Zone menacée
Le Keelbeek est officiellement une ZAD (entendez Zone A Défendre) depuis ce 14 décembre. C'est en tout cas le message que souhaitent faire passer des citoyens soucieux de préserver cette zone.
Ce dimanche se sont donc tenu différentes actions dont la plantation d'un verger et une "inauguration" sous la forme d'une scènette sur un ton humoristique.
Ce n'est pas la première action du genre qu'il y a au Keelbeek: au mois d'avril dernier, lors de la Journée des Luttes Paysannes, des pommes de terre avaient été plantés sur une (petite) parcelle. Dès le mois d'août, un campement articulé autour d'une cabane en palettes recyclées permet une occupation permanente des lieux; une yourte chauffée complète à présent ce camp (pour l'hiver). Si ce camp est occupé par des personnes extérieures au village, des harenois y viennent régulièrement et apportent un support logistique et matériel.
Mais au fait, contre quoi faut-il défendre le Keelbeek?
Contre le projet de mega-prison qui fera disparaître de précieuses terres agricoles et une zone naturelle. Mais dans le discours des activistes (pacifiques) on trouve aussi une réflexion sur le système carcéral. Plusieurs études montrerait que de trop grandes prisons seraient néfastes pour une réinsertion et favoriseraient la récidive; et qui dit récidive, dit surpopulation carcérale. On entrerait donc dans un cercle vicieux!
Il est donc reproché aux autorités fédérales de commettre un crime contre la ruralité l'instigation de fonctionnaires avec la complicité des autorités régionales.
Mais à qui profite donc le crime?
Photos: Fabienne DELCHEVALERIE