphonse Wauters. Nous publions ici quelques chiffres que l'auteur a mis en annexe de son texte principal et qui donnent une "photographie" de Haren à différentes époques:

    "Haeren (Haren, XIème siècle, 1230, 1241, 1322, etc.) commune du canton de Vilvorde à 1 1/2 l. N.-1 1/4 N.-O. de Bruxelles.

    Territoire: En 1686, Haeren consistait en 492 bonniers, dont 384 bonniers de terres, 119 de pâtures, 2 de bois, 7 d'étangs; le revenu imposable s'élevait à 5038 florins. En 1846, sur une étendue totale de 582 hectares, la commune comprenait 168 ha cultivés en céréales, 7 ha cultivés en plantes industrielles, 74 ha cultivés en racines et fourrages, 64 ha de prairies, 17 a de jardins potagers, 5 ha de jardins d'agrément, 3 ha de bois, 1 ha de bruyères. La verge linéaire avait 18 1/3 pieds de Bruxelles.

    hist10b.jpgNombre d'habitations: En 1835, 30; en 1480, 21; en 1525, 42, dont sept à deux foyers; en 1686, 34 chaumières, des fermes, 2 châteaux, 3 brasseries, 1 auberge, 1 forge; en 1846, 156 maisons dont 3 inhabitées.

    Population: En 1786, 482 habitants; en l'an VIII, 481; au 31 décembre 1831, 599; au 15 novembre 1846, 771, formant 153 ménages; 52 enfants recevaient l'instruction et 182 personnes les secours de la bienfaisance.

    Industrie: 1 brasserie, quelques carrières.

    Dépendances: En 1253, on mentionne le Lieseberch (montagne d'Elise ou Elisabeth), entre Haeren et Evere, et le Dongelberg, près de Haeren; en 1324, le Luusbosch, entre Haeren et Evere (Cartulaire de l'infirmerie du béguinage de Bruxelles); en 1407, l'Oudestrate (juxta vicum dictum de Oudestrate); en 1407, le Platborschsteen (subtus Haren).

    Les régistre de l'état civil commencent en 1659.

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    Pour relire les épisodes précédents:

    "Haren au fil des siècles (I)", cliquez ici

    "Haren au fil des siècles (II)", cliquez ici

    "Haren au fil des siècles (III)", cliquez ici

    "Haren au fil des siècles (IV)", cliquez ici

    "Haren au fil des siècles (V)", cliquez ici

    "Haren au fil des siècles (VI)", cliquez ici

    "Haren au fil des siècles (VII)", cliquez ici

    "Haren au fil des siècles (VIII)", cliquez ici

    "Haren au fil des siècles (IX)", cliquez ici

    Lien permanent Catégories : Histoire
  • Petite histoire de Haren (IX) !

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    Avant dernier volet de l'histoire de Haren telle que contée par Alphonse Wauters en 1855. Précisons que si le chemin de fer est apparu en 1834 à Haren, ce n'est qu'en 1880 que la gare de formation de Schaerbeek s'est implantée à Haren, et que c'est surtout à partir de ce moment que notre village a connu un développement industriel.

    harhis09b.JPGLe village n'offre aucune importance sous le rapport industriel, mais on  a toujours exploité des carrières de pierres à bâtir et à diguer. Au seizième siècle, les échevins, les conseillers et les receveurs de la ville de Vilvorde, afin de faciliter le transport des pierres jusqu'à la Senne, où ils avaient un quai d'embarquement (steengelege), demandèrent à l'empereur Charles-Quint l'autorisation d'ouvrir, à travers les pâtures communes de Haeren, un chemin partant du Harenberch et aboutissant à la Senne, en face du village de Neder-Heembeek (12 uin 1545). Comme ils n'avaient pas d'argent pour effectuer ce travail, Ils en empruntèrent au prévôt général, messire Thierri de Herlaer, à qui ils cédèrent les deux tiers de la propriété de ce chemin et le produit de la steengelege (13 avril 1545-1546). Sous le règne de Philippe II, les habitants du village remarquèrent qu'ils avaient beaucoup à souffrir des inondations de la rivière et des grandes pluies; les eaux n'ayant plus, à cette époque, comme elles l'avaient avant la construction du canal de Willebroeck, la faculté de 'étendre librement dans les prairies. Leurs propriétés ayant été considérablement endommagées pendant l'été de 1570, ils résolurent de faire construire des écluses et des fossés de décharge (arcken, buysen, hoockselen, grachten, enz.) Tous les habitants consentirent à contribuer dans cette dépense, et le gouvernement, dans l'intérêt de quelques pâtures domaniales, se décida à supporter égalemet sa part. Le proet des travaux, après avoir été préalablement examiné par maître Antoine Mockaert, maître des maçonneries du roi, et maître Gérard Bernaerts, maître des charpentes du roi, fut approuvé, à la condition que le village payerait au souverain, tous les ans, un cens de 6 sous (21 mai 1575).

    harhis09c.jpgUn fort peu éloigné des Trois-Trous a existé à Haeren, au commencement du siècle dernier. Les prairies voisines sont sillonnées par la Hollebeke, dérivation de la Woluwe, qui vient de Dieghem, et par un autre ruisseau du même nom, le long duquel la ville de Bruxelles a conservé quelques parcelles de terres provenant, à ce qu'il semble, de l'ancienne route de Bruxelles à Malines. Plusieurs prairies voisines ont conservé des noms historiques: une d'elles, consistant en dix bonniers, reçut le nom de Pâture de Clutine, de Béatrix, fille de sire Franc Clutine et femme de Louis de Marbaix; elle se trouve entre Evere et Heembeek. Une autre, située dans la paroisse de Haeren, sous Evere, entre les biens du seigneur de ce dernier endroit et la Pâture de Clutine, s'appelait le pré de Dieghem (d'broeck Van Dyedeghem). Après avoir appartenu à Jean, fils de Jean de Diedeghem, elle passa aux De Cupere dits de Lenaerts. Une troisième, qui se trouvait entre les pâtures communales et la Ganseweyde et qui se composait de six journaux, portait la dénomination assez singulière de Witte muer (le Mur blanc). C'était, ainsi que les deux précédentes, un fief tenu du duché de Brabant; Philippe-René d'Oyenbrugge et sa femme Jeanne d'Enghien le relevèrent, le 10 juin 1608."

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