Contrairement à ce que certains voudraient croire, le nom du village de Haren ne vient pas de "cheveux" en Néerlandais. En fait plusieurs auteurs en donnent des origines différentes.

-Le radical "har", dans le Nord, désigne un tertre, une éminence de médiocre hauteur. Les autels de pierres supperposées et entourées d'arbres étaient nommés "harah" chez Francs. Les Har, Haren, désigneraient donc des endroits sacrés comme Herstal (jadis Haristallum).

-D'après Förstermann, "Har", au pluriel "Harun", désigne un endroit pierreux ce qui est le cas de Haren puisque plusieurs carrières de pierres (zavel steen) y ont été exploitées depuis l'Antiquité. C'est cette dernière explication qui retient notre attention.

Enfin, on trouve dans certains textes l'orthographe H A E R E N; l'ajout du "e" derrière le "a" semble être une francisation du nom tout comme pour Schaerbeek/Schaarbeek.

Haren a été longtemps une commune rurale dont l'essentiel des activités était tourné vers le maraîchage. Les exploitations étaient de petite taille (moins de 3 hectares en moyenne). Ainsi, on voit encore un peu partout dans notre village des bâtiments construits fin XIXe début du XXe siècle dont la vocation agricole ne fait aucun doute.

-1- Vestibule; -2- Cuisine; -3- Salon; -4- Chambre; -5- WC; -6- Grange; -7-Cour; -8- Porcherie; -9- Ecurie; -10- Remise; -11- Laverie; -12- Grenier

Ces fermes comptent généralement deux niveaux et sont dotées d'une porte cochère sous linteau métallique. Leur taille était généralement proportionnelle à celle de l'exploitation et donc à la prospérité de l'agriculteur. Certaines ont une façade cimentée, et on peut encore y voir la signature du cimenteur.

Cette architecture, liée à la culture maraîchère et plus particulièrement à celle du chicon, s'inscrit dans un tissu de constructions mitoyennes possible grâce à la taille réduite des exploitations. Il était typique de la région de culture du witloof, et particulièrement de Schaerbeek, Evere et Haren. Les deux premières communes ayant connu une urbanisation plus intense que Haren, il n'y a plus guère qu'ici qu'on trouve de nombreux exemples de cette architecture.

Faut-il le rappeler, toute forme de chasse est strictement interdite en région bruxelloise. A fortiori, si on utilise des méthodes de braconniers!

Pourtant, régulièrement, on me rapporte des faits qui laissent à penser qu'il  a des citoyens peu respectueux.

Le dernier en date concerne un malheureux chat qui s'est pris dans un collet du côté de la rue Ranson. Cette méthode de piégeage, outre son illégalité, est non sélective, et aussi bien des espèces sauvages que nos animaux domestique peuvent s'y faire prendre.

Peu importe que ces pièges soient placés sur le domaine public ou sur un terrain privé, leur usage est illégal!

Que faire si lors de vos promenades vous en trouvez un?

-Commencez par repérer sa localisation exacte, et si possible, faites des photos.

-Neutralisez le piège, si c'est un collet, coupez la boucle (avec une pince coupante) sinon coincez-y une branche; faites néanmoins attention à ne pas vous blesser.

-Si un animal "sauvage" y est pris, avertissez immédiatement une des associations dont les coordonnées sont reprises à la fin de cet article.

-Si c'est un animal domestique, vous pouvez essayer de le libérer, mais attention, la douleur peut provoquer chez l'animal des réactions violentes à l'encontre de son "sauveur".

-Si c'est votre animal qui en est victime, libérez-le et surtout allez porter plainte au commissariat (même s'ils n'en ont pas l'habitude, ils sont tenus d'enregistrer votre plainte)!

En ce qui concerne le dernier cas qui m'a été rapporté, le chat semble bien se remettre grâce à la bonne réaction de ses maîtres et aux bons soins du vétérinaire.

Les coupables de tels actes de barbarie risquent une solide amende, voire une peine de prison et certainement l'inscription au casier judiciaire!

Pour dénoncer de tels actes, voici les coordonnées d'associations de protection animales:  

Veeweyde: 02 527 10 50

LRBPO: 02 521 28 50

Natagora: 02 893 09 91

CPN Brabant: 0486 860 297

Dès le 9 décembre, une nouvelle silhouette fera son apparition dans le paysage de Haren. Il s'agit du Fyra, le nouveau train à grande vitesse qui reliera toutes les heures Bruxelles à Amsterdam. Capable de rouler à 250 km/h (moins que le Thalys), il permettra de gagner 68 minutes entre les deux villes.

Ce train, dont la mise en service a quelques années de retard (!?), nous l'avions déjà apperçu il y a un an en gare de formation. Il empruntera le nouveau viaduc qui marque l'horizon de notre village.

Bien que l'oeuvre du styliste Pininfarina, ses lignes sont bien moins fluides que celles du Thalys ou de l'ICE.

Au moment ou j'écris ces lignes, les réservations ne sont pas encore ouvertes. Mais sachez que pour emprunter ce train, nul n'est besoin de rendre visite à nos voisins bataves, vous pourrez aussi le prendre pour vous rendre à Anvers; du haut du viaduc Diabolo, vous aurez alors une vue inédite sur notre village!

Le paysage commercial de Haren a bien changé au fil des années. Songez que dans les années septante, notre village comptait jusqu'à quatre épiceries, deux bouchers, un boulanger, deux coiffeurs, un cordonnier, un marchand de papiers peints, un horloger/bijoutier, un garage/station-service (rue de Verdun)sans compter un bureau de poste et quatre agences bancaires! Un crèmier livrait le lait à domicile de même qu'un "brasseur" pour les autres boissons. Bouchers et boulanger assuraient aussi les livraisons à domicile à... vélo! En outre, un poissonnier ambulant passait deux fois par semaine dans toutes les rues.

Les épiceries a l'époque avaient peu de légumes à vendre, et pour cause, ce que les harenois ne cultivaient pas dans leur propre potager, ils allaient le chercher directement chez les maraîchers encore nombreux à l'époque dans notre village.

Hélas, lorsque la STIB a décidé d'implanter son dépot à Haren, elle a exproprié les meilleures terres agricoles, forçant les cultivateurs à prendre leur retraite. La population a commencé à changer. De jeunes couples sont venu avec de nouvelles habitudes. Plus "urbains", ils travaillent souvent tous les deux et disposent de leur véhicule personnel. Ils ne font leurs courses qu'une fois par semaine, en grande surface (qui se développent à la même époque). Les petits commerces de Haren disparaissent alors, faute de succession ou de repreneur.

Depuis, il y a eu plusieurs tentatives pour réimplanter des commerces de proximité, mais apparemment, seule l'épicerie semble avoir réussi.