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Biodiversité - Page 7

  • Lombric, faune de Haren

    lombric long.jpgGluant, répugnant... les qualificatifs péjoratifs ne manquent pas à son égard, pourtant, le lombric, ou ver de terre est aussi indispensable a la vie végétale que les insectes butineurs. Il contribue largement à la fertilisation des sols en décomposant les matière organiques, en aérant la terre et en répartissant en profondeurs ces éléments. Un sol ou il est abondant sera fertile; on peut dire de lui que c'est un maître-composteur; une des méthode de compostage consiste d'ailleur à faire appel à ses services.

    Quand, je parle de "lui", ce n'est pas tout à fait correct car plus de 3200 espèces différentes sont actuellement recensées dans le Monde (on estime leur nombre total à plus de 7000) dont la plus grande atteindrait 3 mètres! 

    lombric acc.jpgUne des légendes qui courent à son sujet est que si on coupe un lombric en deux, les deux parties survivent. En réalité, seule sa partie antérieure ou se trouvent concentrés les organes vitaux et reproducteurs survivra et régénèrera les anneaux manquants.

    merle ver b.jpgDépourvu d'organes respiratoires, sa respiration est cutanée et sa peau doit donc rester constamment humide. Par temps sec, il s'enfonce donc profondément dans le sol à la recherche d'humidité et remonte à la surface par temps de pluie. Un de ses prédateurs l'a bien compris: le merle noir imite les vibrations produites par les gouttes de pluie qui tombent sur le sol en sautillant ou en frappant la terre avec son bec. Trompés, les vers remontent à la surface et l'oiseau n'a plus qu'à les cueillir.

    Il n'y a pas que les merles, musaraignes ou hérissons qui apprécient les lombrics; les pècheurs à la ligne (de plus en plus nombreux les dimanches d'élections) y voient un appât très apprécié.

  • Hérisson, faune de Haren

    hagrid.jpgIl ne lui reste que quelques jours pour constituer ses réserves pour l'hiver. En effet, la température commence à sérieusement baisser et ses proies vont elles aussi entrer en hibernation. Le hérisson (Erinaceus europaeus) s'active en automne, et on le croise d'autant plus fréquemment, que les jeunes de l'année viennent de prendre leur indépendance.

    Hôte régulier de nos jardins, il est un allié précieux en détruisant limaces et escargots; mais il lui arrive aussi, en bon opportuniste, de se servir dans la gamelle du chat ou du chien laissée sur la terrasse. Sa ration nocturne est d'environ 70 gr.

    herisson 3.jpgContre les prédateurs, il a un moyen de défense efficace: il se roule en boule n'offrant à son adversaire qu'une pelote de piquants. Cette stratégie lui est souvent fatale quand il l'adopte sur une route à l'approche d'une voiture. Sa longévité, est normalement de 20 ans, mais on estime sa durée de vie moyenne à 2 ans! Il est également victime de l'usage de pesticides.

     

    Tous les hérissons ont des puces (différentes de celles des chiens ou des chats) que la mère transmets à sa progéniture. Les individus en bonne santé ne semblent pas en être affectés.

    hérisson 4.jpgPour l'acceuillir dans votre jardin, laissez dans un coin un tas de feuilles, de branchage, ou un empierrement grossier (mais stable).

    A la fin de l'automne, quand la nourriture devient rare et dès que la température chute en dessous de 10° C, le hérisson entre en hibernation, au fond d'un nid d'herbes et de feuilles qu'il aménage dans les fourrés ou sous une souche, dans un tas de bois, sous une haie, sous un tas de foin, ou quelquefois dans un terrier de lapin... Un hérisson en hibernation se trouve dans un état de torpeur et est donc incapable de se nourrir. Il passe l'hiver en brûlant les réserves de graisses qu'il a emmagasinées dès la fin de l’été, dans l'attente des beaux jours et d'une nourriture plus abondante. Il ne "dort" pas de façon continue mais sort de sa torpeur régulièrement pour se nourrir et s'agiter un peu avant de sombrer à nouveau.

    herisson 2.jpgSa respiration s'arrête presque complètement et il peut s'écouler plusieurs minutes entre deux respirations. Le réveil définitif se fait au printemps, vers les mois de mars ou d'avril, quelles que soient les conditions climatiques. À la fin de l'hibernation, les hérissons ont perdu alors 30 % de leur poids.

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  • Corneille, faune de Haren

    corneille 02.jpgSouvent appelée à tort corbeau, la corneille (corvus corone corone) est plus petite que son cousin, absent de nos régions.

     

    Elle est relativement fréquente, tant en milieu rural qu'en ville. Son régime alimentaire, omnivore avec une préférence pour les charognes, contribue à sa large distribution.

     

    corneille 03.jpgEst-ce sa couleur noire qui lui donne une mauvaise réputation? Toujours est-il que pour certains, elle véhicule les âmes des morts. Dans d'autres civilisations, elles sont perçues comme des oiseaux de bonnes augures. Chez nous, elles sont souvent associées à la sorcellerie (couleur noire?).

    Elles se sont bien adaptées à la présence humaine, profitant largement de nos fragiles sacs-poubelles qu'elles se disputent avec les renards, les pies et les chats domestiques.

    corneille nid.jpgAdulte, elle vit en couple et est plutôt territoriale. Elle niche au sommet de grands arbres dans un nid constitué de branchages. Elle nidifie de mars à juin et peut pondre jusqu'à 6 oeufs (mais il est rare que tous arrivent à maturité).

    Sa longévité est estimée à une vingtaine d'années.

    Comme tous les corvidés, la corneille est une aussi bonne imitatrice qu'un perroquet. J'ai déjà eu l'occasion de voir des spécimens apprivoisés qui "parlaient" aussi bien qu'un "gris du Gabon"!

  • Papillons de jour, faune de Haren

    pap vulcain.jpgUn hiver d'abord trop doux puis très froid a été très dommageable à la faune entomologique. Si une des conséquences dont on peut se réjouir est la régression des guèpes qui "empoisonnent" nos barbecues estivaux, les autres espèces d'insectes en ont également souffert; c'est le cas des papillons. Natagora organisait au début de ce mois d'août un recensement des espèces présentes dans nos jardins.

    Voici quelques espèces rencontrées fréquemment à Haren:

    Paon du jour

    pap paon du jour.jpg

    Petite tortue

    pap pette tortue.jpg

    Vulcain

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    photo Nadia GEERTS

    Belle dame

    pap belle dame.jpg

    Machaon

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    Citron

     

    pap citron.jpg

    Piéride du choux

     

    pap piéride.jpg

    Cuivré commun

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    Et n'oublions pas qu'avant de devenir papillon, l'insecte est chenille...

    chenlle 1.jpg

    chenille 2.jpg

    photos Nadia GEERTS

  • Epeire diadème, faune de Haren

    toile-daraignee.jpg

    La rosée matinale nous révèle tout son talent d'architecte: c'est en effet une des araignées qui crée la plus belle toile. Et c'est en fin d'été qu'on l'observe plus fréquemment.

    epeire.jpgL'Epeire diadème ( Araneus diadematus)  est facilement reconnaissable au dessin en forme de croix, de couleur claire, que l'on trouve sur son abdomen, qui lui est de couleur brune. La partie la plus large de l'abdomen se trouve dans le tiers supérieur.

    Les deux sexes de l'espèce ont un aspect assez différent, principalement au niveau de la taille (dimorphisme sexuel). Ainsi, les individus mâles font moins d'un centimètre alors que les femelles peuvent atteindre deux centimètres et ont un abdomen plus volumineux, de forme arrondie.

    epeire toile.jpgUne autre de ses particularités est la création de toiles de dimensions très importantes par rapport à sa propre taille, puisqu'elles peuvent atteindre exceptionnellement un mètre. La toile est refaite tous les jours : l'épeire ne répare pas sa toile et la recommence tous les matins.

    Du fait de sa taille réduite, le mâle doit faire extrêmement attention lorsqu'il souhaite approcher la femelle car elle risque de l'attaquer et de le dévorer comme n'importe quelle autre proie. La femelle est réceptive 3 ou 4 jours dans sa vie. Jusqu'à 60 mâles différents peuvent défiler, jour après jour sur une même toile. Elle se reproduit l'hiver.

     

    epeire02.jpgUne fois fécondée, la femelle dépose ses œufs dans un cocon protecteur avant de se laisser tomber pour mourir d'épuisement. À l'éclosion de l'œuf, la jeune épeire a déjà toutes les caractéristiques d'un adulte, en dehors de la taille et des organes génitaux.

     

    C'est une des seules araignées qui dans nos régions peut mordre l'homme. En effet, elle peut mordre la peau humaine aux endroits où celle-ci est fine, mais son venin n'est guère différent d'une piqûre de moustique. Attention parfois l'intensité de la morsure peut atteindre celle d'une piqûre de guêpe.