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Bruxelles brigue le titre de capitale verte européenne de 2015. Pour rappel, elle avait "échoué" à la cinquième place lors de la précédente édition.
Et Bruxelles ne manque pas d'atouts pour y prétendre. En effet, 53% de la région sont constitués d'espaces verts. Il y a bien sur la forêt de Soignes qui occupe une part importante, mais aussi nombre d'espaces verts publics ou privés.
A son échelle, Haren apportait une contribution non négligeable. Je parle à l'imparfait, car c'est de moins en moins vrai. Ces dernières années, notre village a été livrés à des promoteurs qui bâtissent de grands ensembles la ou il y avait prairies, potagers ou bosquets. Même la Ville rachète des terrains dévolus à la culture pour y bâtir des ensembles à l'architecture douteuse comme à Harenberg.
Et pourtant, voici ce que dit la région:
"Pour répondre au défi d’un aménagement urbain durable dans un contexte d’essor démographique, le PRDD (plan régional de développement durable) prône ainsi une organisation du territoire dans une logique de ville de proximité, avec une densification maîtrisée de certains quartiers autour de noeuds de transports en commun, d’équipements utiles à la population, et de pôles de convivialité"
Ces préocupations sont loin d'être rencontrées à Haren puisque la densification se fait sans tenir compte de la capacité des infrastructures de communication, et que notre village est toujours un "parent pauvre" en matière de transports en commun.
J'ai rencontrés plusieurs habitants, qui avaient acheté une maison il y a quelques années, séduits par l'aspect semi-rural de notre village, et qui a présent, revendent leur bien, ne trouvant plus à Haren ce qu'ils étaient venus y chercher.
Si Bruxelles voit la Ville en vert, l'avenir de Haren semble gris... béton!
Un train roulant rue de Verdun? Cela vous fait penser à un tableau surréaliste à la Paul Delvaux? Pourtant, ce fut une réalité pendant plus de soixante ans! Bien sur pas au centre du village mais dans la partie industrielle de la rue de Verdun et de la rue du Dobbelenberg.
C'est en 1908 que se crée la société anonyme du Chemin de Fer industriel du port de Vilvorde et Extensions pour faire face à la demande des industries d'un mode de transport rapide. Pour simplifier, le matériel roulant porte la mention Chemin de fer Industriel de Haren ou CFI. Les bureaux, remises et locaux d'entretien du matériel sont situés d'ailleurs à Haren, face à l'actuel pont de Buda à l'emplacement de la station d'épuration. Le raccordement au réseau de la SNCB se fait à hauteur de la gare de Haren Nord.
La plupart des entreprises disposent alors d'un raccordement à ce réseau privé, ce qui leur permet de charger ou décharger les wagons directement dans leurs locaux. La société dispose de ses propres locomotives ainsi que de nombreux wagons. Mais étant une société privée, elle ne dispose pas de de la faculté d'expropriation, de sorte que les voies sont souvent installées dans l'espace public. Pour cette raison, la vitesse est limitée à 15 kilomètres/heure. Il n'était pas rare pour les automobilistes et le tram 58 (qui reliait alors Bruxelles à Vilvorde) de se retrouver bloqués chaussée de Vivorde à attendre qu'un long convoi la traverse au pas.
Afin de couvrir la rive gauche du canal ou se trouvaient les cokeries du Marly, la société disposait d'un pont basculant. Mais celui-ci fut détruit en 1940 par les belligérants. Après-guerre, un pont provisoire est intallé, et en 1955, l'actuel pont de Buda est inauguré en grande pompe, profitant des festivités du quatre-centième anniversaire du canal. Au départ ce pont était uniquement destiné au CFI, ce n'est que par la suite qu'il a été ouvert à la circulation automobile.
Au fur et à mesure du développement du trafic routier, plus souple que le chemin de fer, les CFI perdent leurs clients, et dans les années septante, le dernier train circula sur ce réseau. Seul l'usine Renault gardera un raccordement qu'elle utilisera pratiquement jusqu'à la fin mais en faisant directement appel aux services de la SNCB.
La plupart des rails ont été retirés, il en reste néanmoins quelques vestiges rue de Verdun (entre la rue du Dobbellenberg et la chaussée de Buda), à l'entrée de quelques entreprises et à l'entrée de pont de Buda.
Permis d'urbanisme. L'enquête publique se déroule du 08/02/2013 au 22/02/2013:
rue de Verdun (lotissement AN 1438 lot 26-38)
Il s'agit d'une nouvelle phase dans le lotissement Matexi situé au bout de la rue de Verdun, sont concernés ici les constructions de 13 maisons unifamiliales.
Il est difficile de se promener à Haren sans tomber sur une ligne de chemin de fer. En effet, l'entité est traversée par quatre lignes: les lignes 25 et 27 reliant Bruxelles à Malines et Anvers, la ligne 36 menant à Louvain et Liège, et la ligne reliant Halle à Vilvoorde. Sans compter que 95% de la gare de formation de Schaerbeek se trouve sur le territoire d'Haren dont elle occupe le tiers de la superficie.
L'histoire commune de Haren et du chemin de fer a commencé en 1835 avec la première ligne du continent reliant Bruxelles à Malines. Déjà à l'époque, un arrêt déservait notre village. Voici ce qu'on pouvait lire dans le "Guide Indispensable du Voyageur sur les Chemins de Fer" datant de 1840:
Les entreprises de Haren furent les principaux bénéficiaires de la présence du chemin de fer. Non seulement elles trouvaient là un moyen de transport pour leurs marchandises plus rapide et plus souple que le transport fluvial (d'ailleurs plusieurs d'entre-elles posédaient un raccordement direct au Chemin de Fer Industriel de Haren qui fera l'objet d'un prochain article), mais aussi le train leur permettait de faire venir leurs nombreux ouvriers et leurs employés. Les harenois étaient en effet restés agriculteurs et fort peu travaillaient dans les usines. Les "anciens" nous racontent que matin et soir, il y avait un véritable défilé de centaines de personnes entre les différentes gares et les usines. Une des conséquences est que les débits de boissons ont fleuris sur ces parcours. Ainsi, entre la gare de Haren-Sud et la place de Haren on a compté jusqu'à 13 établissements!
La gare de Haren-Nord était probablement la plus importante vu sa proximité immédiate des entreprises. Mais au fur et à mesure du déclin de ces dernières, les quais ont été déplacés vers le Nord et se sont retrouvés sur le territoire de Machelen. L'arrêt a alors été débaptisé pour prendre le nom de Machelen Brabant avant d'être abandonné par la SNCB.
Haren Buda, déplacé lui aussi en Flandre, a vu son nom raboté en Buda. Quelques trains s'y arrêtent encore, principalement aux heures de pointe.
Le bâtiment de la gare de Haren-Sud présentait la particularité d'avoir son entrée à la hauteur de la rue de Verdun, il fallait descendre un escalier intérieur pour accéder aux guichets et à la salle d'attente situés au niveau des quais. Cet édifice a été démoli dans les années septante lors de la construction de la troisième puis de la quatrième voie.
La gare de Haren (Linde) n'accueille les voyageurs que depuis les années quatre-vingt, avant cela, elle était consacrée à l'embarquement sur des trains de marchandises des légumes produits à Haren et dans les communes environnantes, et particulièrement du chicon.
La gare de formation était consacrée comme son nom l'indique à la formation des trains de marchandises mais aussi de voyageurs au moins jusqu'à la réalisation de la jonction Nord-Midi dans les années cinquante. A présent, le site abrite les ateliers d'Infrabel (fabrication de rails et d'éléments de signalisation) et de la SNCB (entretien des automotrices. Le faisceau sert à présent de zone d'attente pour les trains prenant leur service aux heures de pointe. Des bâtiments "historiques", il subsiste une remise à locomotives à vapeur qui sert à présent à l'entretien et à l'entreposage des deux trains royaux.
Il est dommage que les Harenois ne profitent pas davantage des facilités de déplacement que leur offre le chemin de fer, il ne faut en effet que 12 minutes pour joindre la gare centrale (deux fois par heure en semaine) ou 18 minute pour gagner Delta (ULB VUB) via la ligne 26 (trois fois par heure).