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Histoire - Page 20

  • Etymologie de Haren

    Haren sat bis bleu jaune.jpgContrairement à ce que certains voudraient croire, le nom du village de Haren ne vient pas de "cheveux" en Néerlandais. En fait plusieurs auteurs en donnent des origines différentes.

    -Le radical "har", dans le Nord, désigne un tertre, une éminence de médiocre hauteur. Les autels de pierres supperposées et entourées d'arbres étaient nommés "harah" chez Francs. Les Har, Haren, désigneraient donc des endroits sacrés comme Herstal (jadis Haristallum).

    -D'après Förstermann, "Har", au pluriel "Harun", désigne un endroit pierreux ce qui est le cas de Haren puisque plusieurs carrières de pierres (zavel steen) y ont été exploitées depuis l'Antiquité. C'est cette dernière explication qui retient notre attention.

    Enfin, on trouve dans certains textes l'orthographe H A E R E N; l'ajout du "e" derrière le "a" semble être une francisation du nom tout comme pour Schaerbeek/Schaarbeek. 

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  • La ferme du Castrum

    005.jpgUn autre bâtiment emblématique de Haren est sans conteste la ferme dite du Castrum. Il en est fait mention pour la première fois dans un document de 1322 (castrum apud Haren). Au XIVe siècle le bien appartenait à la famille de Hertoghe puis passe aux différents seigneurs de Haren. Ainsi, alors qu'elle dépend du château de Cortenbach (elle est alors appelée hoeve van Cortenbach), la ferme appartient à la famille van der Noot vers le milieu du XVIe siècle avant d'être rattachée au domaine Ter Elst lorsque celui-ci est acquis par cette famille.

    004.jpgSi l'ensemble nous paraît cohérent, les différentes parties qui la constituent datent d'époques différentes. La partie la plus ancienne est la tour porche, qui comptait auparavant un étage supplémentaire qui a été démoli probablement suite à un incendie au XVIIIe siècle. Comme le montre cette gravure de 1711, la ferme s'est organisée en carré autour d'une cour. Il semblerait que les ailes sud et ouest ont été démolies entre 1810 et 1830.

    003.jpgL'aile attachée à la tour daterait du XVe siècle, l'autre aile a probablement été construite dans la première moitié du XVIIIe siècle. Il est quasi certains que la plupart des fenêtres percées dans le bâtiment ne sont pas d'origine et auraient été faites lors de la réorganisation et réaffectation des locaux suite à la démolition des ailes sud et ouest.

    La ferme a été occupée par des agriculteurs jusque dans les années 70, puis, après avoir été laissée à l'abandon, elle a été acquise par des particuliers qui en ont entrepris la restauration. La ferme a été classée comme monument en 1988, les prairies qui l'entourent (le triangle délimité par la rue du Pré aux Oies, la rue Klesper et la gare de formation) ont été classées en 1996 comme site semi-naturel; elles représentent de précieux vestiges des prairies humides telles qu'on en rencontrait dans le bassin de la Senne. On y trouve une végétation spécifique à ce genre de milieu.

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  • Haren au XIX siècle

    Place enneigée.jpgHaren évolue au fil du temps, et c'est normal. Voici quelques indications de ce qu'était notre village au XIX siècle grâce à de vieux documents:

    Il est intéressant de noter l'importance agricole de Haeren en 1832 Il y existait alors trois maisons particulières, cinq fermes et 88 habitations rurales. Les champs produisaient du froment, de l'orge, de l'avoine, du sarasin et des pommes de terre. La commune possédait 43 chevaux, 8 poulains, 953 bêtes à corne, 10 veaux, 50 porcs, 4 chèvres, 20 chiens et 6 ânes.

    église.jpgLes châtelains étaient le Marquis d'Assche et Madame Ozy de Zegwaert.

    Haeren s'étendait sur 583 hectares. En 1686, la superficie consistait en 492 bonniers de terres, 119 de pâtures, 2 de bois, 7 d'étangs; le revenu imposable s'élevait à 5038 florins. En 1846, sur une étendue de 582 hectares, la commune comprenait 168 ha cultivés en céréales, 7 ha cultivés en plantes industrielles, 74 ha cultivés en racines et fourrages, 64 ha de prairies, 17 ha de jardins potagers, 5 ha de jardins d'agrément, 3 ha de bois et 1 ha de bruyères.

    castrum.jpgLe nombre d'habitations était de 30 en 1435; 21 en 1480; 42 en 1525 dont 7 à deux foyers; en 1686, il y avait 34 chaumières, des fermes, deux châteaux, 3 brasseries, 1 auberge, 1 forgeet en 1846, 156 maisons.

    Voici l'évolution de la population de Haren: en  1786, 482; en l'an VIII(révolution française) 481; en 1816, 475; en 1831, 599; en 1846, 771; en 1849, 734; en 1894, 1536; en 1902, 2018; en 1912, 3089.

    Au premier janvier 2011, Haren comptait 4688 habitants.

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  • La plus grande usine de papiers peints au Monde

    UPLb.jpgUPL, ou Usines Peters Lacroix, pour les plus jeunes cela ne dit pas grand chose; mais pour les plus anciens, c'était une véritable institution à Haren. C'était en effet la plus grande usine de papiers peints au Monde. Implantée dans le bas de Haren, entre le chemin de fer et sa gare de formation, la rue du Pré aux Oies, la rue du Dobbellenberg et la rue de Verdun.

    C'est en 1850 que cette usine fut fondée, mais c'est surtout après la première guerre mondiale qu'elle connut un développement fulgurant et particulièrement dans les années 30. Comme souvent dans ces années là, les patrons étaient très parternalistes avec leurs employés et s'occupaient de leurs loisirs. C'est ainsi que l'usine disposait de sa propre équipe de football et même de son propre terrain (mieux entretenu que celui de la ville à l'époque).

    La plupart des employés et ouvriers n'étaient pas issus de Haren (les habitants sont restés longtemps des agriculteurs), aussi arrivaient-ils par les différentes gares à Haren. Cela, au dire des "anciens", produisait un défilé, matin et soir dans les rues de Haren entre les gares et les usines. Mais, après une journée de travail, un ouvrier a soif... Ainsi, rien qu'entre la gare de Haren-Sud et le centre du village (350 mètres), on a compté à la belle époque jusqu'à 13 débits de boissons!!!

    Magritte-9476(2)-L.jpgEntre 1921 et 1924 certains papiers peints portent la signature: "Emair" ; c'est en fait la transcription phonétique des initiales M.R. pour Magritte René. En effet, le maître du surréalisme belge a dessiné à Haren des motifs de papiers peints en compagnie du peintre Victor Servranckx.

    En 1976, la société est condamnée à une lourde amende par la commission européenne pour entente illicite, et en 1979, elle ferme définitivement ses portes.

    Son terrain de football a été remplacé par l'entrepot d'un distributeur de livres le reste du site est occupés par diverses entreprises dans le domaine du transport, de la fourniture à l'horeca...

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  • Le domaine Ter Elst, dit le château du Marquis d'Assche à Haren

    Chateau-Marquis-dAssche-01.jpgC'était au temps ou Haren était une campagne appréciée par la Noblesse et la grande bourgeoisie. Il était alors de bon ton d'y avoir son manoir, son rendez-vous de chasse voire, son château.

    C'est ainsi, qu'en 1759, Jean-Nicolas Servandoni dit d'Hannetaire bâtit un château à Haeren sur le fief Ter Elst qu'il racheta à Marie-Anne van Langendonck, baronne d'Heembeek. D'Hannetaire est un acteur français, fils d'un peintre florentin et neveu  du Servandoni à qui on doit la façade de Saint Sulpice à Paris.

    002.jpgOutre son métier d'acteur, ses rentes lui permirent de s'offrir un tel édifice, et il dirigeat à trois reprise le théatre de la Monnaie (1745-1746; 1755-1759; 1767-1772), en étant chassé puis réintégré au gré de la politique de l'époque.

    Entre 1760 et 1770, Haeren fut le rendez-vous du monde des théâtres et des grands seigneurs. Le prince Charles-Alexandre de Lorraine se rendait fréquemment à Haeren ou il trouvait joyeuse compagnie. Les charmantes "Lettres à Eugénie" du Prince de Ligne sont dédiées Eugénie d'Hannetaire, une des filles du comédien.

    004.jpgBien qu'il n'en eut pas le droit, d'Hannetaire aimait se qualifier de baron , seigneur de Haeren. Sa première femme, décédée en 1761 repose dans l'église Sainte Elisabeth.

    En 1771, il revendit son château à Jean-Antoine-Marie-Joseph comte vander Noot, baron de Schoonhoven, et de Marêts, seigneur de Beaumont, Piétrain, Pulderbosch et Haeren, chambellan de Marie-Thérèse, membre de l'état noble de Brabant. Ses descendants, par leur mère, portèrent le titre de marquis d'Assche.

    Ecole-01.jpgEn 1912, le château fut démoli, et par la volonté de la marquise, une école paroissiale fut construite à sa place. Une partie des pierres récupérées lors de la démolition servirent à bâtir la petite église de Diegem-Lo.

    Mur enceinte Ter Elst.jpgDu château Ter Elst, il ne reste qu'un vestige du mur d'enceinte du domaine; il sert de mitoyenté à des jardins situés Kasteelhof.

     

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    Il y eu d'autres château à Haren et ce depuis le XIII° siècle, mais c'est une autre histoire.

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