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Patrimoine

  • Patrimoine disparu: Château Ter Elst, dit du marquis d'Assche

    cte01.jpgC'était au temps ou Haren était une campagne appréciée par la Noblesse et la grande bourgeoisie. Il était alors de bon ton d'y avoir son manoir, son rendez-vous de chasse voire, son château.

    C'est ainsi, qu'en 1759, Jean-Nicolas Servandoni dit d'Hannetaire bâtit un château à Haeren sur le fief Ter Elst qu'il racheta à Marie-Anne van Langendonck, baronne d'Heembeek. D'Hannetaire est un acteur français, fils d'un peintre florentin et neveu du Servandoni à qui on doit la façade de Saint Sulpice à Paris.

    cte02.jpgOutre son métier d'acteur, ses rentes lui permirent de s'offrir un tel édifice, et il dirigeat à trois reprise le théatre de la Monnaie (1745-1746; 1755-1759; 1767-1772), en étant chassé puis réintégré au gré de la politique de l'époque.

    Entre 1760 et 1770, Haeren fut le rendez-vous du monde des théâtres et des grands seigneurs. Le prince Charles-Alexandre de Lorraine se rendait fréquemment à Haeren ou il trouvait joyeuse compagnie. Les charmantes "Lettres à Eugénie" du Prince de Ligne sont dédiées Eugénie d'Hannetaire, une des filles du comédien.

    cte03.jpgBien qu'il n'en eut pas le droit, d'Hannetaire aimait se qualifier de baron , seigneur de Haeren. Sa première femme, décédée en 1761 repose dans l'église Sainte Elisabeth.

    En 1771, il revendit son château à Jean-Antoine-Marie-Joseph comte vander Noot, baron de Schoonhoven, et de Marêts, seigneur de Beaumont, Piétrain, Pulderbosch et Haeren, chambellan de Marie-Thérèse, membre de l'état noble de Brabant. Ses descendants, par leur mère, portèrent le titre de marquis d'Assche.

    cte04.jpgEn 1912, le château fut démoli, et par la volonté de la marquise, une école paroissiale fut construite à sa place. Une partie des pierres récupérées lors de la démolition servirent à bâtir la petite église de Diegem-Lo.

    mur enceinte b.jpgDu château Ter Elst, il ne reste qu'un vestige du mur d'enceinte du domaine; il sert de mitoyenneté à certains des jardins situés Kasteelhof.

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  • Un patrimoine incontournable

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    A présent, on peut en trouver tout au long de l'année, pourtant, le vrai chicon de pleine terre est un légume d'hiver. Il y a quelques années encore, une grande partie de la population de Haren vivait de sa culture. Le chicon de pleine terre vient d'entrer au patrimoine de la Région, au même titre que le speculoos, la bière ou... les frikots!

    chicon02.jpgSi on attribue "l'invention" du chicon à un paysan schaerbeekois qui aurait voulut cacher sa récolte de chicorée dans sa cave lors de la période troublée de la révolution de 1830, c'est à Fransciscus Bresiers, jardinier en chef du Jardin Botanique de Bruxelles qu'on devrait la technique de forçage.

    chicon03.jpgAu début, trois communes se partageaient l'essentiel de la production: Schaerbeek, Evere et Haren. Mais, l'urbanisation rapide des deux première et la disparition de leurs terres agricoles ont rapidement fait de Haren l'épicentre de la production des witloof. A tel point qu'une gare (l'actuelle gare de Haren "Linde") était consacrée à l'embarquement de ce précieux légume à destination de toute l'Europe.

    chicon04.jpgPaul VANDEN BRANDE, fils d'agriculteur, nous explique qu'il y avait quatre terroirs différents à Haren, chacun produisant une qualité de chicon différente (voir l'entretien réalisé par HAREN tv ci-dessous). Ainsi, le plateau du Noendelle produisait des witloof de petite taille aux feuilles serrées, une qualité supérieure prisée par le marché belge. Du côté du Keelbeek, c'étaient des légumes de plus grandes dimensions destinés au marché américain.

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  • Chicon et briques

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    Haren a été longtemps une commune rurale dont l'essentiel des activités était tourné vers le maraîchage. Les exploitations étaient de petite taille (moins de 3 hectares en moyenne). Ainsi, on voit encore un peu partout dans notre village des bâtiments construits fin XIXe début du XXe siècle dont la vocation agricole ne fait aucun doute.

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    -1- Vestibule; -2- Cuisine; -3- Salon; -4- Chambre; -5- WC; -6- Grange; -7-Cour; -8- Porcherie; -9- Ecurie; -10- Remise; -11- Laverie; -12- Grenier

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    es fermes comptent généralement deux niveaux et sont dotées d'une porte cochère sous linteau métallique. Leur taille était généralement proportionnelle à celle de l'exploitation et donc à la prospérité de l'agriculteur. Certaines ont une façade cimentée, et on peut encore y voir la signature du cimenteur.

    Cette architecture, liée à la culture maraîchère et plus particulièrement à celle du chicon, s'inscrit dans un tissu de constructions mitoyennes possible grâce à la taille réduite des exploitations. Il était typique de la région de culture du witloof, et particulièrement de Schaerbeek, Evere et Haren. Les deux premières communes ayant connu une urbanisation plus intense que Haren, il n'y a plus guère qu'ici qu'on trouve de nombreux exemples de cette architecture.

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  • Au centre du village

    eglise plus cimetière.jpgCroyants ou non, tous les harenois reconnaissent en l'Eglise Sainte Elisabeth le bâtiment le plus embématique de notre entité. Et comme il se doit, elle occupe le centre du village.

    Si la première mention de la paroisse date de 1241, la tour de l'église serait bâtie sur une base fortifiée plus ancienne, probablement du XII siècle. Sur sa face ouest, on devine encore des traces du faîte du premier bâtiment et sous la fenêtre percée au XVII siècle, on peut voir les vestiges d'une meurtière laissant supposer que l'église était fortifiée ou était une partie d'un bâtiment fortifié. L'ensemble est construit en grès, pierre extraite de carrières locales. Au fil des siècles, l'église s'est développée autour de cette tour: la nef et le bas-côté nord datent du XIV siècle, le choeur de 1500, le bas-côté sud du XVI, la partie supérieure du clocher du XVII quand au portail en style classique, il est de 1758. La sacristie originale est de 1758 mais la sacristie actuelle a été bâtie entre 1952 et 1959.

    Jusqu'en 1921 (date de l'annexion de Haren par Bruxelles), l'église était entourée d'un cimetière; celui-ci a été démentelé à cette époque pour faire place à la construction de nouvelles voiries. 

    Chaire de vérité.jpgL'intérieur de l'église vaut le détour, outre les peintures murales des XV au XVII siècles remises au jour lors de la restauration des années 50, on peut y admirer une chaire de vérité de 1723 ainsi que le banc de communion et les lambris du choeur (style Louis XIV) de 1728. Les orgues, qui attendent une restauration, sont de 1773. En outre, des tableaux des XVI et XVII siècles sont présents. Comme en témoignent les anciens, les nobles et les bourgeois avaient jusque dans les années 50 leurs places réservées dans le choeur pour assister la messe.

    Malheureusement, comme la plupart des petites églises, celle-ci n'est ouverte au public que pour les offices, ou alors en de trop rares occasions. Les dernières en date étaient lors de "Bruxelles ma découverte" et lors des "Harense Dorpfeesten". Peut-être faudrait-il envisager avec la fabrique d'église la possiblité d'organiser des visites commentées, cela en vaudrait la peine.

    Chaire de vérité détail 02.jpgPour ceux qui voudraient voir l'intérieur de notre église sans assister à l'office, un concert de Noël y sera organisé le samedi 17 décembre à 20 heures.

     

     

     

     

    Mèmoire d'un enfant de choeur, interview de HAREN tv:

  • Adolf, Arthur et enfin Anne

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    maes03.jpgC'est un parc mal connu, mais peut-être devrais-je dire un bois. Actuellement, il porte le nom de Arthur Maes, le dernier bourgmestre de Haren avant son annexion en mai 1921 par la Ville de Bruxelles, mais les anciens harenois l"ont baptisés "Hitlerse bosje" (petit bois d'Hitler).

    maes02.jpgLes explications sont multiples: les uns disent que c'est en raison de la collaboration des anciens propriétaires du lieu, d'autres parce que la komandantuur y était implantée dans la villa à présent disparue, d'autres enfin prétendent que c'est dans ce bois que la garnison allemande trouvait refuge lorsque les alliés bombardaient l'aérodrome de Haren.

    Quoi qu'il en soit, et n'en déplaise aux descendant du dernier bourgmestre de Haren, le parc Arthur Maes va devenir le Bois Anne Frank.

    D'Hitler à Anne Frank, il y a un grand écart! Et vous vous ne le connaissez pas encore, je vous invite à le découvrir en le respectant.

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