En 1995, la Ville de Bruxelles s'est engagée en faveur du développement durable. Pour ce faire, elle a adopté l'Agenda 21 qui définit un mode de conduite pour le personnel communal, les acteurs locaux et les usagers de la Ville et du CPAS.

Dans le cadre de cet Agenda 21, la Ville de Bruxelles a lancé en mars 2011 un appel à projets intitulé :"Initiatives locales pour le développement durable". Le Collège des Bourgmestre et Echevins a mis à disposition un budget total de 18000 euros, sous forme de subsides, pour la réalisation sur le territoire de la Ville de Bruxelles d'initiatives locales pour le développement durable. Cel appel à projets s'adressait donc aux habitants, aux associations et aux écoles qui avaient jusqu'au 30 juin pour remettre leur copie.

"L'idée est de s'inscrire pleinement dans les enjeux planétaires du développement durable en favorisant la participation et la mobilisation citoyennes en faveur d'un mode de vie et de développement différent" explique le Bourgmestre, Freddy THIELEMANS

Les projets ont été examinés par un jury composé d'experts externes spécialisés en participation et développent durable. Ils ont retenu huit projets dont la liste a été approuvée par le Collège avant que le Conseil communal n'octroie les subsides.

Parmi les huit lauréats, deux projets concernent Haren:

Le premier, présenté par Laurent MOULIN au nom du Comité des Habitants de Haren s'intitule: "Valorisation du réseau piéton et vert de Haren"

Parmi les différentes actions prévues, il y a le balisage des sentiers et leur promotion sur le site web et dans le bulletin du comité. Des activités de découverte de ces sentier sont également programmées afin d'inviter les harenois à se rendre aux commerces, écoles et bibliothèques en les parcourant. Ces animations (balades, marches aux flambeaux, rallyes) seront l'occasion de sensibiliser les participants au respect de la nature. En parallèle, le comité organisera des action d'entretien des sentiers, et notamment de ramassage des déchets. La lutte contre les plantes invasives sera aussi menée par une surveillance active des zones naturelles et l'arrachage des Berces du Caucase et des Renouées du Japon. Enfin, la restauration du patrimoine hydraulique de Haren est un autre volet de ce projet qui doit permettre de faire connaître Haren comme une destination agréable pour les balades familiales conciliant nature, histoire et société.

Le second projet s'intitule: "Graine de cartable" et était présenté par l'école fondamentale de Haren.

Il consiste en la création d'un jardin potager et d'un compost pour l'école. L'action a pour objectif de promouvoir l'alimentation et la consommation durables (sensibiliser à une alimentation saine, de saison et produite localement) et de sensibiliser à la réduction et à la valorisation des déchets par la mise en place du compost. A travers le contexte scolaire et parascolaire, il s'agit de sensibiliser au développement durable les enfants dès leur plus jeune âge, et à travers eux leurs parents. Grâce aux cultures potagères et au compostage, les instituteurs des différentes classes concernées pourront aborder les thématiques de l'alimentation, de l'environement, de la biodiversité, de la gestion des déchets et du cycle de la vie.

Les deux projets reçoivent chacun un subside de 2500 euros, et nous ont assuré leurs promoteurs, ne manqueront pas de développer des synergies entre eux.

Si on attribue "l'invention" du chicon à un paysan schaerbeekois qui aurait voulut cacher sa récolte de chicorée dans sa cave lors de la période troublée de la révolution de 1830, c'est à Fransciscus Bresiers, jardinier en chef du Jardin Botanique de Bruxelles qu'on devrait la technique de forçage.

Au début, trois communes se partageaient l'essentiel de la production: Schaerbeek, Evere et Haren. Mais, l'urbanisation rapide des deux première et la disparition de leurs terres agricoles ont rapidement fait de Haren l'épicentre de la production des witloof. A tel point qu'une gare (l'actuelle gare de Haren "Linde") était consacrée à l'embarquement de ce précieux légume à destination de toute l'Europe.

Paul VANDEN BRANDE, fils d'agriculteur, nous explique qu'il y avait quatre terroirs différents à Haren, chacun produisant une qualité de chicon différente (voir l'entretien réalisé par HAREN tv ci-dessous). Ainsi, le plateau du Noendelle produisait des witloof de petite taille aux feuilles serrées, une qualité supérieure prisée par le marché belge. Du côté du Keelbeek, c'étaient des légumes de plus grandes dimensions destinés au marché américain.

La ferme de la famille VANDEN BRANDEN avant-guerre et maintenant

La culture du chicon s'est poursuivie jusque dans les années septante. A ce moment, la STIB a exproprié les meilleures terres du Noendelle pour y construire son dépôt. Quelques vieux agriculteurs en perpétuent la culture pour leur consomation personelle ou celle de leurs proches. Il reste un négociant installé sur le territoire de Haren, mais il s'approvisionne ailleurs, et notamment dans le Hainaut.

L'interview de Paul VANDEN BRANDE réalisé par HAREN tv:

Vous avez peut-être vu des poteaux de bois plantés ces derniers jours sur certains sentiers de Haren. Nous avons posé la question de leur utilité aux personnes qui les installaient, mais pour toute réponse, nous avons reçu "Vous en saurez plus le 19 novembre!"

Poussant plus loin notre enquète, nous avons remarqué que ces poteaux étaient plantés sur l'itinéraire de la balade ludique organisée lors des Harense Dorpfeesten du 17 septembre. Cette promenade invitait les participants à découvrir Haren tout en répondant à un questionnaire/jeu dont les réponses se trouvaient sur le parcours.

Alors, va-t-on vers un balisage permanent de cette balade? Réponse le 19 novembre. Affaire à suivre donc!

Que se passe-t-il après que vous ayez tiré la chasse? Si vous êtes à Bruxelles, il  a de grandes chances pour que tout se retrouve à Haren, amené par un des trois grands collecteurs à la station d'épuration nord. Ces eaux usées y subissent ensuite divers traitements qui, s'ils ne rendent pas l'eau potable, la débarassent de ses principaux polluants. Lors de la visite, un guide nous a expliqué en détail les différentes étape du processus. Il nous apprend aussi que la station a la capacité de traiter les eaux usée de 1400000 personnes, qu'elle produit elle-même 18% de sa consommation énergétique grâce à la récupération du gaz méthane. 275 millions de litre d'eaux sont ainsi traîtées chaque jour et retournent à la Senne. Vu l'environement périurbain, tout a été fait pour éviter le rejet d'odeur vers l'extérieur, fort heureusement d'ailleur, car l'odeur présente dans certains locaux a soulevé le coeur de plus d'un visiteur (mais ce blog n'est pas encore en odorama).

La rivière bruxelloise est donc moins polluée, mais tout n'est pas encore résolu, car, si on en croit notre guide, certaines communes en amont de Bruxelles y rejettent encore leurs eaux usées sans traitement. Ce n'est pas encore pour demain qu'on verra le bourgmestre de Bruxelles se baigner dans la Senne comme l'avait promis en son temps un certain maire de Paris à propos de la Seine.

Voici le reportage de HAREN tv:

Depuis la restructuration de la SNCB, Infrabel est en charge de la gestion du réseau. Cela signifie en clair que c'est cette société qui construit les nouvelles lignes, entretient les lignes existantes, gère le trafic et la signalisation. Pour cette journée découverte entrepises, plusieurs sites étaient ouverts au public. Il en était ainsi pour les ateliers dits de Schaerbeek (pourtant situés à Haren comme 95% du site de Schaerbeek formation). On pouvait ainsi découvrir au fil de la visite divers ateliers de fabrications d'équipements tels que des barrières de passage à niveau, des support pour des balises du système de sécurité TBL1+ ou encore visiter un autorail de mesure capable, grâce à des lasers et de puissants ordinateurs de mesurer les défauts de la voie et des caténaire à 120 km/h. Ces contrôles sont effectués pour toutes les lignes au moins deux fois par an. A chaque étape de la visite, du personnel donnait aux visiteurs toutes les explications voulues.

Mais la vrai spécialité de cet atelier est la soudure des rails. Cette technique permet ainsi de fabriquer des unité de 300 mètres de long (transportés par train spécial jusqu'à l'endroit ou ils doivent être posés). Fini le tactac tactac qui berçait les voyages en train de notre enfance...

Voici le reportage vidéo de HAREN tv: