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Biodiversité

  • Haren sauvage: Mygale

    atypus.jpgVous avez bien lu, il y a une espèce de mygale indigène présente à Haren! Ne vous attendez pas à voir un monstre velu de la taille d'une assiette, elle est plutôt glabre et dépasse rarement 1 cm, certaines femelle pouvant atteindre 1,8 cm.

    Ce qui distingue les araignées "normales" des mygales est, pour faire simple, la disposition des chélicères (crochets venimeux). Chez les araignées, ils sont opposés et articulés comme une pince tandis que chez les mygalomorphes, ils sont parallèles et articulés verticalement. L'Atypus Affinis de nos régions est donc bien une mygale!

    288c5beb3f_71643427_o2.gifMais ce qui est remarquable, c'est surtout son mode de vie. Elle construit une toile en forme de chaussette dont une moitié est enterrée, l'autre sur le sol à l'air libre. Elle attend au fond de son trou qu'une proie passe sur la partie aérienne de sa chaussette et se précipite pour la saisir et l'envenimer au travers de sa toile. Une fois sa proie immobilisée, elle la fait rentrer dans son tube et s'en nourrit à l'abri avant de rejeter les déchets à l'extérieur et de réparer sa toile.

    atypus chaussette.jpg Elle ne sort pratiquement jamais de son trou, seuls les mâles à la recherche d'une femelle en période de reproduction s'aventurent à l'extérieur. Avec ce mode de vie, elle a pratiquement aucun de prédateur naturel, mais comme beaucoup d'animaux, elle souffre de la destruction de son habitat... et des pesticides...

    atypus main.jpgElle préfère les talus (drainés pour éviter les inondations de son terrier en cas de pluie) relativement ensoleillés avec un couvert végétal moyen. Les chemins creux ou les talus de chemin de fer lui sont donc favorables.

    Son cycle de vie serait d'environ 7 ans. Si elle n'a aucun statut en région bruxelloise, elle est protégée en région flamande!

     

     

     

  • Haren sauvage : Pipistrelle

    pipistrelle_1.jpgC'est à la nuit tombée qu'on observe son vol en zigzag, et si à l'occasion elle n'hésite pas à voler très près des humains, que les dames se rassurent, elles ne s'accrochent jamais aux cheveux.

    La pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) est la plus petite des chauves souris européennes, et la plus fréquente en Belgique. Sont corps ne dépasse pas les 2 centimètres avec une queue d'environ 3 centimètres; son envergure atteint les 24 centimètres et son poids varie de 3,5 à 8 grammes.

     

    pipistrelle1.jpgElle est insectivore, et son régime est constitué principalement de moustiques, mais aussi de petits lepidoptères et autres insectes nocturnes. Les lampadaires et autres lampes de jardin attirant les insectes, il n'est pas rare de la voir chasser à proximité de ces sources de lumière.

     

    Sa vue est basse, et comme toutes les chauves souris, elle se dirige et repère ses proies par écholocation (ultrasons).

     

    pipistrellecavew.jpgNocturne, elle dort la journée (la tête en bas) dans un abris calme. Chez nous, faute de cavités naturelles, elle se choisit des greniers (dont le mien), ou parfois même l'arrière de volets qui ne sont plus manoeuvrés. Il existe aussi des abris artificiels (types nichoirs adaptés) qui peuvent les accueillir en été.

    Insectivore, elle est contrainte d'hiberner, ce qu'elle fait dans un lieu à température constante, mais qui peut être le même que son abris d'estive si celui-ci répond aux conditions.

     

    pipistrelle-bat-008.jpgElle atteint sa maturité sexuelle à entre 1 et 2 ans. La femelle met bas à un, parfis deux petits qui sont sevrés vers la fin du mois d'août. Sa longévité peut atteindre 17 ans!

    Chaque année, à Bruxelles et en Wallonie, est organisée un "Nuit de la Chauve Souris". Des balades guidées nocturnes vous permettent de découvrir les chiroptères. Cette année, cet événement se tiendra le 25 août. A Bruxelles, il aura lieu à Anderlecht et Auderghem (Rouge-Cloître). Malheureusement, pas au Moeraske ou au parc Walckiers comme les années précédentes. Renseignements: http://www.natagora.be/index.php?id=710

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  • Haren sauvage: Salamandre

    salamandre 05.jpgDe moeurs discrètes, la Salamandre tachetée est facilement reconnaissable et impossible à confondre avec une autre espèce d’amphibiens. D’un aspect général boudiné, elle mesure en moyenne 15 à 20 cm et présente un dos noir avec deux bandes parallèles de taches jaunes ou orangées plutôt allongées et irrégulières.

    Les adultes consomment principalement de petits invertébrés terrestres, tels que des arthropodes, annélides ou mollusques, alors que les larves sont plutôt opportunistes, dévorant divers invertébrés aquatiques, voire même ses congénères.

    salamandre 03.jpgLa Salamandre tachetée est essentiellement nocturne et très discrète. Elle est terrestre, mais elle retourne à l’eau pour pondre ses larves. On n’observe que très rarement les salamandres immatures. En période de reproduction, le cloaque du mâle est saillant. Ovovivipare, la salamandre ne « pond » pas d’œufs mais bien directement des larves. Elle va garder en effet les œufs dans son utérus jusqu’à ce qu’ils éclosent. Les larves se reconnaissent par la présence de taches claires à la base des pattes, face supérieure, et leur coloration gris marbré. Elles mesurent 20-30 mm à la naissance, et 55-66 mm vers la métamorphose.

    Salamandre 02.jpgLa destruction de son habitat est la principale cause de sa raréfaction; comme tous les amphibiens, elle a besoin de points d'eau pour se reproduire, mais ces dernières années, l'urbanisation de Haren a contribué à les faire disparaître. Toutefois, les mares amménagées dans les jardins constituent un excellent milieu de substitution, pour autant que celles-ci ne soient pas peuplées de poissons d'ornement.

    Mais une autre menace plane sur les populations de salamandres: il s'agit d'une maladie qui attaque la peau des salamandres (le batrachochytrium salamandrivorans). Cette maladie a pratiquement éteint l'espèce aux Pays-Bas et elle commence à apparaître en Belgique.

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  • Haren sauvage: Le crapaud commun

    bufo.jpgBufo bufo pour les scientifiques, pas vraiment prince charmant, c'est l'espèce de batracien la plus répandue dans notre pays. Les crapauds se distinguent des grenouilles par une peau verruqueuse, mais ils sont aussi beaucoup moins inféodés au milieu aquatique que leurs cousines.

    BufoBufo9.jpgEn effet, une fois leur transformation de tétard en adulte terminée, ils quittent la mare qui les a vu naître pour mener leur vie sur la terre ferme. Il ne reviendront vers l'eau que pour se reproduire. Suivant la météo, la reproduction a lieu entre la fin février et début avril. On assiste alors à une migration massive vers les mares et les étangs.bufo oeufs.jpg La frénésie est telle que les mâles sautent sur tout ce qui ressemble à un congénère, même si c'est un autre mâle. Il n'est pas rare de voir plusieurs mâles s'accrocher à une femelle, généralement plus grosse qu'eux. La malheureuse, ainsi lestée, peut couler et se noyer. La fécondation a lieu lors de l'expulsion des oeufs par la femelle. Il est facile de reconnaître les oeufs de crapauds de ceux des grenouilles: ceux des premiers se présentent en "ruban" tandis que pour les secondes, ils sont en paquet. Suivant la température ambiante, les tétards metteront entre un mois et demi à trois mois pour complèter leur métamorphose. Ils atteignent la maturité sexuelle entre 3 est 7 ans (le climat joue un rôle dans leur développement).

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    Les pustules qu'il a sur la peau ainsi que les deux glandes parotoïdes (derrière les yeux) sécrète un venin destiné à écarter les prédateurs. Il n'est toutefois pas efficace contre tous. Une autre tactique pour faire face à un prédateur consiste à se gonfler tout en se dressant sur ses pattes pour paraître plus grand.

    crapaud.jpgLe crapaud est un grand consomateur d'insectes, de limaces et d'escargots et constitue donc un allié précieux pour le jardinier pour autant que ce dernier n'utilise pas de pesticides.

    Ses prédateurs naturels sont le héron cendré, le hérisson (tous deux présents à Haren), le putois, la loutre et la couleuvre à collier.

    Chats et chiens peuvent essayer d'en attraper un, mais rendus malades par le venin, ils ne rééditeront pas l'expérience.

    Les tortues de Floride relachées dans nos étangs exercent une redoutable prédation sur les tétards.

    Enfin les pesticides sont aussi une cause de son déclin.

    Vu son venin, je déconseille aux jeunes filles de l'embrasser pour voir s'il se transforme en prince charmant! 

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    A consulter aussi: Les Chroniques de Jefke Chicon et Lola Gans VI (cliquez ici)

     

  • Haren sauvage : Musaraigne

    Elle est souvent prise pour une souris, pourtant elle n'a rien d'un rongeur, la musaraigne est un insectivore! En fait, sous ce nom on répertorie 368 espèces dans le Monde, mais deux se rencontrent fréquemment à Haren: la musaraigne carrelet (Sorex Araneus) et la musaraigne pygmée (Sorex Minutus).

    musaraigne.jpgElles ont des yeux très petits et une vue réputée mauvaise, compensée par son odorat et des vibrisses très sensibles ; elles poussent un petit cri très aigu ; elles dégagent une odeur très forte (peut-être accompagnée d'un goût repoussant, et peut-être uniquement lorsqu'elle est stressée) est réputée la protéger de certains prédateurs carnivores (et notamment des chats qui la chassent volontiers, mais ne la mangent pas), mais pas des oiseaux dont le sens olfactif est jugé faible (chouettes, rapaces) la consomment abondamment ; elle possède un métabolisme inhabituellement élevé pour un mammifère (jusqu'à 1400 battements cardiaques par minute), ce qui l'oblige à se nourrir presque constamment quand elle ne dort pas. Cependant, elle peut connaître des phases de torpeur lui permettant d'économiser son énergie par réduction du métabolisme.

     

    Leur espérance de vie moyenne serait d'un à deux ans dans la nature, et de quatre ans au plus en captivité.

     

    Les musaraignes sont terrestres et se nourrissent essentiellement d'insectes, d'arachnides, de mollusques et de vers qu'elles trouvent dans la litière et sous les végétations épaisses, mais certaines chassent dans les arbres, sous le sol ou sous l'eau et le long des berges.

     

    musaraigne2.jpgParmi les comportements animaux remarquables la femelle musaraigne en présente un appelé « caravane ». La caravane est un comportement de fuite. Lors de la caravane, l'un des petits du nid saisit entre ses mâchoires la base de la queue de la mère et chaque petit qui le suit fait de même avec celui qui le précède. Ainsi, la femelle peut entraîner, à la queue leu leu, tous ses rejetons en fuyant.

    Les musaraignes mettent bas une ou plusieurs fois dans l'année, après un temps de gestation de trois à quatre semaines ; elles ont jusqu'à dix petits qui naissent sans poils et aveugles.

     

    Toutes les musaraignes européennes sont surtout insectivores, parfois un peu plus largement carnivores.
    À leur échelle, ces micro-mammifères sont de très efficaces carnassiers, souvent considérés comme auxiliaires utiles de l'agriculture et du jardinage, en raison de la chasse presque incessante qu'ils font aux insectes qui vivent au sol et à leurs larves, dont une grande partie sont considérés comme « ennemis des cultures » et des forêts quand ils pullulent. Les musaraignes dévorent toute l'année une quantité très importante d'insectes (leur propre poids en nourriture par jour), à des endroits peu accessibles à d'autres mammifères insectivores et aux oiseaux : sous la neige, dans les abattis d'arbres et entrelacs de branches et de racines, dans les terrains pierreux, les couches épaisses de feuilles, les trous profonds etc...

     

    musaraignew_1222443036.jpgElles n'ont pas coutume de creuser des terriers et investissent plutôt des anfractuosités naturelles (dans les murets, sous les racines d'arbres, dans des bottes de paille…) ou des galeries d'autres animaux. Conformément à ce mode de vie, elles ont des comportements fouisseurs et évitent de se déplacer dans des espaces découverts. C'est d'ailleurs pour cela qu'elles sont difficiles à observer dans leur milieu naturel.