Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Billet d'humeur (le coin du râleur) - Page 21

  • A la case "PRISON"

    dpr09.jpg

    Faux en écriture, corruption, prises d'intérêts et infractions aux règles des adjudications publiques, c'est ce que le tribunal correctionnel de Bruxelles a reproché dans son jugement à l'égard d'entrepreneurs et de fonctionnaires de la Régie des Bâtiments. Le tribunal, dans un jugement de 390 pages et dont la lecture a duré 7 heures ce 2 avril, estime en outre qu'il y a association de  malfaiteurs et que les inculpés se sont donc rendus coupables de constitution de bande.

    Des fonctionnaires au plus haut niveau étaient impliqué dans ce système et les entrepreneurs étaient placés devant ce choix: soit y participer, soit ne plus obtenir de marché de la Régie des Bâtiments.

    Les peines prononcées vont de trois mois à deux ans de prison avec sursis (plus des amendes et la confiscation de sommes d'argent). Il est probable que si le tribunal n'avait pas reconnu que le délai raisonnable était dépassé, les peines auraient été plus lourdes.

    La Régie des Bâtiments s'était constituée partie civile dans ce procès ce que contestait le ministère public, estimant que la Régie ne s'était pas comportée en victime, n'écartant pas les fonctionnaires impliqués voire même en offrant des promotions à certains et surtout, par son manque de mécanisme de contrôle, a permis la mise en place de ce système frauduleux. Le tribunal a suivi le procureur.

    Ce procès n'est certainement pas le dernier du genre: deux instructions pour des faits similaires sont en cours et d'autres fonctionnaires de la Régie des Bâtiments devraient bientôt se retrouver devant le tribunal.

    Comment faire confiance en cette administration qui tient absolument à construire la méga prison à Haren (pour y loger ses propres fonctionnaires???)?

    dpr17.jpg

    Hotel Carcere.jpg

  • Courrier d'électeurs

    DSCN3966.JPG

    A peine débutée, l'enquête publique concernant la future prison suscite déjà des réactions. En cause, entre autre, la période choisie pour la réaliser.

    Voici un courrier adressé à tous les ministres bruxellois ainsi qu'à l'ensemble des élus de Bruxelles-Ville:

    Mesdames, Messieurs,

    En vous écrivant à nouveau j'ai l'impression de me répéter. Est-ce moi qui radote ou bien ce projet qui nous accable refait les mêmes erreurs ?

     

    Il ne nous semble pas acceptable que cette enquête publique soit (à nouveau) organisée pendant les congés scolaires. Vous rendez-vous bien compte de l'importance du projet pour l'avenir de Haren ?

    Cette enquête publique doit permettre au public de prendre connaissance du projet et de s'exprimer à son propos. Les 2 semaines qui suivent nous allons pouvoir nous occuper de nos enfants et il restera bien peu ou pas de temps pour consulter le dossier ou partager l'info avec nos voisins. Sans compter ces congés scolaires, nous comptons également 2 jours fériés inclus dans ce petit mois de consultation.

    Que de temps perdu pour les personnes directement concernées par ce projet alors que ce projet s'étale sur tant d'années. Est-il vraiment indispensable qu'une fois encore ce scénario se reproduit ?

    Nous vous remercions pour l'organisation des journées et soirées d'informations mais ici encore, pourquoi organiser cela pendant les vacances ? Il n'y a qu'une occasion aujourd'hui pour comprendre vraiment ce qui risque de bouleverser irréversiblement l'équilibre du village de Haren.

    Il n'est pas acceptable que chaque famille ayant prévu des congés la deuxième semaine de Pâques se trouve ainsi pénalisée.

    Par respect pour les Harenois et la démocratie, nous vous demandons de retarder cette enquête de 2 semaines.

    Encore une fois, essayons de donner une chance à la démocratie dans ce projet malheureux et difficile,

    Bien à vous,

    En vous remerciant pour le bon suivi de notre requête, veuillez agréer nos meilleures salutations,

    Pour le Comité de Haren

    Laurent Moulin

    Pour Inter Environnement Bruxelles

    Isabelle Hochart

     

    enqpri.jpg

     

  • Nouvelles des barreaux

    DSCN3813.JPG

    Lors du Conseil Communal de ce 30 mars, la conseillère de l'opposition Marie Nagy (Ecolo) a demandé au collège de clarifier sa position en ce qui concerne le projet de Mega prison.

    conseil communal.jpgLa réponse est venue de l'échevin de l'urbanisme, Geoffroy Coomans de Brachène et du premier échevin Alain Courtois (tous deu MR). Si le collège émet des réticences, il ne montre pas de franche opposition. Tout au plus disent-ils qu'en cas de venue de la prison, la Ville adaptera le plan de circulation afin que l'accès à l'établissement se fasse sans incidence pour le centre de Haren.

    DSCN3926.JPGIl faudra qu'ils fassent preuve de talents hors du commun pour augmenter la capacité de la chaussée de Haecht déjà bien saturée au heures de pointe!

    Mais la nouvelle la plus surprenante apprise de la bouche même de l'échevin de l'urbanisme, est que l'enquête publique concernant la prison qui devait avoir lieu du 3 avril au 2 mai (encore une période de congés!) avec une Commission de Concertation prévue le 13 mai risquait d'être retardée. En cause: la Région n'a pas transmis à temps à la Ville l'ensemble des documents nécessaire à l'ouverture de la procédure!!!

    DSCN2222.JPG

  • HAREN UNDER ARREST

    Scan0020.jpg

    Dix organisations ont exprimé leur opposition au projet de prison à Haren au cours d'une conférence de presse qui se tenait ce 26 mars au sein même du Palais de Justice. Voici leur communiqué:

    « Le fait d'augmenter la capacité carcérale n'est pas susceptible, en soi, de résoudre durablement le problème de la surpopulation. En effet, il a été observé dans de nombreux pays – y compris en Belgique – que la population carcérale a tendance à augmenter au fur et à mesure que la capacité carcérale s'accroît. »[1].

    Cette affirmation étayée par les expériences belges et étrangères sonne étrangement au regard de la politique pénitentiaire de nos gouvernements fédéraux successifs. Ceux-ci mettent en œuvre des « masterplans prisons » prévoyant au total 9 nouveaux établissements pénitentiaires, dont certains ont déjà vu le jour.

    Parmi ces projets, celui de Haren visant à développer le plus grand complexe pénitentiaire du pays (1.190 détenus sur 18 ha). Présenté comme un « village pénitentiaire » au Nord-Est de la Région bruxelloise, il vise à accueillir des détenus hommes et femmes et à remplacer les prisons de Saint-Gilles, Forest et Berkendael.

    Ce projet ne peut pas répondre aux problèmes qu'il est censé résoudre et en pose même de nouveaux. C'est ce que 10 associations réunies à l'initiative de la « Plate-forme pour sortir du désastre carcéral » ont voulu démontrer lors de la conférence de presse tenue ce matin au Palais de Justice. La plate-forme présentait par la même occasion sa « déclaration » exigeant l'arrêt immédiat du projet de mégaprison à Haren.

    Les 10 associations ont avancé des raisons nombreuses et complémentaires qui invalident le projet de mégaprison.

    Pour Laurent Moulin du Comité de Haren : « Depuis que nous entendons parler du projet de mégaprison, nous n'avons cessé d'interpeller les élus et n'avons jamais reçu de réponses claires à nos questions. Nous voulons maintenir le caractère semi-rural de Haren, et la mégaprison rend cela impossible. Nous accueillons déjà de nombreuses infrastructures (OTAN, Ring, SNCB, Infrabel, aéroport...) qui enclavent de plus en plus un territoire que le nouveau schéma directeur de la Ville de Bruxelles vise précisément à désenclaver. Nous voulons préserver des espaces publics verts indispensables à l'émancipation des habitants. Nos élus n'ont jamais motivé la pertinence du choix de ce terrain au regard d'un fonctionnement serein de la justice ou de sa bonne intégration environnementale ».

    En effet, selon Claire Scohier d'Inter-Environnement Bruxelles, ce projet pose maintes questions en terme d'aménagement du territoire : "Un projet de prison, surtout s'il s'agit de la plus grande prison du pays, ne peut être pensé que de son intérieur comme un bloc refermé sur lui-même, posé au milieu d'un champ. Comment va-t-il cohabiter avec son environnement? Va-t-il constituer une barrière supplémentaire pour les riverains obligés de faire plusieurs kilomètres pour contourner sa masse? Quelle est son accessibilité tant pour les magistrats, les avocats, les familles des détenus et autres visiteurs? Pourquoi ne pas plutôt rénover la prison de Saint-Gilles bien plus centrale? La Régie des bâtiments vise-t-elle l'amélioration des conditions de détention ou la plus-value immobilière en revendant cher le terrain du haut de Saint-Gilles contre le terrain peu coûteux de Haren ?".

    Alexis Deswaef, Président de la Ligue des Droits de l'Homme, souligne le large déficit démocratique qui entoure le projet : « Le débat parlementaire relatif aux Masterplans prisons successifs souffre de graves lacunes démocratiques. Le manque de données objectives et chiffrées, notamment en ce qui concerne les coûts de l'infrastructure pénitentiaire et le recours au partenariat public-privé, a été pointé par la Cour des comptes. Pendant tout le processus d'élaboration du projet, aucun des acteurs concernés par le projet, magistrats, avocats, services d'aide aux détenus, n'ont été consultés pour un projet dont le gigantisme pose maintes questions dont celle de la qualité de la détention».

    Rappelant le problème déjà ancien de la surpopulation carcérale et de ses effets catastrophiques sur l'ensemble de la vie carcérale, Nicolas Cohen, Vice-Président de l'Observatoire International des Prisons - section belge, a expliqué qu'il n'est pas possible de poursuivre une politique qui a amplement montré son inefficacité : « La politique pénale et pénitentiaire expansionniste est contre-productive et problématique. Nous demandons une approche intégrée qui sollicite tous les acteurs concernés et se tourne résolument vers une politique réductionniste. Nous demandons le gel de tout nouveau projet de prison tant qu'une telle politique n'aura pas été mise en place pour éviter la fuite en avant à laquelle on assiste depuis plusieurs années».

    Alors qu'il repose sur des fondations extrêmement fragiles, ce projet poserait en outre de très nombreux problèmes pratiques dont certains sont rédhibitoires. Hervé Louveaux de l'Association Syndicale des Magistrats, insiste : « Le projet prévoit par exemple la possibilité de tenir des audiences en prison. Il sera impossible de rassembler toutes les personnes dont la présence est requise et de disposer des équipements nécessaires, adaptés à l'organisation des audiences. Un juge d'instruction, par exemple, devrait consacrer plusieurs heures pour être présent à l'audience, compte tenu des déplacements, parfois pour un seul dossier. C'est impraticable, et cela implique des restrictions inacceptables portées aux droits des inculpés. »

    Outre ses multiples effets pervers, le projet entraînera la destruction irrémédiable de 18 ha de terre potentiellement arable : « La part des terres arables en Région de Bruxelles-Capitale est réduite, et il est essentiel de préserver ces terres du bétonnage, d'autant plus s'il s'agit d'une infrastructure dont l'inutilité est démontrée. Ces terres, ou au moins une majeure partie de celles-ci, pourraient jouer leur rôle de services naturels (absorption de l'eau, régulation thermique, ...) tout en permettant l'accès à une alimentation locale et de qualité. Un défi de taille à relever, au vu de la dépendance des villes vis-à-vis de leurs périphéries immédiates et lointaines pour se nourrir. Bétonner 19 ha de terres potentiellement arables est un gaspillage irresponsable » relève Florence Kroff de l'organisation FIAN Belgique.

    La « Plate-forme pour sortir du désastre carcéral » adresse sa déclaration à l'ensemble du monde politique Belge et sollicite des rendez-vous avec les ministres compétents : Charles Michel, Koen Geens, Jan Jambon, Rudi Vervoort, Céline Frémault et Pascal Smet. La presse sera tenue au courant de l'évolution des revendications et des activités futures de la Plate-forme.

    La « Plate-forme pour sortir du désastre carcéral » est composée des fondateurs suivants :

    • Association Syndicale des Magistrats
    • Bruxelles Laïque
    • Comité de Haren
    • Début des Haricots
    • Inter-Environnement Bruxelles
    • Ligue des Droits de l'Homme
    • Observatoire International des Prisons, section belge
    • Respire asbl

    La « Plate-forme pour sortir du désastre carcéral » est appelée à grandir. La liste des signataires est disponible sur le site Harenunderarrest.be et sera régulièrement mise à jour.

     

     

    Et le reportage de Télé-Bruxelles:

  • Ne dites plus RER

    DSCN3945.JPG

    La ministre fédérale de la mobilité a annoncé que 90 % du RER, pardon, du Réseau Suburbain, serait opérationnelle en 2017. Dés décembre 2015, une nouvelle offre devrait voir le jour avec la mise en service du tunnel Schuman-Josaphat qui permettra une liaison directe entre la quartier européen et l'aéroport (via Haren).

    1427116335_stib_rer-page-001.jpgCe qui ressemble  un effet d'annonce laisse sceptique. En effet, les spécialistes de la mobilité disent que pour que ce réseau ait un sens, il faut que tous les arrêts concernés soient desservis par quatre trains par heures dans chaque direction. Or, dans le contexte d'économie actuel, la SNCB a dé supprimé des trains, réduisant ainsi la desserte de la ligne 26 à deux trains par heure au lieu de trois précédemment. Difficile de croire que les arrêts comme Haren ou Haren-Sud bénéficieront d'une meilleure offre.

    DSCN3933.JPGIl y a aussi la question d'un titre de transport unique valable tant sur les train que sur les trams, bus ou métro. A la SNCB on répond que les négociations sont toujours en cours.

    DSCN3954.JPGLe matériel roulant destiné à ces trains "S" est déjà en service. Il s'agit des automotrices "Désiro" (AM 08). Mais celles-ci tombent en panne en moyenne tous les 8000 km (soit plus d'une fois par mois pour chaque rame). Maladie de jeunesse (prolongée)...