Haren victime des transports!?
Jusqu'au début du XX ème siècle, Haren était un lieu de villégiature prisé. Pour la noblesse et la grande bourgeoisie, il était de bon ton d'y posséder un château (Haren en avait trois) ou un pavillon de chasse.
Mais les choses on bien changé depuis. Alors pourquoi les politiques qui gèrent Haren sans y avoir aucune attache dégradent-ils notre village? Voici une tentative d'explication.
ACTE PREMIER
En 1561, le canal de Willebroeck est percé. Il permet aux bateaux de naviguer plus surement que sur la Senne dont le débit varie en fonction des saisons. Bruxelles y gagne un moyen de transport des marchandises, Haren en bénéficie aussi grâce aux industries qui se développent à son abord. Mais, en 1921, Bruxelles, décide que pour le développement de son port, elle doit annexer les communes bordant le canal, soit Laeken, Neder over Heembeek et Haren. Notre commune perd ainsi son autonomie!
ACTE DEUX
En 1835, la première ligne de chemin de fer du continent européen est instaurée entre Bruxelles et Malines. Elle passe (encore) par Haren.
Mais le chemin de fer se développe vite. Avant que la jonction Nord-Midi ne soit réalisée (1952), les trains étaient limités aux gares du nord et du midi. Pour les former et les entretenir, deux gares de formation ont été établies: une à Forest, l'autre à Haren appelée "Schaerbeek formation" (alors qu'elle est à 95% sur Haren!). Les terrains utilisés sont des terres peu valorisables, régulièrement innondées (pré aux Oies). La conjonction du chemin de fer et du canal permet à certaines industries de se développer, ce qui est à priori plutôt bénéfique. Schaerbeek formation est à 95% sur Haren et occupe près d'un tiers du territoire de l'entité!
ACTE TROIS
En 1915, les allemands installent un base pour leurs dirigeables à Haren dans le but de bombarder Paris. Très vite, cette base devient un aérodrome pour avions. Bruxelles en a largement profité (jusqu'en 1949) même si on lit encore ça et là la mention erronée "aérodrome d'Evere". Or la SABCA (qui collabore au projet Ariane et d'autres) le site n'est plus consacré à l'aviation puisqu'il va acceuillir le nouveau siège de l'OTAN. Haren reste lièe à l'aviation au travers de la la SABCA déja citée, de BELAIRBUS, EUROCONTROL, et de différentes sociétés de fret aérien implantées sur son territoire.
Pendant la seconde guerre mondiale, Haren va souffrir de la présence conjointe du chemin de fer et de l'aérodrome sur son territoire en étant de fait une cible stratégique régulièrement bombardée comme m'en ont témoigné des "anciens". Une bombe canadienne serait encore présente rue du pré aux Oies (entre la petite rue du Camp et la rue Cortenbach)
ACTE QUATRE
Dans les années 70, la STIB exproprie les meilleures terres agricoles de Haren pour construire son plus grand dépot; et pourtant, le service offert est loin de valoir les inconvénients qu'il génère; Haren étant toujours mal couverte par ce qui se voudrait être un service public . Les agriculteurs prennent leur retraite et leurs enfants quitent notre village. Une nouvelle population, plus "citadine" vient s'intaller dans ce qui devient petit à petit un "dortoir". De plus, des zonings, Millenium ou "Bassin collecteur en ont profité pour s'installer.
Comme on le voit, ce sont les moyens de transport qui devraient être facteurs de progrès qui sont à la base du déclin de notre village.