Pica siette
Alors que depuis que depuis près d'une semaine (malgré la présence de matous) une pie a pris ses aises chez moi (le gîte et le couvert semblent lui convenir), il m'a paru opportun de dresser le portrait de cette espèce de volatile.
Avec sa livrée noire et blanche, on pourrait la croire en tenue de soirée, la pie (pica pica) est le plus petit de nos corvidés (famille des corbeaux et corneilles) mais pas le moins fréquent.
Elle s'est remarquablement adaptée à la présence de l'homme, et en a même tiré profit. Elle est omnivore et nos sacs poubelles sont pour elle une source de nourriture non négligeable, il est fréquent de la voir percer les sacs pour en tirer quelque pitance, la disputant au corneilles, chats domestiques et renards. Certains font d'ailleur le lien entre l'accroissement de sa population ces dernières années avec l'abandon des poubelles "en dur" au profit des sacs plastique.
Peu farouche et plutôt pugnace, elle n'hésite pas à s'attaquer à d'autres oiseaux, même de sa taille comme des tourterelles ou des pigeons. De nombreux cas de pies venant se servir directement dans les assiettes des clients attablés en terrasse sont régulièrement rapportés.
Elle niche au sommet des arbres (ou d'un support de remplacement en ville) dans un nid de brindilles souvent agrémenté d'objets brillants (pie voleuse?). La femelle pond de trois à dix oeufs qu'elle couve pendant trois semaines. Les petits quittent le nid au bout de quatre semaines.
Comme tous les corvidés, elle a un don d'imitation qui ferait pâlir de jalousie un perroquet. Sa longévité moyenne serait d'une quinzaine d'années, le record enregistré pour un spécimen en captivité est de 21 ans.