Un site unique
Une longue-vue, une paire de jumelles, un appareil photo et un carnet de notes, voici comment étaient équipés les ornithologues que j'ai rejoints ce dimanche matin sur le site du Keelbeek.
Ils étaient plus matinaux que moi, puisque présents depuis l'aube. Ils étaient là entre autre pour recenser le passage d'oiseaux migrateurs. Déjà, le 4 octobre un comptage à l'échelle européenne avait été réalisé et le site harenois en faisait partie.
Alain Boeckx m'explique entre deux observations que le Keelbeek est un site unique en région bruxelloise. L'absence de hautes constructions en fait une route migratoire idéale, de plus sa diversité de milieux (prairie, arbres à hautes tiges mais aussi buissons à baies ou à fruits secs) permet à diverses espèces de trouver leur bonheur, qu'elles soit sédentaires ou qu'elle y fassent étape pour se restaurer ou passer la nuit avant de reprendre leur migration. Une richesse unique en région bruxelloise selon les naturalistes. De quoi contredire des ministres incompétents qui prétendent que ce lieu ne présente aucun intérêt.
Pendant ma courte présence à leurs cotés, nous avons pu observer, un busard des roseaux, des grives musiciennes, des bergeronnettes, des choucas, des alouettes, des cormorans, un vol d'oies cendrées mais aussi des merles à plastron (la plus forte concentration à Bruxelles d'après les spécialistes.
En fin de matinée (après mon départ) ils pensaient observer des rapaces sédentaires tels que le faucon crécerelle ou la buse variable.
On n'a pas fini de parler du Keelbeek!