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Histoire - Page 21

  • Haren au XIX siècle

    Place enneigée.jpgHaren évolue au fil du temps, et c'est normal. Voici quelques indications de ce qu'était notre village au XIX siècle grâce à de vieux documents:

    Il est intéressant de noter l'importance agricole de Haeren en 1832 Il y existait alors trois maisons particulières, cinq fermes et 88 habitations rurales. Les champs produisaient du froment, de l'orge, de l'avoine, du sarasin et des pommes de terre. La commune possédait 43 chevaux, 8 poulains, 953 bêtes à corne, 10 veaux, 50 porcs, 4 chèvres, 20 chiens et 6 ânes.

    église.jpgLes châtelains étaient le Marquis d'Assche et Madame Ozy de Zegwaert.

    Haeren s'étendait sur 583 hectares. En 1686, la superficie consistait en 492 bonniers de terres, 119 de pâtures, 2 de bois, 7 d'étangs; le revenu imposable s'élevait à 5038 florins. En 1846, sur une étendue de 582 hectares, la commune comprenait 168 ha cultivés en céréales, 7 ha cultivés en plantes industrielles, 74 ha cultivés en racines et fourrages, 64 ha de prairies, 17 ha de jardins potagers, 5 ha de jardins d'agrément, 3 ha de bois et 1 ha de bruyères.

    castrum.jpgLe nombre d'habitations était de 30 en 1435; 21 en 1480; 42 en 1525 dont 7 à deux foyers; en 1686, il y avait 34 chaumières, des fermes, deux châteaux, 3 brasseries, 1 auberge, 1 forgeet en 1846, 156 maisons.

    Voici l'évolution de la population de Haren: en  1786, 482; en l'an VIII(révolution française) 481; en 1816, 475; en 1831, 599; en 1846, 771; en 1849, 734; en 1894, 1536; en 1902, 2018; en 1912, 3089.

    Au premier janvier 2011, Haren comptait 4688 habitants.

    Eglise avec cimetière.jpg

     

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  • La plus grande usine de papiers peints au Monde

    UPLb.jpgUPL, ou Usines Peters Lacroix, pour les plus jeunes cela ne dit pas grand chose; mais pour les plus anciens, c'était une véritable institution à Haren. C'était en effet la plus grande usine de papiers peints au Monde. Implantée dans le bas de Haren, entre le chemin de fer et sa gare de formation, la rue du Pré aux Oies, la rue du Dobbellenberg et la rue de Verdun.

    C'est en 1850 que cette usine fut fondée, mais c'est surtout après la première guerre mondiale qu'elle connut un développement fulgurant et particulièrement dans les années 30. Comme souvent dans ces années là, les patrons étaient très parternalistes avec leurs employés et s'occupaient de leurs loisirs. C'est ainsi que l'usine disposait de sa propre équipe de football et même de son propre terrain (mieux entretenu que celui de la ville à l'époque).

    La plupart des employés et ouvriers n'étaient pas issus de Haren (les habitants sont restés longtemps des agriculteurs), aussi arrivaient-ils par les différentes gares à Haren. Cela, au dire des "anciens", produisait un défilé, matin et soir dans les rues de Haren entre les gares et les usines. Mais, après une journée de travail, un ouvrier a soif... Ainsi, rien qu'entre la gare de Haren-Sud et le centre du village (350 mètres), on a compté à la belle époque jusqu'à 13 débits de boissons!!!

    Magritte-9476(2)-L.jpgEntre 1921 et 1924 certains papiers peints portent la signature: "Emair" ; c'est en fait la transcription phonétique des initiales M.R. pour Magritte René. En effet, le maître du surréalisme belge a dessiné à Haren des motifs de papiers peints en compagnie du peintre Victor Servranckx.

    En 1976, la société est condamnée à une lourde amende par la commission européenne pour entente illicite, et en 1979, elle ferme définitivement ses portes.

    Son terrain de football a été remplacé par l'entrepot d'un distributeur de livres le reste du site est occupés par diverses entreprises dans le domaine du transport, de la fourniture à l'horeca...

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  • Le domaine Ter Elst, dit le château du Marquis d'Assche à Haren

    Chateau-Marquis-dAssche-01.jpgC'était au temps ou Haren était une campagne appréciée par la Noblesse et la grande bourgeoisie. Il était alors de bon ton d'y avoir son manoir, son rendez-vous de chasse voire, son château.

    C'est ainsi, qu'en 1759, Jean-Nicolas Servandoni dit d'Hannetaire bâtit un château à Haeren sur le fief Ter Elst qu'il racheta à Marie-Anne van Langendonck, baronne d'Heembeek. D'Hannetaire est un acteur français, fils d'un peintre florentin et neveu  du Servandoni à qui on doit la façade de Saint Sulpice à Paris.

    002.jpgOutre son métier d'acteur, ses rentes lui permirent de s'offrir un tel édifice, et il dirigeat à trois reprise le théatre de la Monnaie (1745-1746; 1755-1759; 1767-1772), en étant chassé puis réintégré au gré de la politique de l'époque.

    Entre 1760 et 1770, Haeren fut le rendez-vous du monde des théâtres et des grands seigneurs. Le prince Charles-Alexandre de Lorraine se rendait fréquemment à Haeren ou il trouvait joyeuse compagnie. Les charmantes "Lettres à Eugénie" du Prince de Ligne sont dédiées Eugénie d'Hannetaire, une des filles du comédien.

    004.jpgBien qu'il n'en eut pas le droit, d'Hannetaire aimait se qualifier de baron , seigneur de Haeren. Sa première femme, décédée en 1761 repose dans l'église Sainte Elisabeth.

    En 1771, il revendit son château à Jean-Antoine-Marie-Joseph comte vander Noot, baron de Schoonhoven, et de Marêts, seigneur de Beaumont, Piétrain, Pulderbosch et Haeren, chambellan de Marie-Thérèse, membre de l'état noble de Brabant. Ses descendants, par leur mère, portèrent le titre de marquis d'Assche.

    Ecole-01.jpgEn 1912, le château fut démoli, et par la volonté de la marquise, une école paroissiale fut construite à sa place. Une partie des pierres récupérées lors de la démolition servirent à bâtir la petite église de Diegem-Lo.

    Mur enceinte Ter Elst.jpgDu château Ter Elst, il ne reste qu'un vestige du mur d'enceinte du domaine; il sert de mitoyenté à des jardins situés Kasteelhof.

     

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    Il y eu d'autres château à Haren et ce depuis le XIII° siècle, mais c'est une autre histoire.

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  • Le Chemin de Fer Industriel de Haren

     

    IMG_0318.JPGUn train roulant rue de Verdun? Ca vous fait penser à un tableau surréaliste à la Paul Delvaux? Pourtant, ce fut une réalité pendant plus de soixante ans! Bien sur pas au centre du village mais dans la partie industrielle de la rue de Verdun et de la rue du Dobbelenberg.

    C'est en 1908 que se crée la société anonyme du Chemin de Fer industriel du port de Vilvorde et Extensions pour faire face à la demande des industries d'un mode de transport rapide. Pour simplifier, le matériel roulant porte la mention Chemin de fer Industriel de Haren ou CFI. Les bureaux, remises et locaux d'entretien du matériel sont situés d'ailleurs à Haren, face à l'actuel pont de Buda à l'emplacement de la station d'épuration. Le raccordement au réseau de la SNCB se fait à hauteur de la gare de Haren Nord.

    002.jpg

    La plupart des entreprises disposent alors d'un raccordement à ce réseau privé, ce qui leur permet de charger ou décharger les  wagons directement dans leurs locaux. La société dispose de ses propres locomotives ainsi que de nombreux wagons. Mais étant une société privée, elle ne dispose pas de de la faculté d'expropriation, de sorte que les voies sont souvent installées dans l'espace public. Pour cette raison, la vitesse est limitée à 15 kilomètres/heure. Il n'était pas rare pour les automobilistes et le tram 58 (qui reliait alors Bruxelles à Vilvorde) de se retrouver bloqués chaussée de Vivorde à attendre qu'un long convoi la traverse au pas.

    001.jpgAfin de couvrir la rive gauche du canal ou se trouvaient les cokeries du Marly, la société disposait d'un pont basculant. Mais celui-ci fut détruit en 1940 par les belligérants. Après-guerre, un pont provisoire est intallé, et en 1955, l'actuel pont de Buda est inauguré en grande pompe, profitant des festivités du quatre-centième anniversaire du canal. Au départ ce pont était uniquement destiné au CFI, ce n'est que par la suite qu'il a été ouvert à la circulation automobile.

    Au fur et à mesure du développement du trafic routier, plus souple que le chemin de fer, les CFI perdent leurs clients, et dans les années septante, le dernier train circula sur ce réseau. Seul l'usine Renault gardera un raccordement qu'elle utilisera pratiquement jusqu'à la fin mais en faisant directement appel aux services de la SNCB.

    La plupart des rails ont été retirés, il en reste néanmoins quelques vestiges rue de Verdun (entre la rue du Dobbellenberg et la chaussée de Buda), à l'entrée de quelques entreprises et à l'entrée de pont de Buda.

     

     

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  • Pourquoi un quartier de Haren se nomme-t-il "Buda"?

    haren pont buda.jpgChaussée de Buda, pont de Buda, gare de Buda... Cela a-t-il un rapport avec la capitale hongroise? Et bien oui, en voici l'explication:

    En 1541, Buda capitale de la Hongrie (qui ne fusionnera avec Pest qu'en 1873), est prise par les Ottomans suite à un siège par Soliman le Magnifique. Mais en 1686, soit 145 ans plus tard, elle fut reprise par les armées coalisées de la "Sainte Ligue" sous les auspices de la papauté. Cette victoire militaire, politique et symbolique fut célébrée dans toute la chrétienté, et entre autre à Bruxelles ou une gigantesque fête fut organisée sur la place du Sablon le 11 septembre 1686. Il faut dire qu'à l'époque, la Belgique dépendait encore de l'empire des Habsbourg, héritage de Charles Quint. 

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    Gravure représentant la fête organisée au Sablon (archives de la Ville de Bruxelles)

    Haren (qui ne faisait pas encore partie de Bruxelles), a baptisé à cette occasion un de ses quartiers "Buda".

    Le pont actuel date de 1955 (le précédent ayant été détruit lors de la seconde guerre mondiale); Haren partage la chaussée de Buda avec Machelen, quand à la gare, ses quais se trouvent à présent en région flamande.

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