Insalubrité et vandalisme
Encore un témoignage de vandalisme à Haren, mais ici, d'autres responsables sont aussi à pointer du doigt:
"Samedi 12 janvier, début d’après-midi, mes chiennes lancent l’alerte. Quelque chose d’anormal a lieu … Je pique une tête dans le jardin, et remarque, par-dessus la clôture, des inconnus d’une vingtaine d’années qui sortent en courant du jardin voisin et qui, une fois interpellés, prennent la fuite.
Inquiète j’appelle le 101. La police m’identifie tout de suite au téléphone et me rassure en m’annonçant l’arrivée d’une patrouille. Je vais quand même voir ce qui se passe dans le jardin jouxtant ma maison, craignant le pire… Je découvre la porte arrière de cette maison, abandonnée depuis belle lurette, défoncée… J’y pénètre... Une odeur particulière m’agresse les narines … de la fumée… une maison aussi vieille et dans un tel état d’abandon est un appel aux délits … Au rez-de-chaussée je découvre de la frigolite qui présente des traces de tentatives de mise à feu. Au premier étage un vieux matelas a été jeté sur le sol…
Deux policiers arrivent rapidement sur les lieux. Ils constatent diverses traces de tentatives de mise à feu et feront un rapport à la Ville de Bruxelles afin qu’elle fasse le nécessaire dans les plus brefs délais pour occulter toutes les entrées de ce chancre urbain.
Je regrette de devoir constater, qu’ à Haren, la Ville de Bruxelles est peu soigneuse de son parc immobilier, et peu soucieuse du risque que ces chancres urbains qu’elle nous fait courir ! Ainsi à proximité de chez moi se trouve une maison unifamiliale abandonnée depuis plus de 12 ans. Au fil des années le bien se détériore inexorablement : plafonnages qui tombent, planchers pourris troués de baies de plus en plus grandes, annexes tombant littéralement en ruine, plaque d’égout effondrée , infiltrations d’eau etc… Le toit est devenu un nichoir géant pour toutes sortes d’oiseaux et chaque printemps annonce le retour au bercail d’une multitude de nids de guêpes. L’effondrement de la plaque d’égout de la cour permet aux rats de prendre l’air et de profiter du jardin tout comme de nos jardins . Régulièrement je fais venir le service de la ville pour faire le « nettoyage de ces intrus « mais seuls les rats sont pris en considération, les guêpes n’étant pas de leur ressort (ni désormais de celui des pompiers dans ces cas là). Et comme si cela ne suffisait pas, depuis quelque temps des individus forcent l’entrée et s’y adonnent à je ne sais quelle activité vraisemblablement répréhensible dont les séquelles sont des traces de mise à feu un peu partout.. Leur passage laisse des traces visibles et inquiétantes.
Certes la Ville a essayé de vendre ce taudis à plusieurs reprises. Par voie notariale avec tout ce qu’il faut pour faire fuir les potentiels candidats acquéreurs : un délirant cahier de charges obligatoires – telle l’obligation de parachever la façade de l’immeuble jusqu’au coin de la rue - à accomplir dans des délais assez brefs et en devant fournir toutes les preuves possibles et imaginables sous menace d’amendes considérables en cas de non-observance des clauses du dit cahier de charges.
Qui plus est, voici deux ans, la maison avait été mise en vente publique avec mise à prix de 80.000 €. D’où quelques possible acquéreurs dans la salle de vente. Et une offre atteignant plus de 100.000 € fut avancée par des gens semblant offrir toutes les garanties nécessaires et au courant du calvaire qui les attendait vu le cahier des charges . Résultat : Refus de vendre des représentants de la Ville qui avaient discrètement convenu d’un prix de retrait de 140.000 € environ. Autrement dit ce chancre continue à s’effondrer laissant ainsi non seulement à l’abandon un bien public mais aussi en faisant courir des risques au voisinage et ce du fait de la négligence de l’Urbanisme de la Ville de Bruxelles.
Je n’ignore pas qu’il existe d’autres cas similaires, voire pires. Et je reste convaincue que ce n’est pas dans l’immobilisme que nous verrons l’amélioration notre cadre de vie. Nous sommes au lendemain des élections, des promesses ont été exprimées, elles figurent clairement dans le programme de la nouvelle législature. Reste maintenant à les mettre en œuvre afin de répondre à la pénurie récurrente de logements à Bruxelles."
D. G.
Un autre acte de vandalisme devenu symbolique à Haren: