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Biodiversité

  • Haren sauvage: Goélands et mouettes

    Goeland argenté.jpgCertes, grâce à son avant-port situé entre le pont de Buda et le pont Van Praet, donc à Haren et Neder over Heembeek, Bruxelles se targue d'avoir un port maritime; mais de la à voir des goélands et des mouettes toute l'année...

     

     

     

     

    Goeland_argente_juv_1B_30072005_-_St_Guenole.jpgCes laridés viennent naturellement à l'intérieur des terres en hiver, pour fuir les tempêtes hivernales et trouver de la nourriture facilement, trop semble-t-il, car depuis quelques années, il semble que des populations se soient sédentarisées. La présence de nombreux juvéniles, facilement reconnaissables chez le goéland argenté (Larus argentatus) grâce à leur plumage gris moucheté, laisse penser qu'ils se reproduisent également chez nous.

     

     

    IMG_0138.JPGPour le moment, ces populations semblent se concentrer autour du canal et de la Senne, mais, peut-être les verra-t-on disputer aux pies, corneilles, renards et chats domestiques le contenu de nos sacs poubelles. Il semblerait qu'à Ostende, elles soient devenues trop envahissantes et vont importuner les touristes qui mangent en terrasse. Goélands et mouettes remplaceront-ils un jour nos pigeons?

    L'espèce la plus présente est le goéland argenté (Larus argentatus) mais j'ai aussi constaté la présence de mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus).

    mouette rieuse.jpg

  • Haren sauvage: Lézard vivipare

    lacerta02.jpgDiscret, ce petit lézard est pourtant bien présent à Haren. Le lézard vivipare (lacerta (zootoca) vivipara) se rencontre essentiellement dans les milieux humides et ensoleillés. Il se trouve donc naturellement au Moeraske et sur les talus environnants.

    Mesurant en moyenne 11 à 14cm, son corps est trapu et peu aplati. Ses pattes sont courtes. Le plus souvent, il présente une coloration brunâtre, roussâtre ou grisâtre. Des marques claires et brunes foncées aux dessins variables complètent sa robe. Les femelles arborent également souvent une ligne vertébrale foncée.

    Comme sont nom l'indique, la femelle donne directement naissance  ses petits. En fait, il serait plus correct de parler d'ovoviviparité. En effet, les oeufs se développent dans le corps de la femelle et éclosent juste avant d'être pondus. Les accouplements ont lieu en avril/mai et les naissances en juillet/début août.

    Lacerta01.jpgIl aime prendre des bains de soleil dans l’herbe sèche ou sur un promontoire (souche, piquets, pierres, …). C’est un excellent nageur qui n’hésite pas à fuir sous l’eau. Il est sociable avec ses congénères, on peut donc retrouver plusieurs individus sur un même territoire.

    Sa nourriture est constituée d'insectes, d'araignées de molusques et de cloportes.

    Comme beaucoup d'espèces de lézards, il est capable d'autotomie, c'est à dire qu'il peut se séparer d'un morceau de sa queue s'il est poursuivi par un prédateur. Sa queue repoussera, mais jamais complètement; il est fréquent de voir des individus avec un appendice tronqué.

    A Haren, ses prédateurs sont essentiellement les hérissons, les pies et... nos chats domestiques.

    Comme tous les reptiles sous nos latitudes, il hiberne. En fonction des conditions climatiques, son repos hivernal débute environ en octobre pour se poursuivre jusqu'au mois de mars.

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  • Haren sauvage: Mygale

    atypus.jpgVous avez bien lu, il y a une espèce de mygale indigène présente à Haren! Ne vous attendez pas à voir un monstre velu de la taille d'une assiette, elle est plutôt glabre et dépasse rarement 1 cm, certaines femelle pouvant atteindre 1,8 cm.

    Ce qui distingue les araignées "normales" des mygales est, pour faire simple, la disposition des chélicères (crochets venimeux). Chez les araignées, ils sont opposés et articulés comme une pince tandis que chez les mygalomorphes, ils sont parallèles et articulés verticalement. L'Atypus Affinis de nos régions est donc bien une mygale!

    288c5beb3f_71643427_o2.gifMais ce qui est remarquable, c'est surtout son mode de vie. Elle construit une toile en forme de chaussette dont une moitié est enterrée, l'autre sur le sol à l'air libre. Elle attend au fond de son trou qu'une proie passe sur la partie aérienne de sa chaussette et se précipite pour la saisir et l'envenimer au travers de sa toile. Une fois sa proie immobilisée, elle la fait rentrer dans son tube et s'en nourrit à l'abri avant de rejeter les déchets à l'extérieur et de réparer sa toile.

    atypus chaussette.jpg Elle ne sort pratiquement jamais de son trou, seuls les mâles à la recherche d'une femelle en période de reproduction s'aventurent à l'extérieur. Avec ce mode de vie, elle a pratiquement aucun de prédateur naturel, mais comme beaucoup d'animaux, elle souffre de la destruction de son habitat... et des pesticides...

    atypus main.jpgElle préfère les talus (drainés pour éviter les inondations de son terrier en cas de pluie) relativement ensoleillés avec un couvert végétal moyen. Les chemins creux ou les talus de chemin de fer lui sont donc favorables.

    Son cycle de vie serait d'environ 7 ans. Si elle n'a aucun statut en région bruxelloise, elle est protégée en région flamande!

     

     

     

  • Haren sauvage : Pipistrelle

    pipistrelle_1.jpgC'est à la nuit tombée qu'on observe son vol en zigzag, et si à l'occasion elle n'hésite pas à voler très près des humains, que les dames se rassurent, elles ne s'accrochent jamais aux cheveux.

    La pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) est la plus petite des chauves souris européennes, et la plus fréquente en Belgique. Sont corps ne dépasse pas les 2 centimètres avec une queue d'environ 3 centimètres; son envergure atteint les 24 centimètres et son poids varie de 3,5 à 8 grammes.

     

    pipistrelle1.jpgElle est insectivore, et son régime est constitué principalement de moustiques, mais aussi de petits lepidoptères et autres insectes nocturnes. Les lampadaires et autres lampes de jardin attirant les insectes, il n'est pas rare de la voir chasser à proximité de ces sources de lumière.

     

    Sa vue est basse, et comme toutes les chauves souris, elle se dirige et repère ses proies par écholocation (ultrasons).

     

    pipistrellecavew.jpgNocturne, elle dort la journée (la tête en bas) dans un abris calme. Chez nous, faute de cavités naturelles, elle se choisit des greniers (dont le mien), ou parfois même l'arrière de volets qui ne sont plus manoeuvrés. Il existe aussi des abris artificiels (types nichoirs adaptés) qui peuvent les accueillir en été.

    Insectivore, elle est contrainte d'hiberner, ce qu'elle fait dans un lieu à température constante, mais qui peut être le même que son abris d'estive si celui-ci répond aux conditions.

     

    pipistrelle-bat-008.jpgElle atteint sa maturité sexuelle à entre 1 et 2 ans. La femelle met bas à un, parfis deux petits qui sont sevrés vers la fin du mois d'août. Sa longévité peut atteindre 17 ans!

    Chaque année, à Bruxelles et en Wallonie, est organisée un "Nuit de la Chauve Souris". Des balades guidées nocturnes vous permettent de découvrir les chiroptères. Cette année, cet événement se tiendra le 25 août. A Bruxelles, il aura lieu à Anderlecht et Auderghem (Rouge-Cloître). Malheureusement, pas au Moeraske ou au parc Walckiers comme les années précédentes. Renseignements: http://www.natagora.be/index.php?id=710

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  • Haren sauvage: Salamandre

    salamandre 05.jpgDe moeurs discrètes, la Salamandre tachetée est facilement reconnaissable et impossible à confondre avec une autre espèce d’amphibiens. D’un aspect général boudiné, elle mesure en moyenne 15 à 20 cm et présente un dos noir avec deux bandes parallèles de taches jaunes ou orangées plutôt allongées et irrégulières.

    Les adultes consomment principalement de petits invertébrés terrestres, tels que des arthropodes, annélides ou mollusques, alors que les larves sont plutôt opportunistes, dévorant divers invertébrés aquatiques, voire même ses congénères.

    salamandre 03.jpgLa Salamandre tachetée est essentiellement nocturne et très discrète. Elle est terrestre, mais elle retourne à l’eau pour pondre ses larves. On n’observe que très rarement les salamandres immatures. En période de reproduction, le cloaque du mâle est saillant. Ovovivipare, la salamandre ne « pond » pas d’œufs mais bien directement des larves. Elle va garder en effet les œufs dans son utérus jusqu’à ce qu’ils éclosent. Les larves se reconnaissent par la présence de taches claires à la base des pattes, face supérieure, et leur coloration gris marbré. Elles mesurent 20-30 mm à la naissance, et 55-66 mm vers la métamorphose.

    Salamandre 02.jpgLa destruction de son habitat est la principale cause de sa raréfaction; comme tous les amphibiens, elle a besoin de points d'eau pour se reproduire, mais ces dernières années, l'urbanisation de Haren a contribué à les faire disparaître. Toutefois, les mares amménagées dans les jardins constituent un excellent milieu de substitution, pour autant que celles-ci ne soient pas peuplées de poissons d'ornement.

    Mais une autre menace plane sur les populations de salamandres: il s'agit d'une maladie qui attaque la peau des salamandres (le batrachochytrium salamandrivorans). Cette maladie a pratiquement éteint l'espèce aux Pays-Bas et elle commence à apparaître en Belgique.

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