Depuis près de deux ans, Haren, en son centre historique, est en train de permettre au propriétaire d’un terrain de transformer sa parcelle en une véritable déchetterie à ciel ouvert…
Rue Sainte Elisabeth, celle qui ceint l’église du 12e siècle donc en plein centre géographique, mais aussi historique et névralgique de Haren, depuis 2010, un terrain à bâtir a été pompeusement baptisé « Chantier » par son propriétaire, mais s’avère n’être qu’un énorme dépotoir : conteneur rouillé débordant d’immondices en tous genres, déchets de chantier, sacs-poubelle ayant déjà bien vécu, mini palissades ou caches misères censées ôter partiellement à la vue du passant la montagne de crasses qui s’y trouve. Hallucinant. La taille de cette décharge est telle qu’une pelle mécanique y est entreposée depuis des lustres.
Outre la saleté qui s’y trouve, il faut encore parler de la pollution olfactive durant les chaleurs, de la poussière de déchets de chantiers, d’un camion semi-remorque qui à grands coups d’accélérateur et de manœuvres tarabiscotées vient compléter la collection de déchets de préférence un samedi soir, et vous aurez un tableau de ce que doivent subir les riverains depuis un certain temps ! Quant aux passants ils se régalent les yeux d’un côté du petit parc jouxtant l’église, de l’église elle-même avec sa tour carrée classée au patrimoine national d’ailleurs tout comme le mur d’enceinte longeant les terrains de pétanque, qui se trouvent juste face à cette déchetterie qui prend de plus en plus d’ampleur !
Il semblerait qu’un puits artésien se trouve enfoui sous les décombres et que le terrain lui-même soit classé au même titre que l’église, le mur d’enceinte et plus loin la ferme fortifiée.
Bref, hormis les rats qui depuis la création de cette décharge ont eu un regain de prolifération dans le quartier, y trouvant gîtes et couverts, plus personne ne croit en « la légende » d’un chantier en cours.
Je reste perplexe devant l’absence d’intervention de la police et de l’urbanisme de Bruxelles en présence de cette décharge …. Haren serait elle à ce point mal-aimée pour laisser n’importe qui faire n’importe quoi au détriment non seulement de ce cœur historique mais aussi des habitants qui subissent ainsi bruits, poussières et gêne visuelle des plus lamentables ?
J’en appelle donc à la responsabilité de nos instances politiques : ne laissez pas ainsi polluer notre espace de vie et éradiquez ce dépotoir, si pas clandestin, mais à mon sens complètement illégal.
D. G.
Des affiches nous invitant à nous abonner au service Villo ont fait leur apparition depuis quelques jours sur certains abribus de Haren.
A terme il est prévu que l'ensemble de la région bruxelloise soit couverte avec des stations tous les 450 mètres environ.
