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Lettre ouverte à Servais Verherstraeten

servais.jpgCe 31 mars, le Secrétaire d'Etat en charge de la Régie des Bâtiments, donnait une interview à propos de Haren dans les pages de "La Capitale". Voici la réponse du Comité des Habitants sous forme de lettre ouverte:

 

Monsieur Verherstraeten,

 

Merci pour l’interview donnée au journal La Capitale de ce samedi 31 mars et votre promesse de concertation avant la dépose des plans. Toute information est appréciable tant l’inquiétude est grande dans le village. Nous sommes entourés de silence et de rendez-vous lointains. Toute proposition de rencontre est bienvenue. Aujourd’hui nous avons, simples citoyens, le monopole des initiatives !

Je voudrais aujourd’hui vous informer de deux malentendus.

 

Premièrement, vous mettez en avant des compensations possibles en termes de mobilité et de sécurité. Cependant à notre époque de rationalisation, je m’attends à ce qu’on nous fasse en définitive la même réponse que toujours. Pour la mobilité : « vous êtes trop peu nombreux pour justifier une augmentation du service de transport public ». Pour la sécurité : « les statistiques ne justifient pas l’allocation de moyens supplémentaires, même pas la présence de steward de rue. » Que peut-on nous proposer de concret qui ne soit pas destiné à nous endormir ou à disparaitre à court terme?

De plus, on nous promet depuis toujours de conserver le caractère rural de Haren. Or je n’imagine pas un village rural sans champs et après avoir cédé le Noendelle à la Stib, la vallée à Infrabel entre autre, dans notre «back yard » il ne nous reste aujourd’hui plus que le Keelbeek que n’occupe pas encore d’infrastructure utile à la communauté. Sommes-nous condamnés à voir notre village devenir une cité sans âme, un quartier urbain sans services ? Il serait intéressant de voir l’analyse des autorités à ce sujet et des propositions concrètes pour permettre un développement durable à Haren. Aujourd’hui les jeunes observent qu’on ne peut leur construire une agora mais qu’on a assez d’argent pour construire une prison sur leur unique terrain de jeux. Est-ce cela qu’on offre comme avenir à nos jeunes ? Une prison comme perspective !

 

Deuxièmement, vous présentez le choix du projet comme définitif. Je tiens à ce propos à marquer mon étonnement. Voyez ci-dessous ce que la ville nous communique au sujet de la prison et notez la phrase de Mr Thielemans au conseil communal du 27 février dernier, je cite « M. le Bourgmestre.- Mais rien n'a encore été décidé !”. Il serait donc bien que vous informiez la ville de Bruxelles ou que l’on reprenne les débats afin de commencer sur de bonnes bases.

Nous estimons que la considération du site de Haren, non pour une prison telle qu’elle nous a été présentée l’an dernier, mais pour une MEGA prison, a été réalisée dans l’ignorance de certaines réalités. Il est peut-être pénible de devoir remettre sa copie à ce stade, mais vous avouerez que de nombreuses « imprécisions » se sont glissées dans le processus d’études des sites. Il est urgent de se concerter ou plutôt, il nous semble aujourd’hui qu’il est urgent de faire marche arrière et de revenir à la raison qui ne soit pas uniquement la raison de l’argent.

 

Merci de nous faire savoir votre réaction aux deux malentendus présentés ci-dessus. Nous vous invitons à venir sur place dans les jours qui viennent pour vous rendre compte avec nous de la situation.

 

Veuillez agréer, Monsieur Verherstraeten, l’expression de nos sincères salutations,

 

laurent moulin.jpgPour le Comité des Habitants de Haren, Laurent Moulin

 

 

 

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