Lombric, faune de Haren
Gluant, répugnant... les qualificatifs péjoratifs ne manquent pas à son égard, pourtant, le lombric, ou ver de terre est aussi indispensable a la vie végétale que les insectes butineurs. Il contribue largement à la fertilisation des sols en décomposant les matière organiques, en aérant la terre et en répartissant en profondeurs ces éléments. Un sol ou il est abondant sera fertile; on peut dire de lui que c'est un maître-composteur; une des méthode de compostage consiste d'ailleur à faire appel à ses services.
Quand, je parle de "lui", ce n'est pas tout à fait correct car plus de 3200 espèces différentes sont actuellement recensées dans le Monde (on estime leur nombre total à plus de 7000) dont la plus grande atteindrait 3 mètres!
Une des légendes qui courent à son sujet est que si on coupe un lombric en deux, les deux parties survivent. En réalité, seule sa partie antérieure ou se trouvent concentrés les organes vitaux et reproducteurs survivra et régénèrera les anneaux manquants.
Dépourvu d'organes respiratoires, sa respiration est cutanée et sa peau doit donc rester constamment humide. Par temps sec, il s'enfonce donc profondément dans le sol à la recherche d'humidité et remonte à la surface par temps de pluie. Un de ses prédateurs l'a bien compris: le merle noir imite les vibrations produites par les gouttes de pluie qui tombent sur le sol en sautillant ou en frappant la terre avec son bec. Trompés, les vers remontent à la surface et l'oiseau n'a plus qu'à les cueillir.
Il n'y a pas que les merles, musaraignes ou hérissons qui apprécient les lombrics; les pècheurs à la ligne (de plus en plus nombreux les dimanches d'élections) y voient un appât très apprécié.