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Biodiversité - Page 4

  • Haren sauvage: Le crapaud commun

    bufo.jpgBufo bufo pour les scientifiques, pas vraiment prince charmant, c'est l'espèce de batracien la plus répandue dans notre pays. Les crapauds se distinguent des grenouilles par une peau verruqueuse, mais ils sont aussi beaucoup moins inféodés au milieu aquatique que leurs cousines.

    BufoBufo9.jpgEn effet, une fois leur transformation de tétard en adulte terminée, ils quittent la mare qui les a vu naître pour mener leur vie sur la terre ferme. Il ne reviendront vers l'eau que pour se reproduire. Suivant la météo, la reproduction a lieu entre la fin février et début avril. On assiste alors à une migration massive vers les mares et les étangs.bufo oeufs.jpg La frénésie est telle que les mâles sautent sur tout ce qui ressemble à un congénère, même si c'est un autre mâle. Il n'est pas rare de voir plusieurs mâles s'accrocher à une femelle, généralement plus grosse qu'eux. La malheureuse, ainsi lestée, peut couler et se noyer. La fécondation a lieu lors de l'expulsion des oeufs par la femelle. Il est facile de reconnaître les oeufs de crapauds de ceux des grenouilles: ceux des premiers se présentent en "ruban" tandis que pour les secondes, ils sont en paquet. Suivant la température ambiante, les tétards metteront entre un mois et demi à trois mois pour complèter leur métamorphose. Ils atteignent la maturité sexuelle entre 3 est 7 ans (le climat joue un rôle dans leur développement).

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    Les pustules qu'il a sur la peau ainsi que les deux glandes parotoïdes (derrière les yeux) sécrète un venin destiné à écarter les prédateurs. Il n'est toutefois pas efficace contre tous. Une autre tactique pour faire face à un prédateur consiste à se gonfler tout en se dressant sur ses pattes pour paraître plus grand.

    crapaud.jpgLe crapaud est un grand consomateur d'insectes, de limaces et d'escargots et constitue donc un allié précieux pour le jardinier pour autant que ce dernier n'utilise pas de pesticides.

    Ses prédateurs naturels sont le héron cendré, le hérisson (tous deux présents à Haren), le putois, la loutre et la couleuvre à collier.

    Chats et chiens peuvent essayer d'en attraper un, mais rendus malades par le venin, ils ne rééditeront pas l'expérience.

    Les tortues de Floride relachées dans nos étangs exercent une redoutable prédation sur les tétards.

    Enfin les pesticides sont aussi une cause de son déclin.

    Vu son venin, je déconseille aux jeunes filles de l'embrasser pour voir s'il se transforme en prince charmant! 

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    A consulter aussi: Les Chroniques de Jefke Chicon et Lola Gans VI (cliquez ici)

     

  • Haren sauvage : Musaraigne

    Elle est souvent prise pour une souris, pourtant elle n'a rien d'un rongeur, la musaraigne est un insectivore! En fait, sous ce nom on répertorie 368 espèces dans le Monde, mais deux se rencontrent fréquemment à Haren: la musaraigne carrelet (Sorex Araneus) et la musaraigne pygmée (Sorex Minutus).

    musaraigne.jpgElles ont des yeux très petits et une vue réputée mauvaise, compensée par son odorat et des vibrisses très sensibles ; elles poussent un petit cri très aigu ; elles dégagent une odeur très forte (peut-être accompagnée d'un goût repoussant, et peut-être uniquement lorsqu'elle est stressée) est réputée la protéger de certains prédateurs carnivores (et notamment des chats qui la chassent volontiers, mais ne la mangent pas), mais pas des oiseaux dont le sens olfactif est jugé faible (chouettes, rapaces) la consomment abondamment ; elle possède un métabolisme inhabituellement élevé pour un mammifère (jusqu'à 1400 battements cardiaques par minute), ce qui l'oblige à se nourrir presque constamment quand elle ne dort pas. Cependant, elle peut connaître des phases de torpeur lui permettant d'économiser son énergie par réduction du métabolisme.

     

    Leur espérance de vie moyenne serait d'un à deux ans dans la nature, et de quatre ans au plus en captivité.

     

    Les musaraignes sont terrestres et se nourrissent essentiellement d'insectes, d'arachnides, de mollusques et de vers qu'elles trouvent dans la litière et sous les végétations épaisses, mais certaines chassent dans les arbres, sous le sol ou sous l'eau et le long des berges.

     

    musaraigne2.jpgParmi les comportements animaux remarquables la femelle musaraigne en présente un appelé « caravane ». La caravane est un comportement de fuite. Lors de la caravane, l'un des petits du nid saisit entre ses mâchoires la base de la queue de la mère et chaque petit qui le suit fait de même avec celui qui le précède. Ainsi, la femelle peut entraîner, à la queue leu leu, tous ses rejetons en fuyant.

    Les musaraignes mettent bas une ou plusieurs fois dans l'année, après un temps de gestation de trois à quatre semaines ; elles ont jusqu'à dix petits qui naissent sans poils et aveugles.

     

    Toutes les musaraignes européennes sont surtout insectivores, parfois un peu plus largement carnivores.
    À leur échelle, ces micro-mammifères sont de très efficaces carnassiers, souvent considérés comme auxiliaires utiles de l'agriculture et du jardinage, en raison de la chasse presque incessante qu'ils font aux insectes qui vivent au sol et à leurs larves, dont une grande partie sont considérés comme « ennemis des cultures » et des forêts quand ils pullulent. Les musaraignes dévorent toute l'année une quantité très importante d'insectes (leur propre poids en nourriture par jour), à des endroits peu accessibles à d'autres mammifères insectivores et aux oiseaux : sous la neige, dans les abattis d'arbres et entrelacs de branches et de racines, dans les terrains pierreux, les couches épaisses de feuilles, les trous profonds etc...

     

    musaraignew_1222443036.jpgElles n'ont pas coutume de creuser des terriers et investissent plutôt des anfractuosités naturelles (dans les murets, sous les racines d'arbres, dans des bottes de paille…) ou des galeries d'autres animaux. Conformément à ce mode de vie, elles ont des comportements fouisseurs et évitent de se déplacer dans des espaces découverts. C'est d'ailleurs pour cela qu'elles sont difficiles à observer dans leur milieu naturel.

     

     

  • Haren sauvage: envahisseuses à collier

    perruche-a-collier-male-2011-01-19.jpgLeurs cris caractéristiques nous font lever la tête depuis quelques années. Elles, ce sont les perruches qui ont colonisé Bruxelles.

    En fait, trois espèces se partagent l'espace de la région: la perruche à collier, la perruche Alexandre et la conure veuve. Les deux premières espèces sont d'aspect très semblable et peuvent être confondues.

    Elles se serait dispersées dans Bruxelles suite à la fermeture du parc Meli (actuellement Brupark) et se seraient parfaitement adaptées aux conditions de vie de notre capitale (la chanson de Pierre Perret a encore fait des dégats!).

    perruche.jpgSi elles se dispersent pendant la journée à la recherche de nourriture, les perruches à collier et les perruches Alexandre se réunissent le soir dans de grand dortoirs. A Haren, les deux principaux se situent sur les sites de l'Otan et de la STIB, mais, multiplication des individus oblige,, de nouveaux sites voient le jour.

    Il pourrait paraître sympathique qu'un oiseau exotique se multiplie chez nous; pourtant cela porte préjudice à notre faune locale. Les perruches à collier nichent en effet dans des cavités normalement occupées par nos écureuils ou nos oiseaux indigènes, elles ont aussi un régime alimentaire proche et leur agressivité laisse peu de chance à leurs éventuels concurrents.

    Les sociétés de protection de la nature cherchent donc à limiter leur population, parfois en collaboration avec les autorités; mais à ce jour, aucune solution efficace n'a été trouvée.

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  • Haren sauvage: Lepisme

    lepisme 1.jpgVoici encore un hôte de nos habitations dont on ignore généralement l'existence. Le lépisme, appelé aussi poisson d'argent est pourtant très fréquent. Mais ses moeurs nocturnes; il est lucifuge; sa petite taille, sa rapidité font qu'il est rarement observé.

    Mesurant entre 10 et 15 mm adulte, le poisson d'argent a une tête pourvue d'yeux à facettes partiellement développés, tête prolongée par deux longues antennes. Son abdomen se termine par trois « queues » appelées cerques. Il est très habile et véloce.

    Les jeunes sont blancs et prennent la couleur argentée trois à quatre semaines après leur naissance. Un lépisme vit en moyenne trois ans, bien que des individus aient dépassé les sept ans.

    lepisme 2.jpgPolyphage, il se nourrit de détritus, denrées alimentaires, moisissures, exuvies d'acariens, cheveux au sol, papier, coton, lin, soie, viscose…

    Commun en habitat domestique et forestier, notamment dans les cuisines et les salles de bains, il affectionne particulièrement les milieux poussiéreux et les locaux humides et chauds : un taux d'humidité supérieur à 75 % ainsi qu'une température de 27 °C semblent propices à son développement.

    Les lépismes ne présentent aucun danger direct pour l'homme mais sont considérés comme des nuisibles pour celui-ci en raison de leur présence dans les habitations, bien que d'un point de vue strictement biologique, ce soient des nettoyeurs des recoins où ni balai, ni aspirateur ne peuvent passer. Ils peuvent cependant causer des dégâts considérables aux livres et liasses de papier, et sont considérés comme une plaie des services d'archives et des bibliothèques.

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  • Haren sauvage: le lérot

    lerot 2.jpgAutrefois présent sur site du Keelbeek, avant que la méga prison ne dévaste cet espace vert, le lérot, bien que très discret , reste présent dans les quelques îlots de verdure qui subsistent à Haren

     

    Eliomys Quercinuoiis dppe son vrai nom, le lérot est un petit rongeur nocturne. Il fait environ une quinzaine de centimètres sans la queue et pèse de 60 à 140 grammes; Comme beaucoup d'animaux aux moeurs nocturnes (blaireau, raton laveur...) il a un masque noir autour des yeux.

    lerot 3.jpgIl a une vie à la fois arboricole et terrestre; en fait, il niche dans des creux d'arbre, des nids abandonnés voire des nichoirs. Il squatte parfois les greniers ou les logis abandonnés. Mais il trouve de préférence sa nourriture au sol. Elle est principalement constituée de fruits, de baies le tout complèté d'insectes ou de vertébrés plus petits que lui.

    On le trouve donc principalement dans les vergers, ou en tout cas dans les lieux un peu arborés, souvent à proximité de l'homme, mais ses moeurs nocturnes font que peu ont déjà pu l'observer.

    La femelle a une seule portée par an de deux à sept petits en mai-juin.

    lerot 4.jpgIl hiberne en léthargie complète.

    Ses prédateurs naturels sont la fouine et les rapaces nocturnes (hiboux et chouettes); Il est aussi victime des chats domestiques, des pesticides et ... des prisons qu'on veut construire sur son habitat!

    Une de ses particularités est de pouvoir abandonner sa queue comme les lézards en cas d'attaque par un prédateur.

     

     

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    Un symbole du combat contre la prison à Haren???