C'est le dernier parc aménagé par la Ville à Haren. Et pourtant, cela fait bien longtemps que cet espace avait cette vocation puisqu'il faisait partie des jardins du domaine Ter Elst.

En réalité, il était majoritairement occupé par des étangs, son niveau était alors bien en dessous de la rue du Pré aux Oies actuelle. Lorsqu'en 1912, le château fut démoli, la nature reprit peu à peu ses droits et les étangs se transformèrent en marécage, une magnifique roselière vit ainsi le jour. Toute une faune liée aux milieux aquatiques  trouva naturellement sa place. Nul doute qu'à l'heure actuelle une telle zone serait classée réserve "Natura 2000". Mais dans les années 70, d'aucuns décidèrent qu'un marais était une zone insalubre, et le tout fut comblé... avec entre autre des gravats et d'autres déchets.

Une fois de plus, la nature repris ses droits, une nouvelle végétation colonisa l'endroit et une nouvelle faune y trouva sa place. C'est ainsi qu'on pouvait y observer la chouette hulotte ou le faucon crécerelle.

Fin des années 90, des habitations commencèrent à voir le jour le long le la rue du Pré aux Oies. Déjà dans les années 50, un entrepreneur avait envisagé d'y bâtir un quartier, Kasteelhof (la rue) devant se prolonger jusqu'au coin de la rue Servandoni et de la rue du Pré aux Oies (d'anciens plans de Bruxelles montrent ce tracé). Mais la nature du sol aurait rendu ces constructions trop coûteuses et ce projet fut abandonné.

La Ville décida alors d'aménager un parc. Celui-ci s'articule autour d'une plaine de jeux, qui à l'origine, comportait un château (un rappel du passé de l'endroit). D'autres espaces sont laissés "naturels" afin de favoriser la biodiversité (mais on est loin de ce qu'elle fut dans le passé). On peut regretter que les architectes n'aient pas pensé à aménager une mare, ou un bassin, en référence au passé de zone humide de l'endroit. La seule présence aquatique dans le parc est en effet une fontaine d'eau potable à proximité de la plaine de jeux.

Si ce parc est très apprécié par les familles, particulièrement durant les beaux jours, il est malheureusement régulièrement vandalisé. Ainsi, dans une nuit de juin 2012 des c... ont bouté le feu au château de la plaine de jeux (relire: "Le dernier château de Haren est parti en fumée"). Suite à cet acte inqualifiable, sur proposition des autorités, des harenois ont organisé dans le parc une Fancy Fair au cours de laquelle chacun (y compris les enfants) pouvait donner son avis sur la reconstruction du parc. Un dossier complet a été établi et remis à l'échevin compétent. Malheureusement, depuis, il y a eu des élections, la majorité a changé, et le nouvel échevin n'aurait pas reçu ce dossier de son prédécesseur.

Affaire à suivre.

Saviez-vous qu'il était possible de recevoir de la Ville une prime environnementale pour la plantation de plantes mélifères ou indigènes en façade? Cette prime peut atteindre maximum 100 euros. Mais attention seules les plantes reprises dans une liste publiée par la Ville sont concernées.

Cette liste vient justement d'être modifiée. La principale correction concerne la vigne vierge (parthenocissus) qui disparaît de la liste, considérée comme une plante invasive, au profit de la vigne "à raisin" Vitis Vinifera (pour le plus grand plaisir des amateurs de vin). Mais que les amateurs de bière se rassurent, le houblon est bien repris dans cette liste.

Les plantes concernées par cette prime sont: -clématite des haies, des Alpes, des montagnes (Clematis vitalba, alpina, montana), lierre des bois (Hedera helix), chèvrefeuille des jardins, des bois (Lonicera caprifolium, periclymenum), houblon (Humus lupulus), vigne commune (Vitis vinifera), rosier des champs (Rosa arvensis) et glycine (Wisteria sinensis, macrostachya, floribunda). Toutes ces espèces peuvent être plantées en façade à front de rue, sauf les trois dernières qui doivent obligatoirement être plantées en zone de recul.

Plus d’infos auprès de la Cellule Eco-Conseil de la Ville de Bruxelles, 02 279 33 01.

Mal connu par les jeunes générations, nos ainés savaient comment tirer le meilleur parti du sureau. Sans être abondant, il est présent un peu partout dans Haren.

En ce moment, il offre ses fleurs blanches à nos regards, plus tard dans la saison, celles-ci seront remplacées par des baies noires dont les oiseaux sont friands.

Tant les fleurs que les fruits sont utilisés. On peut ainsi réaliser du vin de sureau, du sirop, de la gelée, de la limonade... cette liste n'est pas exhaustive. Certaines bières comptent le sureau parmi leurs ingrédients.

En jardinage, il sert de répulsif contre les pucerons, les chenilles ou les taupes.

En tant que complément alimentaire, le sureau permettrait la réduction des effets de la grippe. En clinique: il adoucit la gorge et calme l'irritation bucco-pharyngée. Il aurait aussi des vertus digestives et anti-inflammatoires.

On peut également confectionner de l'encre avec ses baies.

D'après J.K. Rowling, des baguettes magiques d'une puissance incomparable peuvent être faites à partir de son bois ("Les reliques de la mort"). Et il y a justement un sureau sur le chemin de Traverse... à Haren...