Notre bourgmestre s'offusque lorsqu'on lui dit que Haren est la poubelle de Bruxelles, et pourtant, c’est l’impression que l’on éprouve lorsqu’on aperçoit rue Pré aux Oies – dans le virage sous les piliers gigantesques du diabolo de la SNCB – l’immense dépôt clandestin qui y est apparu en quelques jours.
On dirait que tous les entrepreneurs du bâtiment de la région se sont donné le mot d’ordre pour y déverser leurs déchets de construction voir pire...
Des dizaines de pyramides s’élèvent du sol comme si elles voulaient atteindre la hauteur du viaduc ferroviaire. Ici ce sont des bidons de peintures d’une marque utilisée par les seuls professionnels, là des meubles de cuisines délabrés transformés en container à briquaillons, l’inévitable matelas tient compagnie a d’innombrables sacs blancs éventrés remplis de briques et pierrailles en tous genres.
A cette touche navrante s’ajoutent des dizaines de plaques ondulées en asbeste, dont l’inhalation est bien connue comme hautement préjudiciable à la santé, l’affaire Eternit est là pour le prouver. Pour rappel, Le danger de l'amiante-ciment réside dans la manipulation du matériau en cas de travaux de transformation. Une fois que le matériau est dégradé ou manipulé, des microfibres volatiles s'attaquant au système respiratoire sont libérées et sont extrêmement cancérigènes
Enfin on peut y observer des paquets de médicaments et seringues en tous genres.
Alors…. »Dites moi » comment se fait-il qu’une fois les quelques maisons qui se trouvaient à cet endroit rasées et totalement déblayées et les piliers du train mis en terre, il n’ait fallu que quelques semaines pour voir ce champ nu se transformer en immense dépotoir alimenté par, si je m’en réfère aux traces de pneus sur le sol, de gros camions de chantiers en sus des inévitables camionnettes anonymes. Et surtout comment ont-ils pu déverser leurs saletés en toute impunité alors que ce terrain se trouve dans le champ de vision des caméras de sécurité d’Infrabel qui se trouve à quelques dizaines de mètres de là ?
Et ici, et sans vouloir d’aucune manière excuser les pollueurs responsables de ces dépôts, pollutions, je voudrais pointer du doigt la déchetterie officielle de Bruxelles, pour son mode de gestion de semblables déchets : les briquailles pourtant aisément recyclées en remblais dans les travaux publics ne peuvent y être déposées que dans des sacs minuscules à un prix délirant de 1,20 € le sac de maximum 25 Kg. Autrement dit la destruction d’un muret de jardin vous coûtera quasiment autant que sa reconstruction ! Et tout ce qui est déchets amiantés est tout simplement refusé sans qu’aucune adresse de firme privée assurant la destruction écologique de ces nuisances ne soit fournie par ces services communaux. Faut-il dès lors s’étonner que le quidam qui doit se débarrasser de ce genre de déchet, s’étant vu opposer une fin de non recevoir des services communaux, utilise le premier terrain vague discret venu pour y déposer ses saletés.
A nouveau, j’en appelle aux responsables qui nous dirigent, qui ont été élus, et en particulier à l’Echevine de la propreté, Karine Lalieux, mais aussi à l’Echevin des Espaces verts Ahmed El Ktibi pour réagir, agir ! Nous pourrions très bien voir ces terrains se voir reconvertir en tout autre chose ne pensez vous pas ? Enfin, à quand l’enlèvement de ces immondices par les services compétents, plaques d’asbestes incluses évidemment, car tout porte à craindre que ces dizaines de plaques ne soient emportés par ces services et pour cause... Et en attendant ne pourrions nous pas voir des clôtures être mise en place pour éviter la tentation de dépôts clandestins réguliers sur ces terrains abandonnés ?
Enfin, pour conclure qu’est il dit dans le programme de politique générale proposé par la Ville PS/MR? Il y a un chapitre qui aborde une gestion cohérente et efficace en matière de propreté. En voici le contenu :
« Des mesures strictes à l’encontre des contrevenants
• Poursuivre la répression des incivilités (dépôts clandestins, affichages etc.), en bonne collaboration avec les services de police et de Bravvo, afin de réprimander systématiquement toute dégradation de l’espace public;
• Renforcer la lutte contre les dépôts clandestins et les dépôts de matériaux de construction en poursuivant la collaboration amorcée en ce sens avec l’Agence régionale Bruxelles-Propreté ;
• Renforcer la collaboration avec les communes limitrophes, afin de limiter les nuisances dans les zones marquant les limites communales ;
• Augmenter le montant des taxes en matière de dépôts clandestins (100 euros par mètre cube à l’heure actuelle) pour rendre la sanction plus dissuasive ;
• Etudier la possibilité de mettre en œuvre un système de perception immédiate des taxes et amendes administratives pour certaines incivilités ;
• Dans la mesure du possible, utiliser les caméras pour participer à la lutte contre la malpropreté »
D. G.
Un numéro à retenir :
SOS Environnement-nature
Tél : 070/23.30.01
N° d'appel unique
24h/24
Un lien à retenir sur propreté et déchets sauvages
http://www.alapoubelle.be/fr/presentation