La presse prend le relais!
Il y a peu, au travers de ce blog, nous vous informions de la présence de déversements illégaux de déchets sur le territoire de Haren. Pour rappel cette déchetterie de chantier au plein centre historique de Haren rue Sainte-Élisabeth, sur un terrain privé, ensuite ce déversement d’huiles usagées rue Pré aux Oies et enfin cette immense décharge, près du Diabolo, au bout de la même rue Pré aux Oies.
Après avoir remué ciel et terre, c'est à dire après avoir interpellé et la commune, en l’occurrence l’Échevine de la propreté, mais aussi la ministre en charge au niveau régional, E. Huytebroeck, mais encore l’IBGE, mais plus, la police de l’environnement, c’est en fait la presse qui s’intéressa à mes appels en souhaitant me rencontrer, enfin !.
Ainsi dimanche 24 février dernier, un journaliste me contacta exprimant son désir de me rencontrer. Rendez-vous donc dimanche, lui et une photographe à faire un tour, sur un nouveau tapis de blanche neige, que pour une fois, entre parenthèses je maudissais, car je craignais qu’elle ne cache ces misères pour lesquelles je me manifeste, et donc nous voilà partis à la rencontre de nos déchetteries et de Haren en particulier …Je leur offris une petite visite guidée de nos quartiers, commentée par toutes mes quêtes et interpellations diverses. Dès le lendemain, un titre en 1ère page, « une décharge à ciel ouvert à Haren » et un article conséquent en dixième page furent publiés. L’intention du journaliste était clairement de nous entendre et de faire également «entendre » nos cris ! Nous ne pouvons pas continuer à subir ces « sévices », pollutions diverses et en tout genre comme c’est le cas jusqu’à présent. Assez !
Quel ne fut pas mon étonnement, suite à la parution de l’article en question, d’ être ensuite contactée par une équipe télévisée. Mardi 26 février j’accueillis donc une équipe composée d’une jeune journaliste et de son cameraman qui débarquèrent chez moi. Nous nous rendîmes alors, d’abord sur la déchetterie de la rue Ste Élisabeth pour ensuite aller vers la rue Pré aux Oies. Je leur relatai le déversement d’huiles de moteur usagées.
Nous attendions encore l’arrivée d’un représentant de la SNCB Holding, que j’allai d’ailleurs chercher à la gare de Haren Sud.
Arrivés sur place, nous nous retrouvions tous en présence… de la police de l’environnement. Je pus ainsi non seulement dénoncer ce pourquoi j’agissais, mais je pus également, grâce à ces rencontres, en savoir plus sur les diverses compétences et interventions de chacun.
Pour moi le puzzle se mettait tout doucement en place ; en effet, entre mon interpellation avec l’Échevine de la propreté, qui m’écrivit pour me dire que ces dépôts clandestins étaient du ressort du régional, et le témoignage lu lundi matin sur la Capitale, où elle déclarait en fait qu’elle avait déjà par deux fois organisé des interventions afin de dégager ce terrain, mais que cette fois-ci, au vu des déchets TOXIQUES (amiante, peintures, médicaments etc., , elle ne pouvait plus faire appel à une équipe qui n’était ni équipée ni compétente pour traiter ces produits déversés sur Haren, je suis, je l’avoue, restée perplexe. Pourquoi tenir des discours tels que « c’est pas moi, c’est l’autre, c’est pas de ma responsabilité, c’est celle du voisin ». Le résultat c’est qu’en attendant ces déchets restent d’accès libre et sont polluants, que cela ne fait que se développer à vue d’œil et que nous sommes exposés directement à ses produits , sans que personne ne prenne SES responsabilités !!!!
Le responsable de la SNCB holding tout heureux de se faire filmer, à bien sûr exposé leur situation, à savoir qu’ils doivent couvrir plus de 4000 km de voie et que ce n’est pas évident … que ces dépôts clandestins étaient très coûteux, mais qu’il allait faire en sorte, une fois que le terrain serait déblayé de ces produits TOXIQUES, non seulement de faire creuser un fossé, et cela en tout premier lieu, afin d’éviter aux routiers, camionneurs, ou camionnettes, d’accéder à cette zone verte un peu en retrait, mais aussi de mettre enfin des clôtures afin d’ éviter ses déversements d’encombrants polluants et toxiques.
Par ailleurs j’eus la chance de rencontrer un membre de la police de l’environnement, qui nous interpella d’abord nous demandant ce que nous faisions là …Je pus percevoir grâce à lui, une autre dimension bien plus réelle de leur travail et de leur réalité de travail de terrain.
Il me donna pas mal d’informations à propos de ce genre de rejets – propos que je ne peux pas insérer dans cet article vu le caractère confidentiel, mais aussi du travail réalisé sur le terrain. Ce que par contre nous pouvons savoir c’est que ce genre de déversement est vraisemblablement le fait d’entrepreneurs des pays de l’Est (vu notamment les marques des bidons de peinture qui figurent dans la montagne d’immondices) et que ces derniers ne procèdent pas au déversement illégal eux-mêmes, confiant cette tâche à des hommes de paille qui prenant les risques à leur place sont donc rémunérés par eux en conséquence..Il nous confirma bien, autant à moi-même, qu’au représentant de la SNCB Holding, qu’à l’équipe télévisée en présence, que ces déchets étaient considérés comme dangereux pour la santé ! – fin de citation !
Ce type de décharges revient très cher à évacuer, on évalue ici à plus de 3.000 € le nettoyage de ce terrain. Donc la police de l’environnement à non seulement comme fonction de verbaliser, après prises en flag, mais aussi de porter de tels dossiers jusqu’ au pénal.
Ma question reste quand même en suspens : qui va prendre en charge l’évacuation de ces énormes dépôts ? La rue de Witloof a pu profiter de ses verbalisations et de leur travail de l’ombre sur cette voie là, et cette rue se trouve enfin dégagée de toutes ses décharges en tout genre !
Enfin, pourquoi la déchetterie n’est-elle pas gratuite ? On va bien sûr me rétorquer que la ville ne va quand même pas permettre à tous ces professionnels de la construction de pouvoir y accéder gratuitement, alors que le traitement de ces déchets coûte également très cher. D’accord, mais est-ce que en contre- partie, « ils » sont en droit de mettre en péril la santé des habitants qui font les frais de cette politique du traitement des déchets ? … Voilà, la balle est dans le camp des responsables ! je les renvoie à leurs responsabilités et je leur demande de bien vouloir faire en sorte que Haren ne soit plus considérée comme la mal aimée de Bruxelles et puisse être tout aussi considérée et illuminée que le centre de la Capitale de l’Europe.
D. G.
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