Le chemin de la Glaisière est-il à nouveau menacé? Il s'agit du sentier reliant la rue Harenheyde à la rue de la Paroisse en passant derrière le centre sportif et en longeant les voies ferrées.

Déjà lors de la construction des logements sociaux, il avait failli disparaître, son dernier tronçon étant tout simplement annexé et privatisé. L'échevin de l'urbanisme ne voyait pas à l'époque l'utilité de ce sentier pourtant régulièrement emprunté par les harenois avant l'édification de ces logements. Finalement, un compromis avait été trouvé (face notamment aux menaces de recours devant le Conseil d'Etat, la Ville ne pouvant décider seule de la suppression d'une servitude), et la fin du sentier aboutit finalement face au chemin de Traverse.

Quelques mois plus tard, le même échevin innaugurait le parcours santé balisé de Haren dont le chemin de la Glaisière fait partie intégrante (paradoxe politicien???).

Mais un nouveau projet immobilier laisse planer l'ombre d'une menace sur ce sentier. Il s'agit de quatorze appartements (et quatorze emplacements de parkings souterrains) qui prendraient place rue de la Paroisse à côté des logements sociaux sur un terrain occupé actuellement par un bosquet.

Comme vous pouvez le voir sur le dessin, ce sera un rez+trois, autrement dis le bâtiment sera le plus haut du quartier. Sur ce projet, le sentier semble préservé même si une passerelle le surplombe pour relier le bâtiment principal à ce qui semble être une tour d'accès.

On peut craindre que pendant la durée des travaux, le chemin ne sois plus accessible, "privatisé" pour la facilité de l'entrepreneur (les entrepreneurs semblent bénéficier d'une tolérance concernant l'occupation de l'espace publique). Et lorsque les travaux seront terminés, le chemin sera-t-il restitué aux citoyens?

Sans nier le manque de logements à Bruxelles (à loyers modérés, pas comme dans ce cas-ci puisqu'on aura affaire à des logements de "standing"), il serait également temps que la Ville prennent des mesures urbanistiques qui empèchent des projets qui défigurent ses quartiers, ce n'est pas pour rien que dans les écoles d'urbanisme européennes, on a créé le terme "bruxellisation" pour parler des promoteurs qui défigurent une ville ou un quartier! Qui pourrait être fier d'un tel qualificatif pour sa ville? On s'en souviendra le 14 octobre...