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Histoire - Page 16

  • Haren et chicon, witloof with love

    chi 01.jpgA présent, on peut en trouver tout au long de l'année, pourtant, le vrai chicon de pleine terre est un légume d'hiver. Il y a quelques années encore, une grande partie de la population de Haren vivait de sa culture.

    Si on attribue "l'invention" du chicon à un paysan schaerbeekois qui aurait voulut cacher sa récolte de chicorée dans sa cave lors de la période troublée de la révolution de 1830, c'est à Fransciscus Bresiers, jardinier en chef du Jardin Botanique de Bruxelles qu'on devrait la technique de forçage.

    chi 02.jpgAu début, trois communes se partageaient l'essentiel de la production: Schaerbeek, Evere et Haren. Mais, l'urbanisation rapide des deux première et la disparition de leurs terres agricoles ont rapidement fait de Haren l'épicentre de la production des witloof. A tel point qu'une gare (l'actuelle gare de Haren "Linde") était consacrée à l'embarquement de ce précieux légume à destination de toute l'Europe.

    Paul VANDEN BRANDE, fils d'agriculteur, nous explique qu'il y avait quatre terroirs différents à Haren, chacun produisant une qualité de chicon différente (voir l'entretien réalisé par HAREN tv ci-dessous). Ainsi, le plateau du Noendelle produisait des witloof de petite taille aux feuilles serrées, une qualité supérieure prisée par le marché belge. Du côté du Keelbeek, c'étaient des légumes de plus grandes dimensions destinés au marché américain.

     

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    La ferme de la famille VANDEN BRANDEN avant-guerre et maintenant

    La culture du chicon s'est poursuivie jusque dans les années septante. A ce moment, la STIB a exproprié les meilleures terres du Noendelle pour y construire son dépôt. Quelques vieux agriculteurs en perpétuent la culture pour leur consommation personnelle ou celle de leurs proches. Il reste un négociant installé sur le territoire de Haren, mais il s'approvisionne ailleurs, et notamment dans le Hainaut.

     

    L'interview de Paul VANDEN BRANDE réalisé par HAREN tv:

  • Le dernier des harenois

    001 b.jpgGust MAES, le dernier des harenois, s'est éteint le 17 octobre. Par dernier des harenois, j'entend le dernier à être né dans notre village du temps ou celui-ci était une commune indépendante.

    Gust MAES est en effet né le 25 mai 1919 à Haren, soit deux ans avant que Bruxelles n'annexe notre entité.

    Il a exercé la profession d'instituteur (en français) à l'école paroissiale.

    Ses funérailles ont eu lieu ce mercredi 24 octobre en l'église Sainte-Elisabeth.

    Avec lui, c'est un peu de notre village qui s'en est allé, car comme le dit un proverbe africain: "Lorsqu'un ancien meurt, c'est une bibliothèque qui disparaît"

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  • C'était au temps ou Haren... bistrotait!

    Café Buda.jpg13! Ce nombre n'est pas seulement l'ancien code postal de notre village, c'est aussi le nombre de cafés qui étaient implantés entre la gare de Haren-Sud et la rue Cortenbach, et ce sans compter les autres dispersés ailleurs.

    C'était à une autre époque (mais pas si lointaine), avant la télévision et les transports individuels. Les harenois se retrouvaient autour d'une partie de carte, d'un concours de pigeons, pour sceller une transaction entre agriculteurs et grossistes ou plus simplement pour papoter autour d'un verre.

    Mais il n'y a pas que les habitants du village qui fréquentaient ces établissements. Les travailleurs des usines (UPL, DE KEYN, VTR...) s'y arrêtaient avant de prendre le train qui les ramenait chez eux.

    Les habitudes ont changé: la télévision retient les gens chez eux, et s'ils veulent s'amuser "dehors", la voiture personnelle facilite leurs déplacements hors de Haren.

    Peu à peu, les débits de boissons ont fermé. Ceux qui restent, doivent se battre au quotidien pour survivre. Il en reste six sur l'ensemble de Haren: trois au centre, deux rue de Verdun et un rue Harenheyde; un chaussée de Haacht (coin rue Harenheyde), un au coin de la chaussée de Buda et de la rue du Dobbelenberg et un à l'angle de la digue du Canal et de la chaussée de Buda (près du pont du même nom).

    Les autres établissements ont soit été démoli comme celui qui se trouvait à l'angle de la rue de Verdun et de la rue de la Paroisse (emplacement à présent occupé par un canisite) ou réhabilités en habitations et aucun signe ne laisse deviner leur activité passée:

    PICT0556.JPGrue de Verdun/chemin de Traverse ("Snelle Duif")

     

     

     

     

    PICT0549.JPGrue de Verdun/rue de la Seigneurie

     

     

     

     

    PICT0551.JPGrue de Verdun/ Noendelle

     

     

     

     

    PICT0552.JPGrue Cortenbach

     

     

     

     

    PICT0555.JPGrue de la Paroisse

     

     

     

     

    Sur ce, je vous quitte pour me "jeter" une Evasion... avec modération évidemment!

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  • Haren à travers les siècles (X)

    panoramique.jpgDernier volet de l'histoire de Haren selon Alphonse Wauters. Nous publions ici quelques chiffres que l'auteur a mis en annexe de son texte principal et qui donnent une "photographie" de Haren à différentes époques:

    "Haeren (Haren, XIème siècle, 1230, 1241, 1322, etc.) commune du canton de Vilvorde à 1 1/2 l. N.-1 1/4 N.-O. de Bruxelles.

    Territoire: En 1686, Haeren consistait en 492 bonniers, dont 384 bonniers de terres, 119 de pâtures, 2 de bois, 7 d'étangs; le revenu imposable s'élevait à 5038 florins. En 1846, sur une étendue totale de 582 hectares, la commune comprenait 168 ha cultivés en céréales, 7 ha cultivés en plantes industrielles, 74 ha cultivés en racines et fourrages, 64 ha de prairies, 17 a de jardins potagers, 5 ha de jardins d'agrément, 3 ha de bois, 1 ha de bruyères. La verge linéaire avait 18 1/3 pieds de Bruxelles.

    Castrum.jpgNombre d'habitations: En 1835, 30; en 1480, 21; en 1525, 42, dont sept à deux foyers; en 1686, 34 chaumières, des fermes, 2 châteaux, 3 brasseries, 1 auberge, 1 forge; en 1846, 156 maisons dont 3 inhabitées.

    Population: En 1786, 482 habitants; en l'an VIII, 481; au 31 décembre 1831, 599; au 15 novembre 1846, 771, formant 153 ménages; 52 enfants recevaient l'instruction et 182 personnes les secours de la bienfaisance.

    Industrie: 1 brasserie, quelques carrières.

    Dépendances: En 1253, on mentionne le Lieseberch (montagne d'Elise ou Elisabeth), entre Haeren et Evere, et le Dongelberg, près de Haeren; en 1324, le Luusbosch, entre Haeren et Evere (Cartulaire de l'infirmerie du béguinage de Bruxelles); en 1407, l'Oudestrate (juxta vicum dictum de Oudestrate); en 1407, le Platborschsteen (subtus Haren).

    Les régistre de l'état civil commencent en 1659.

    peinture witloof.jpg

     

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  • Haren à travers les siècles (IX)

    elephant.jpgAvant dernier volet de l'histoire de Haren telle que contée par Alphonse Wauters en 1855. Précisons que si le chemin de fer est apparu en 1834 à Haren, ce n'est qu'en 1880 que la gare de formation de Schaerbeek s'est implantée à Haren, et que c'est surtout à partir de ce moment que notre village a connu un développement industriel.

     

    PICT0395.JPG"Le village n'offre aucune importance sous le rapport industriel, mais on  a toujours exploité des carrières de pierres à bâtir et à diguer. Au seizième siècle, les échevins, les conseillers et les receveurs de la ville de Vilvorde, afin de faciliter le transport des pierres jusqu'à la Senne, où ils avaient un quai d'embarquement (steengelege), demandèrent à l'empereur Charles-Quint l'autorisation d'ouvrir, à travers les pâtures communes de Haeren, un chemin partant du Harenberch et aboutissant à la Senne, en face du village de Neder-Heembeek (12 uin 1545). Comme ils n'avaient pas d'argent pour effectuer ce travail, Ils en empruntèrent au prévôt général, messire Thierri de Herlaer, à qui ils cédèrent les deux tiers de la propriété de ce chemin et le produit de la steengelege (13 avril 1545-1546). Sous le règne de Philippe II, les habitants du village remarquèrent qu'ils avaient beaucoup à souffrir des inondations de la rivière et des grandes pluies; les eaux n'ayant plus, à cette époque, comme elles l'avaient avant la construction du canal de Willebroeck, la faculté de 'étendre librement dans les prairies. Leurs propriétés ayant été considérablement endommagées pendant l'été de 1570, ils résolurent de faire construire des écluses et des fossés de décharge (arcken, buysen, hoockselen, grachten, enz.) Tous les habitants consentirent à contribuer dans cette dépense, et le gouvernement, dans l'intérêt de quelques pâtures domaniales, se décida à supporter égalemet sa part. Le proet des travaux, après avoir été préalablement examiné par maître Antoine Mockaert, maître des maçonneries du roi, et maître Gérard Bernaerts, maître des charpentes du roi, fut approuvé, à la condition que le village payerait au souverain, tous les ans, un cens de 6 sous (21 mai 1575).

    plan haren.jpgUn fort peu éloigné des Trois-Trous a existé à Haeren, au commencement du siècle dernier. Les prairies voisines sont sillonnées par la Hollebeke, dérivation de la Woluwe, qui vient de Dieghem, et par un autre ruisseau du même nom, le long duquel la ville de Bruxelles a conservé quelques parcelles de terres provenant, à ce qu'il semble, de l'ancienne route de Bruxelles à Malines. Plusieurs prairies voisines ont conservé des noms historiques: une d'elles, consistant en dix bonniers, reçut le nom de Pâture de Clutine, de Béatrix, fille de sire Franc Clutine et femme de Louis de Marbaix; elle se trouve entre Evere et Heembeek. Une autre, située dans la paroisse de Haeren, sous Evere, entre les biens du seigneur de ce dernier endroit et la Pâture de Clutine, s'appelait le pré de Dieghem (d'broeck Van Dyedeghem). Après avoir appartenu à Jean, fils de Jean de Diedeghem, elle passa aux De Cupere dits de Lenaerts. Une troisième, qui se trouvait entre les pâtures communales et la Ganseweyde et qui se composait de six journaux, portait la dénomination assez singulière de Witte muer (le Mur blanc). C'était, ainsi que les deux précédentes, un fief tenu du duché de Brabant; Philippe-René d'Oyenbrugge et sa femme Jeanne d'Enghien le relevèrent, le 10 juin 1608."

    à suivre...

     

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