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Biodiversité - Page 2

  • C'était un 17 mai

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    Il y a quarante-cinq ans, un gamin de sept ans avait lu dans un bouquin de vulgarisation que la télévision consistait à transformer l(image produite par une caméra en electricité, et de l'émettre ensuite par ondes radio vers le récepteur. Il faut rappeler qu'à l'époque, la télévision était encore en noir et blanc et que tout le monde avait une antenne rateau sur le toit, la télédistribution n'étant pas encore arrivée à Haren. Il prit donc une vieille caméra de son père, un poste radio sensé lui servir d"émetteur et un parapluie pour antenne. Il relia le tout avec un cable electrique et espéra voir l'image produite sur le récepteur familial. Il fut bien sur déçu.

    lgh08.jpgQuarante ans plus tard, le gamin qui avait grandi et passé sa vie dans l'audio-visuel, constatant que son village était de plus en plus défiguré par les promoteurs, décida qu'il fallait utiliser les moyens mis à présent à sa disposition pour tenter de défendre Haren? Le 17 mai 2011, il créa donc une web tv: HARENtv. Le projet ne s'arrêta pas là , ce blog vit le jour quelques mois plus tard mais il fit aussi de l'édition (calendriers, cartes postales, jeu de l'oie...), des organisations (concerts, compétitions...) et même une bière (l'EVASION DE HAREN)...

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    Avec quelques jours d'avance, la plupart des collaborateurs de HARENtv ainsi que quelques sympathisants se sont réunis au LINDE pour fêter ce cinquième anniversaire. La soirée s'est terminée autour d'un magnifique gâteau, aussi beau que bon!

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    La première bande-annonce de HARENtv:

  • Des grues sur le Keelbeek

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    Rassurez-vous, la construction de l'hypothétique prison n'a pas débuté. Les grues dont je parle sont des grues cendrées qui effectuent leur migration vers le nord venant probablemen d'Espagne ou elle ont hiverné.

    J'ai assisté par hazard à leur passage au dessus du Keelbeek ce jeudi vers 18 heures 15, passage bruyant puisqu'elles "trompettent" en vol!

    N'étant pas spécialiste, je ne peux dire si ce passage est précoce cette année en raison d'une météo clémente. Toujours est-il que le Keelbeek est reconnu par les ornithologues comme un lieu de passage migratoire unique en région bruxelloise pour de nombreuses espèces d'oiseaux.

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  • Habitant du Keelbeek: le lérot

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    des lerot.pngIl a encore été observé au Keelbeek la semaine dernière bien que très discret Il est bien sur menacé par le projet de prison. En délivrant le permis d'environnement, l'administration de la ministre Céline Frémault fait peser une lourde menace sur la biodiversité de la région!

    Eliomys Quercinus de son vrai nom, le lérot est un petit rongeur nocturne. Il fait environ une quinzaine de centimètres sans la queue et pèse de 60 à 140 grammes; Comme beaucoup d'animaux aux moeurs nocturnes (blaireau, raton laveur...) il a un masque noir autour des yeux.

    Lérot 02.jpgIl a une vie à la fois arboricole et terrestre; en fait, il niche dans des creux d'arbre, des nids abandonnés voire des nichoirs. Il squatte parfois les greniers ou les logis abandonnés. Mais il trouve de préférence sa nourriture au sol. Elle est principalement constituée de fruits, de baies le tout complèté d'insectes ou de vertébrés plus petits que lui.

    On le trouve donc principalement dans les vergers, ou en tout cas dans les lieux un peu arborés, souvent à proximité de l'homme, mais ses moeurs nocturnes font que peu ont déjà pu l'observer.

    Lérot 01.jpgLa femelle a une seule portée par an de deux à sept petits en mai-juin.

    Il hiberne en léthargie complète.

    Ses prédateurs naturels sont la fouine et les rapaces nocturnes (hiboux et chouettes); Il est aussi victime des chats domestiques, des pesticides et ... des prisons qu'on veut construire sur son habitat!

    Une de ses particularités est de pouvoir abandonner sa queue comme les lézards en cas d'attaque par un prédateur.

  • Un site unique

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    Une longue-vue, une paire de jumelles, un appareil photo et un carnet de notes, voici comment étaient équipés les ornithologues que j'ai rejoints ce dimanche matin sur le site du Keelbeek.

    compt02.jpgIls étaient plus matinaux que moi, puisque présents depuis l'aube. Ils étaient là entre autre pour recenser le passage d'oiseaux migrateurs. Déjà, le 4 octobre un comptage à l'échelle européenne avait été réalisé et le site harenois en faisait partie.

    compt03.jpgAlain Boeckx m'explique entre deux observations que le Keelbeek est un site unique en région bruxelloise. L'absence de hautes constructions en fait une route migratoire idéale, de plus sa diversité de milieux (prairie, arbres à hautes tiges mais aussi buissons à baies ou à fruits secs) permet à diverses espèces de trouver leur bonheur, qu'elles soit sédentaires ou qu'elle y fassent étape pour se restaurer ou passer la nuit avant de reprendre leur migration. Une richesse unique en région bruxelloise selon les naturalistes. De quoi contredire des ministres incompétents qui prétendent que ce lieu ne présente aucun intérêt.

    compt04.jpgPendant ma courte présence à leurs cotés, nous avons pu observer, un busard des roseaux, des grives musiciennes, des bergeronnettes, des choucas, des alouettes, des cormorans, un vol d'oies cendrées mais aussi des merles à plastron (la plus forte concentration à Bruxelles d'après les spécialistes.

    En fin de matinée (après mon départ) ils pensaient observer des rapaces sédentaires tels que le faucon crécerelle ou la buse variable.

    On n'a pas fini de parler du Keelbeek!

  • Ouvrez la cage... du Keelbeek

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    Non, il n'y a pas que des oiseaux de métal qui survolent le Keelbeek, n'en déplaise à Rudi Vervoort et sa clique gouvernementale pour qui ce site ne présenterait aucun intérêt.

    Au contraire, ce site est unique et essentiel pour la biodiversité en région bruxelloise comme en témoignent les recensements des populations migratoires.

    Régulièrement, des comptages des oiseaux migrateurs sont réalisées au niveau européen et les résultats, une fois collationnés, permettent de suivre les différentes populations d'oiseaux dans leur migration.

    A Bruxelles, différents sites sont choisis soigneusement, dont le Keelbeek. Son relatif isolement et l'absence (pour le moment) de bâtiment en font une étape pour certaines espèces, et pratiquement le seul endroit ou on peut les observer en région bruxelloise.

    grive.jpgAinsi, lors du dernier comptage du 4 octobre dernier, les observateurs ont pu compter en quatre heures pas moins de 480 grives musiciennes et 128 bergeronnettes grises, un record pour la région bruxelloise (et Rudi Vervoort persiste à dire que ce site n'a aucun intérêt).

    Ce ne sont évidemment pas les seules espèces observées à cet endroit. Il y a quelques années j'ai même pu y voir des cigognes qui y faisaient escale dans leur voyage vers le sud.

    Et dire que certains voudraient  construire des cages!

    Le prochain comptage d'oiseaux aura lieu ce dimanche 19 octobre.

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