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Aux Etats Unis, la ligne verte désigne ce marquage au sol du couloir de la mort qui mène les condamnés vers la chambre d’exécution.
A Haren, la ligne verte qu’est le sentier du Keelbeek condamne le projet de prison dans sa forme actuelle. En effet, le Conseil Communal de la ville de Bruxelles a décidé de refuser la modification du tracé de ce chemin vicinal. Le permis d’environnement (accordé sous conditions mais faisant l’objet d’un recours suspensif) et le permis d’urbanisme (pas encore accordé) sont donc caduques. Une épine dans le pied des promoteurs de ce projet jugé trop imposant par le bourgmestre Yvan Mayeur.
Cela n’a pas empèché la Régie des Bâtiments de clôturer le terrain et d’y maintenir des vigiles privés sept jours sur sept 24 heures sur 24. Officiellement pour emp§cher une nouvelle occupation du terrain malgré la décision de justice favorable aux ZADistes. Mais il se murmure que des travaux nécessitant un permis seraient effectués (illégalement donc) et que les vigiles sont là pour tenir les témoins à distance…
La Commission de Concertation concernant le détournement du sentier du Keelbeek se tenait ce 30 septembre.
Aux côtés des habitants de Haren, on a vu des Everois, des habitants de Diegem mais aussi une représentante du syndicat de la magistrature quelques conseillers communaux de l'opposition et... quelques activistes qui ont posé quelques problèmes au président de la Commission, l'échevin Geoffroy Commans de Brachène. Mais les débats se sont relativement bien déroulés.
L'avis de la Commission a été rapidement rendu: il est négatif, entendez que le détournement du sentier est refusé. Cet avis a été entériné par le Collège ce 1 octobre et devrait être soumis au vote du Conseil Communal ce lundi 5 octobre.
Sans le détournement du sentier, la demande de permis d'urbanisme de la future prison sous sa forme actuelle devient caduque.
Une première victoire pour les opposants à ce délire mégalomaniaque!
Le 18 septembre dernier, un Airbus A380 de la compagnie Emirates se posait à Zaventem. D'ordinaire, la compagnie opère un vol quotidien entre Dubaï et Bruxelles avec des Boeing 777. Il s'agit ici d'une opération publicitaire, car si les piste de l'aéroport sont capables d'accueillir le plus gros avion de ligne du Monde, il n'en va pas de même pour le taxiways (voies de liaison entre les pistes et les terminaux) ainsi que pour les terminaux et leurs passerelles. Si Zaventem voulait voir ce géant des air se poser régulièrement, des investissements pour environ 10 millions d'euros seraient nécessaires.
Quoi qu'il en soit, le personnel de l'aéroport a été impressionné par le peu de bruit de ce géant, bien moins bruyant que le B777 ou l'antique 747 qui fait encore trembler nos maisons.
Mais saviez-vous que une partie de l'Airbus A380 avait été conçue et est fabriquée à Haren? C'est en effet à la SABCA que des parties de fuselage sont construites avant de rejoindre l'usine d'assemblage de Toulouse... par la route:
Ils étaient plus nombreux que lors de la précédente édition, je veux parler des échevins de la Ville de Bruxelles et de la réunion de quartier. On notera quand même l'absence remarquable et remarquée du bourgmestre Yvan Mayeur qui depuis son accession au maïorat, n'a daigné venir à Haren qu'à une seule reprise... pour un drink de fin d'année!!!
Pour ce qui s'est dit lors de cette réunion, peu de nouveautés si ce n'est la reconnaissance (du bout des lèvres) de la spécificité de Haren. On est loin de l'erreur de communication de l'an dernier commise par l'échevin Coomans de Brachène qui avait prétendu qu'il était harenois et que les harenois étaient bruxellois!
Mais après des discours convenus et peu enrichissants, la plupart des échevins se sont rapidement éclipsés laissant les seuls Ans Persoons et Geoffroy Coomans de Brachène affronter seuls les questions des harenois (ce sont toujoiurs les mêmes qui s'y collent). Ces derniers ont même accompagné des habitants sur le sentier du Keelbeek à l'issue de la réunion.
Beaucoup de harenois se demandent encore ou se trouve la participation dans ces réunions qui sont à sens unique!
La Régie s'est-elle précipitée ce lundi se doutant que la justice lui donnerait tort? Voici les derniers rebondissements:
Lundi 21 septembre à 9h, au moment où le tribunal se penchait sur le recours contre l’ordre d’évacuation du terrain du Keelbeek, la Régie des bâtiments assistée de la police de Bruxelles commençait à effectivement évacuer le terrain. Au même moment au tribunal, l’affaire était mise en délibéré par le juge.
Ce jeudi 24 septembre 2015, l’avocate des occupants du Keelbeek, Mieke Van den Broeke, a reçu le jugement. Les occupants du Keelbeek ont gagné leur recours. Le tribunal de première instance de Bruxelles a annulé l’ordonnance qui permettait d’évacuer les occupants, jugeant que la procédure unilatérale choisie pour éviter tout débat avec eux ne pouvait pas être utilisée dans ce cas.
L’ordre était néanmoins exécutable, le recours n’étant pas suspensif, ce qui a permis à la Régie assistée de la police communale, de réaliser l'évacuation et la destruction du camp.
Les occupants n’auraient pas du être évacués, le camp n’aurait pas dû être détruit et encore moins brûlé.
Les amendes de 2.500 euros par infraction constatée ne sont plus d’application. Dans le cas où une autre procédure d’expulsion serait lancée, elle devrait être contradictoire.
La Régie des bâtiment est à nouveau prise la main dans le sac : par 4 fois au cours des derniers mois, les occupants avaient bloqué des débuts de travaux illégaux. En février, la ville de Bruxelles avait déjà verbalisé la Régie pour abattage illégal d’arbres.
A nouveau, la Régie a commis un acte de destruction sans base légale, se mettant en plus en infraction au moins par deux fois au cours de l’expulsion.
Pire, la Régie est actuellement en train de réaliser des travaux qui sont pour partie illégaux. De vastes pans du terrain ont été saccagés par des engins de chantiers en tous genres. L’habitat d’animaux protégés a été détruit. Des arbres ont été coupés et déracinés sans autorisation. La Régie ne dispose à cette heure d’aucun permis pour réaliser ces types de travaux.
A ce stade, le Ministre de tutelle, Jan Jambon, doit s’expliquer sur les pratiques illégales répétées de la Régie des bâtiments. Le Ministre de tutelle doit également répondre aux questions parlementaires qui lui ont été posées à propos de ce projet de prison et fournir les documents demandés, dont les bases contractuelles qui lient l’Etat au Consortium Cafasso.
Le caractère unilatéral, brutal, illégal, antidémocratique des procédés de la Régie des bâtiments est à l’image du projet de mégaprison qui est prévu à Haren. En dehors du Consortium Cafasso qui en tirerait des bénéfices gigantesques, personne ne défend ce projet mégalomane et mal ficelé.
Il est grand temps que le gouvernement fédéral abandonne ce projet de mégaprison qui, de toute évidence, ne pourra pas être réalisé en bafouant la démocratie et en faisant fi de de la préoccupation citoyenne.