Haren en fête: Agriculture urbaine à Haren
L'agriculture recolonise-t-elle la ville? En en qui concerne Haren, ce serait plutôt la ville qui envahit l'espace agricole. Et pourtant, certains se démènent pour redonner à notre village une fonction qu'il a tenu pendant longtemps.
La ville grignote de plus en plus la campagne, aussi voit-on cette dernière de plus en plus squatter la ville. Les projets d'agriculture urbaine se multiplient, ainsi on ne compte plus les toits plats ou les terrasses transformés en potagers. Un vaste projet de ferme urbaine est en train de voir le jour aux abattoirs d'Anderlecht, un élevage de brebis laitières démarre à Boisfort et des fermiers cherchent à acquérir 10ha de terre à Uccle pour y étendre leur production bio.
Et Haren? Notre village a longtemps vécu de la production agricole, et plus particulièrement du chicon. Une gare lui était même consacrée pour permettre son exportation dans toute l'Europe (et même les Etats Unis). Mais dans les années septante, la STIB s'est appropriée des meilleures terres pour y construire son dépôt. Et le massacre n'est pas terminé, puisque les promoteurs tant publics que privés se disputent les dernières terres agricoles.
Des "nouveaux harenois" ont décidé de préserver ce patrimoine vivant de notre village. A cet effet, ils ont fondé l'asbl RURAAL HAREN RURAL. Ils ont ainsi relancé la production de chicon de pleine terre selon la méthode traditionnelle en tunnel. Cette année, leur production devrait atteindre les 500 Kg (elle est déjà disponible) et ils espèrent atteindre les 4 tonnes les prochaines années. Ils ont aussi introduit un dossier pour pouvoir bénéficier du label européen "Chicons de pleine terre de Bruxelles" (c'est une Indication Géographique Protégée), ils remplissent le cahier des charges de cette IGP.
Mais leur production ne s'arrête pas au witloof, fraises courgettes, tomates figurent aussi à leur menu!
Lors de Haren en Fête, une visite guidée est programmée le samedi 29 mars à 14 heures, départ de la rue Cortenbach