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Histoire - Page 15

  • Ferme aux chicons

    archi 1.jpgHaren a été longtemps une commune rurale dont l'essentiel des activités était tourné vers le maraîchage. Les exploitations étaient de petite taille (moins de 3 hectares en moyenne). Ainsi, on voit encore un peu partout dans notre village des bâtiments construits fin XIXe début du XXe siècle dont la vocation agricole ne fait aucun doute.

     

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    -1- Vestibule; -2- Cuisine; -3- Salon; -4- Chambre; -5- WC; -6- Grange; -7-Cour; -8- Porcherie; -9- Ecurie; -10- Remise; -11- Laverie; -12- Grenier

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    Ces fermes comptent généralement deux niveaux et sont dotées d'une porte cochère sous linteau métallique. Leur taille était généralement proportionnelle à celle de l'exploitation et donc à la prospérité de l'agriculteur. Certaines ont une façade cimentée, et on peut encore y voir la signature du cimenteur.

    Cette architecture, liée à la culture maraîchère et plus particulièrement à celle du chicon, s'inscrit dans un tissu de constructions mitoyennes possible grâce à la taille réduite des exploitations. Il était typique de la région de culture du witloof, et particulièrement de Schaerbeek, Evere et Haren. Les deux premières communes ayant connu une urbanisation plus intense que Haren, il n'y a plus guère qu'ici qu'on trouve de nombreux exemples de cette architecture.

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  • Ce qui a rongé Haren

    v1.jpgJusqu'au début du XX ème siècle, Haren était un lieu de villégiature prisé. Pour la noblesse et la grande bourgeoisie, il était de bon ton d'y posséder un château (Haren en avait trois) ou un pavillon de chasse.

    Mais les choses on bien changé depuis. Alors pourquoi les politiques qui gèrent Haren sans y avoir aucune attache dégradent-ils notre village? Voici une tentative d'explication.

     

    ACTE PREMIER

    v2.jpgEn 1561, le canal de Willebroeck est percé. Il permet aux bateaux de naviguer plus surement que sur la Senne dont le débit varie en fonction des saisons. Bruxelles y gagne un moyen de transport des marchandises, Haren en bénéficie aussi grâce aux industries qui se développent à son abord. Mais, en 1921, Bruxelles, décide que pour le développement de son port, elle doit annexer les communes bordant le canal, soit Laeken, Neder over Heembeek et Haren. Notre commune perd ainsi son autonomie!

     

    ACTE DEUX

    v3.jpgEn 1835, la première ligne de chemin de fer du continent européen est instaurée entre Bruxelles et Malines. Elle passe (encore) par Haren.

    Mais le chemin de fer se développe vite. Avant que la jonction Nord-Midi ne soit réalisée (1952), les trains étaient limités aux gares du nord et du midi. Pour les former et les entretenir, deux gares de formation ont été établies: une à Forest, l'autre à Haren appelée "Schaerbeek formation" (alors qu'elle est à 95% sur Haren!). Les terrains utilisés sont des terres peu valorisables, régulièrement innondées (pré aux Oies). La conjonction du chemin de fer et du canal permet à certaines industries de se développer, ce qui est à priori plutôt bénéfique. Schaerbeek formation est à 95% sur Haren et occupe près d'un tiers du territoire de l'entité!

     

    ACTE TROIS

    v4.jpgEn 1915, les allemands installent un base pour leurs dirigeables à Haren dans le but de bombarder Paris. Très vite, cette base devient un aérodrome pour avions. Bruxelles en a largement profité (jusqu'en 1949) même si on lit encore ça et là la mention erronée "aérodrome d'Evere". Or la SABCA (qui collabore au projet Ariane et d'autres) le site n'est plus consacré à l'aviation puisqu'il va acceuillir le nouveau siège de l'OTAN. Haren reste lièe à l'aviation au travers de la la SABCA déja citée, de BELAIRBUS, EUROCONTROL, et de différentes sociétés de fret aérien implantées sur son territoire.

    Pendant la seconde guerre mondiale, Haren va souffrir de la présence conjointe du chemin de fer et de l'aérodrome sur son territoire en étant de fait une cible stratégique régulièrement bombardée comme m'en ont témoigné des "anciens". Une bombe canadienne serait encore présente rue du pré aux Oies (entre la petite rue du Camp et la rue Cortenbach)

     

    ACTE QUATRE

    v5.jpgDans les années 70, la STIB exproprie les meilleures terres agricoles de Haren pour construire son plus grand dépot; et pourtant, le service offert est loin de valoir les inconvénients qu'il génère; Haren étant toujours mal couverte par ce qui se voudrait être un service public . Les agriculteurs prennent leur retraite et leurs enfants quitent notre village. Une nouvelle population, plus "citadine" vient s'intaller dans ce qui devient petit à petit un "dortoir". De plus, des zonings, Millenium ou "Bassin collecteur en ont profité pour s'installer.

     

     

    Comme on le voit, ce sont les moyens de transport qui devraient être facteurs de progrès qui sont à la base du déclin de notre village.

  • Haren et chicon, witloof with love

    chi 01.jpgA présent, on peut en trouver tout au long de l'année, pourtant, le vrai chicon de pleine terre est un légume d'hiver. Il y a quelques années encore, une grande partie de la population de Haren vivait de sa culture.

    Si on attribue "l'invention" du chicon à un paysan schaerbeekois qui aurait voulut cacher sa récolte de chicorée dans sa cave lors de la période troublée de la révolution de 1830, c'est à Fransciscus Bresiers, jardinier en chef du Jardin Botanique de Bruxelles qu'on devrait la technique de forçage.

    chi 02.jpgAu début, trois communes se partageaient l'essentiel de la production: Schaerbeek, Evere et Haren. Mais, l'urbanisation rapide des deux première et la disparition de leurs terres agricoles ont rapidement fait de Haren l'épicentre de la production des witloof. A tel point qu'une gare (l'actuelle gare de Haren "Linde") était consacrée à l'embarquement de ce précieux légume à destination de toute l'Europe.

    Paul VANDEN BRANDE, fils d'agriculteur, nous explique qu'il y avait quatre terroirs différents à Haren, chacun produisant une qualité de chicon différente (voir l'entretien réalisé par HAREN tv ci-dessous). Ainsi, le plateau du Noendelle produisait des witloof de petite taille aux feuilles serrées, une qualité supérieure prisée par le marché belge. Du côté du Keelbeek, c'étaient des légumes de plus grandes dimensions destinés au marché américain.

     

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    La ferme de la famille VANDEN BRANDEN avant-guerre et maintenant

    La culture du chicon s'est poursuivie jusque dans les années septante. A ce moment, la STIB a exproprié les meilleures terres du Noendelle pour y construire son dépôt. Quelques vieux agriculteurs en perpétuent la culture pour leur consommation personnelle ou celle de leurs proches. Il reste un négociant installé sur le territoire de Haren, mais il s'approvisionne ailleurs, et notamment dans le Hainaut.

     

    L'interview de Paul VANDEN BRANDE réalisé par HAREN tv:

  • Le dernier des harenois

    001 b.jpgGust MAES, le dernier des harenois, s'est éteint le 17 octobre. Par dernier des harenois, j'entend le dernier à être né dans notre village du temps ou celui-ci était une commune indépendante.

    Gust MAES est en effet né le 25 mai 1919 à Haren, soit deux ans avant que Bruxelles n'annexe notre entité.

    Il a exercé la profession d'instituteur (en français) à l'école paroissiale.

    Ses funérailles ont eu lieu ce mercredi 24 octobre en l'église Sainte-Elisabeth.

    Avec lui, c'est un peu de notre village qui s'en est allé, car comme le dit un proverbe africain: "Lorsqu'un ancien meurt, c'est une bibliothèque qui disparaît"

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  • C'était au temps ou Haren... bistrotait!

    Café Buda.jpg13! Ce nombre n'est pas seulement l'ancien code postal de notre village, c'est aussi le nombre de cafés qui étaient implantés entre la gare de Haren-Sud et la rue Cortenbach, et ce sans compter les autres dispersés ailleurs.

    C'était à une autre époque (mais pas si lointaine), avant la télévision et les transports individuels. Les harenois se retrouvaient autour d'une partie de carte, d'un concours de pigeons, pour sceller une transaction entre agriculteurs et grossistes ou plus simplement pour papoter autour d'un verre.

    Mais il n'y a pas que les habitants du village qui fréquentaient ces établissements. Les travailleurs des usines (UPL, DE KEYN, VTR...) s'y arrêtaient avant de prendre le train qui les ramenait chez eux.

    Les habitudes ont changé: la télévision retient les gens chez eux, et s'ils veulent s'amuser "dehors", la voiture personnelle facilite leurs déplacements hors de Haren.

    Peu à peu, les débits de boissons ont fermé. Ceux qui restent, doivent se battre au quotidien pour survivre. Il en reste six sur l'ensemble de Haren: trois au centre, deux rue de Verdun et un rue Harenheyde; un chaussée de Haacht (coin rue Harenheyde), un au coin de la chaussée de Buda et de la rue du Dobbelenberg et un à l'angle de la digue du Canal et de la chaussée de Buda (près du pont du même nom).

    Les autres établissements ont soit été démoli comme celui qui se trouvait à l'angle de la rue de Verdun et de la rue de la Paroisse (emplacement à présent occupé par un canisite) ou réhabilités en habitations et aucun signe ne laisse deviner leur activité passée:

    PICT0556.JPGrue de Verdun/chemin de Traverse ("Snelle Duif")

     

     

     

     

    PICT0549.JPGrue de Verdun/rue de la Seigneurie

     

     

     

     

    PICT0551.JPGrue de Verdun/ Noendelle

     

     

     

     

    PICT0552.JPGrue Cortenbach

     

     

     

     

    PICT0555.JPGrue de la Paroisse

     

     

     

     

    Sur ce, je vous quitte pour me "jeter" une Evasion... avec modération évidemment!

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