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Trouver un harenois vivant ayant connu notre village sans avion est impossible. C'est en effet en automne 1914 que l'occupant prussien a choisi le Harenheideveld pour y installer une base pour Zeppelins qui deviendra l'aérodrome. Quelques années après la guerre, le 23 mai 1923 naissait à Haren la SABENA. En réalité, son premier vol commercial n'aura lieu que le 1 avril 1924 et reliait Rotterdam à Strasbourg en faisant escale à Haren!
Petit retour en arrière: c'est en effet à l'aérodrome de Haren (souvent appelé erronément Evere) que la SABENA a vu le jour. C'est en automne 1914 que les allemands choisissent le site de Haren pour y baser leurs dirigeables afin de bombarder Paris. En 1915 ils y construisent un immense hangar que les britanniques s'empressent de bombarder, détruisant le zeppelin LZ-38. Les allemands retirent alors leurs dirigeables pour les déployer sur le front de l'est.
La guerre terminée, il ne reste qu'un hangar regorgeant d'avions confisqués à l'armée allemande. C'est ce matériel qui servira aux débuts de l'aviation civile et militaire belge. En 1919, la SNETA (Syndicat National pour l'Etude du Transport Aérien) organise un vol d'essai avec 2 passagers sur le trajet Londres-Paris-Bruxelles en 7h30. Elle utilise pour ce faire un bombardier allemand reconverti. Le billet coûtait 250 francs de l'époque; à titre de comparaison, un repas dans un excellent restaurant coûtait 5 francs.
Georges Nelis fonde en 1920 la SABCA (Société Anonyme Belge de Construction Aéronautique), société toujours active à Haren. Des hangars à avion des débuts sont encore visibles au 1470 de la chaussée de Haacht.
La SABENA (Société Anonyme Belge pour l'Exploitation de la Navigation Aérienne) est fondée en 1923 et reprend les activités civiles de la SNETA. Son premier hangar est en bois et les passagers doivent parcourir le kilomètre qui sépare le terminus du tram (situé à Evere) de l'aéroport à pied ou à vélo. L'appel des passager pour l'embarquement se faisait à l'aide d'une cloche. Dès 1924 un nouvel aérogare est construit et en 1928 un bâtiment magnifique appelé l'Avia Palace. Ce bâtiment est resté en place jusqu'à ce que les autorités ne décide sa démolition pour faire place au nouveau siège de l'Otan. Il méritait pourtant d'être classé.
A la fin de la seconde guerre mondiale, la piste de Haren s'avère trop courte pour les avions de l'époque. Le ministère de la défense autorise alors le décollage des DC4 de l'aéroport militaire de Melsbroeck (construit lui aussi par les allemands). Mais les hangars de maintenance sont encore situés à Haren. On assiste alors à un spectacle peu commun: les avions empruntent la route qui relie les deux aérodromes (qui deviendra le boulevard Léopold III). Les avions avaient la priorité sur les autres véhicules et le code de la route adopte même de nouveaux panneaux: "DANGER AVIONS - GEVAAR VLIEGTUIGEN". En 1949, les dernières compagnies aériennes quittent définitivement Haren.
De nos jours, Haren reste liée à l'aviation, et je ne parle pas que des avions qui survolent quotidiennement notre entité à basse altitude. La SABCA y est toujours active, EUROCONTROL y a son siège de même que le consortium BELAIRBUS avant de déménager à Waterloo. Plusieurs sociétés de fret aérien y ont leurs bureaux. La liaison directe vers Brucargo via la chaussée de Haecht ou vers l'aérogare via le boulevard Léopold III n'y est probablement pas étrangère.
Quatre ans que HARENtv a vu le jour, le 17 mai 2011! Au début, seulement avec des vidéos, puis rapidement ce blog est venu complèter l’offre d’infos, devenant même le canal principal.
Mais HARENtv, c’est aussi l’organisation de concerts, compétitions sportives et, plus récemment, la participation à la création du ciné-club « HAR en Toile »
C’est aussi l’édition de cartes postales, d’un « Jeu de l’Oie » de calendriers sans oublier… la bière : l’EVASION de HAREN plus que jamais d’actualité !
Le gouvernement a décidé d’installer une salle d’audience dans l’enceinte de la prison de Haren. Cela permettrait selon lui, d’économiser de nombreux transferts de prisonniers. Il est vrai que ces derniers temps, plusieurs audiences ont du être reportées, les prévenus n’ayant pu être transférés à temps (or Saint Gilles n’est pas très loin de la place Poelaert).
Mais est-ce une véritable bonne idée ? Certainement pas en terme de mobilité. Car si pour transférer 10 détenus, un fourgon et un véhicule d’escorte suffisent, pour que l’audience se tienne, il faudra déplacer le juge, ses assesseurs, le greffier, les huissiers, le procureur, les avocats (au moins un par prévenu), les parties civiles, les témoins, les experts et déménager les dossiers et pièces à conviction… Sans oublier qu’un des fondements du fonctionnement de notre Justice, c’est la publicité des débats. En dehors des Chambre du Conseil ou de mise en accusation, les débats doivent être publiques. Les citoyens et les journalistes doivent pouvoir assister au procès. Il faudra donc dédoubler les agents de sécurité puisque le Palais de Justice continuera à fonctionner…
Bref, encore une solution bancale pour tenter de justifier le choix de Haren !