La prison libère...
Avant même la pose de la première pierre, l’influence de la prison semble se faire sentir sur Haren : le futur établissement pénitentiaire libèrerait… des maisons.
Le nombre de maisons mises en vente à Haren s’est en effet multiplié ces derniers temps ; rien que dans la rue de la Seigneurie (qui aura une vue directe sur la prison), il y en a trois, mais pratiquement aucune rue n’est épargnée par le phénomène.
Difficile d’en connaître les raisons exactes, les vendeurs n’aiment pas trop en parler (de peur de décourager les acquéreurs potentiels ?). Mais au fil des conversations, il semble que la disparition du caractère rural de Haren avec ses espaces verts et ses maisons unifamiliales au profit de complexes d’appartements construits par des promoteurs publics ou privés en soient une des causes, la future prison ne serait que la goutte qui ait déborder le vase.
Voici ce qu’on peut entendre :
« Nous sommes venus habiter un village, et cela devient une cité dortoir »
ou encore :
« Avec la STIB, l’OTAN et à présent la prison, les décideurs sont en train de faire de Haren un nouveau Doel » (pour rappel, Doel est cette bourgade que l’extension du port d’Anvers a transformé en village fantôme)
Reste un espoir : il y avait une prison derrière l’hôtel de Ville de Bruxelles, elle a été transformée en palace (l’hôtel Amigo) : la prison de Haren connaîtra-t-elle le même destin ? La Régie des Bâtiments nous la présente déjà comme un établissement cinq étoiles !