Vous arrivez sur un quai de gare, et, premier étonnement, vous y êtes accueilli par des grooms en livrée bleue... Un peu plus loin, un diable tente de rallier à sa cause les passagers qui attendent leur train... Sur le quai opposé, d'autres personnes semblent attendre leur train... et puis, une musique rythmée envahit la gare; les passagers du quai d'en face semblent pris de frénésie, en fait, ils exécutent une parfaite chorégraphie, et, parmi eux, deux jongleurs pour qui la maîtrise du diabolo n'a pas de secret!

Mais voici notre train; Infrabel et la SNCB ont décidé de nous faire voyager dans les très confortables voitures type "I 11" (on aurait aimé découvrir les nouvelles automotrices "Desiro") et, dès l'entrée du tunnel, un spectacle pyrotechnique attire notre attention, il est suivi par un son et lumière que n'auront pas la chance de voir les futurs usagers.

Nous arrivons enfin à destination: c'est une gare provisoire installée entre les deux voies de l'autoroute E19; les promoteurs du Diabolo y ont amménagé un village festif. Celui-ci comprend, outre des stands d'information, diverses attractions y étaient proposées aux enfants (châteaux gonflables, maquillage, manèges) ainsi que de la restauration (à des prix très démocratiques). Des animations musicales étaient aussi au programme dont une prestation de Sandra Kim.

Mais pourquoi je vous parle de cela me direz-vous. Et bien parce que le projet Diabolo concerne directement Haren. En effet, le nouveau viaduc qui défigure un peu plus notre village fait partie de ce projet. J'aurais d'ailleurs aimé que le voyage en train proposé lors de cette journée par Infrabel passe par cette nouvelle infrastructure, cela m'aurait offert un point de vue inédit sur notre village. Malheureusement, ce n'était pas au programme.

Il n'est pas sur que les harenois puissent un jour bénéficier de ces nouvelles infrastructures, ce qui est certain, c'est qu'il en subiront toujours les désagréments!

Ce qui est sur, c'est que les surfaces des piliers en béton du viaduc offriront des cimaises aux tagueurs de tout poils!!!

Cinquième volet de l'histoire de Haren telle que rapportée en 1855 par Alphonse Wauters:

"La haute, moyenne et basse justice de Haeren, avait été rachetée par le domaine, du temps des archiducs Albert et Isabelle. Elle fut, de nouveau, donnée en engagère, le 3 août 1626, au capitaine Pierre Madoets, échevin de Bruxelles, moyennant une somme de 2100 florins, à laquelle Madoets ajouta 700 florins, le 14 avril 1638. Philippe-Godefroid Vandewouwere devint définitivement possesseur de cette juridiction, en augmentant l'engagère de 2800 florins (lettres patentes du 14 mai 1644, r. du 24 octobre 1644). Les filles de Vandewouwere et de Marie-Anne Masteleyn: Angéline et Régine, lui succédèrent (r. du 1er mars 1692); la dernière épousa successivement Jacques Ducx, chef-maïeur de Cappelle-au-Bois, et Charles-Frédéric Marischal de Biebersteyn. Elles vendirent Haeren à Guillaume Van Langendonck, seigneur de Beersele (r. du 2 octobre 1699), père de Guillaume (r. du 2 septembre 1722), et de Marie-Anne, baronne d'Heembeek, qui, tant pour elle que pour son frère, devenu imbécile, céda Haeren à Jean-Nicolas Servandoni d'Hannetaire et à sa femme Marguerite Huet (r. du 10 mars 1759).

D'Hannetaire devait sa renommée et ses richesses à une profession pour laquelle on affichait, de son temps, un profond mépris. Peu d'artistes meilleurs que lui ont brillé sur la scène de Bruxelles, ou !il mourut en 1780, sans avoir quitté le théâtre. Il était né à Grenoble en 1718. Ses parents lui firent donner une excellente éducation et le destinaient à l'état écclésiastique; mais, ne se sentant pas la vocation nécessaire, il adopta la profession de comédien et y brilla constamment au premier rang. Possesseur, dit-on, de 80000 livres de rente, il tenait une maison charmante qu'embellissaient encore ses trois filles, connues à Bruxelles sous le nom des "Trois Grâces". Le prince de Ligne, qui aimait les arts, et qui aimait encore plus une des trois beautés, Angélique d'Hannetaire, venait souvent se délasser chez lui du cérémonial auquel l'obligeait le rang distingué qu'il occupait à la cour de Bruxelles. D'autres seigneurs suivaient son exemple, et la maison du célèbre acteur, rendez-vous obligé de tous les hommes d'esprit et de plaisir, formait une espèce d'athénée; un des passe-temps auxquels on s'y livrait, était de jouer des comédies improvisées, dont on ne donnait le sujet qu'au moment même de la réunion. D'Hannetaire embellit considérablement le château de Haeren, avec l'aide de son oncle, le chevalier Servandoni, qui excellait dans l'architecture et dans les tableaux de ruines et de perspectives. Le 28 décembre 1770, il vendit Haeren à Jean-Antoine, comte Vandernoot, chambellan de l'impératrice Marie-Thérèse, et à sa femme, Marie-Josèphe Taye, marquise de Wemmel (r. du 14 janvier 1771).

à suivre...

Oui il y a encore de vrais rapaces à Haren (je parle des oiseaux de proie, pas des promoteurs).

La buse variable (Buteo Buteo) doit son nom à la grande diversité de plumage que peuvent présenter les individus, allant du blanc au brun sombre. Ce rapace de taille moyenne a une longueur de 51 à 56 cm et une envergure qui varie entre 1.15 et 1.3 m. Les mâles sont plus légers que les femelles. Les mâles pèsent entre 500 et 1100 grammes et les femelles entre 700 et 1300 grammes.

Son terrain de chasse préféré sont les espaces ouverts tels que les champs, on l'observe souvent à l'affut, perchée sur un poteau. Elle a néanmoins besoin d'arbres pour y nicher. Les couples semblent fidèles. La reproduction a lieu en avril-mai. La femelle pond de deux à quatre oeufs dont l'incubation durera entre 33 et 35 jours.

Son régime alimentaire est composé à 80% de micro-mammifères, il est complèté par des batraciens, des reptiles ou des oiseaux. A l'occasion, elle peut se saisir d'un lapin, mais c'est la plus grosse proie que sa morphologie lui permet de chasser.

Passer une agréable soirée à Haren, c'est possible! Je viens encore d'en faire l'expérience en passant ma soirée au Toogenblik qui nous proposait ce mercredi soir, un concert (gratuit) de JAZZ 44.

Ce club est vraiment à découvrir. je suis étonné de constater qu'il est davantage fréquenté par des personnes venant parfois de très loin que par les harenois!

Pourtant, ce club semble être un passage "obligé" de bon nombre d'artistes lors de leur tournée européenne. Les harenois ignorent-ils l'or qu'ils ont sous leurs pieds?

Non, je ne vous annonce pas le retour des manèges, tir aux pipes, pèches aux canards ou auto-scooter qui égayaient ils y a bien longtemps le centre de notre village deux fois par ans. Pourtant, les forains aiment Haren; plusieurs d'entre eux y possèdent un terrain ou ils installent leurs quartiers d'hiver. Mais c'est loin d'être le cas pour tous. Aussi, se pose la question de leur devenir à l'heure de la retraite.

"Lorsque les forains arrêtent leur activité, ils ont une chute importante de revenus. Or, ils n'ont pas accès au logement social puisqu'ils ont déjà leur caravane. D'ou l'idée de créer une parcelle sociale comme on crée du logement." nous explique Yvan Mayeur le président du CPAS de Bruxelles-Ville.

Ainsi, la Ville a-t-elle créé un espace ou les forains à la retraite pourront passer leurs vieux jours dans leur chère caravane. Ce terrain, situé rue de la Grenouillette, juste à coté de celui déjà réservé aux gens du voyage, sera disponible courant mars. Amménagé aux frais de la Ville pour seulement (?) 664 825 €, il comportera 24 emplacements pour caravanes foraines (grand gabarit) et six emplacements pour camions. Chaque unité comportera un compteur électrique, un compteur d'eau et un raccordement à la télédistribution. Le loyer mensuel n'a pas encore été fixé mais devrait se situer entre 150 et 200 €.

Patrick De Corte, le président des forains (qui a ses quartiers d'hiver à Haren) se réjouit: "Cela fait longtemps qu'on était demandeur car des terrains pour nous, il n'y en a pas beaucoup en Belgique. c'est une très bonne chose pour les bruxellois de ne pas devoir s'installer dans le Limbourg et de pouvoir rester dans leur ville."

Les emplacements seront vite remplis, une vingtaine de demandes seraient déjà parvenues.

Reste à savoir si l'emplacement de ce terrain, situé juste à côté d'une voie ferrée fréquentée la nuit par de bruyants convois de marchandise, sera favorable à une paisible retraite.

Le président du CPAS, Yvan Mayeur a inauguré ce nouveau terrain ce mercredi 6 juin.