Les signaux routiers sont-ils de simples objets de décoration? En tout cas, bon nombre d'automobilistes semblent en être persuadés.

Ainsi, à Haren, à cause des travaux sur le viaduc "Diabolo", le bas de la rue de Verdun est coupée à la circulation. Une déviation a été mise en place à hauteur de la rue Twyeninck. Cela se traduit par une barrière avec un panneau signalant des travaux, une interdiction de circuler et une flèche de déviation. Mais certains automobilistes ne se sentent pas concernés: ils contournent la barrière et poursuivent leur route. Au carrefour suivant même dispositif, même réaction de ces chauffeurs.

Quelques dizaines de mètres plus loin, ils arrivent face aux travaux et sont bien obligés de constater qu'ils ne peuvent pas passer, ils font alors demi-tour et prennent la première rue à leur droite: la rue d'Hannetaire, pourtant un panneau indique clairement qu'elle est en cul-de-sac.

Re-demi-tour et on reprend la rue suivante: Kasteelhof. Cette fois-ci un panneau signale qu'elle est à sens unique, mais à quoi bon tenir compte de ce dernier puisqu'on a déjà ignoré pas mal d'autres signaux (il y en a même qui prennent la piste cyclable pour gagner quelques centièmes de seconde). Et puis l'automobiliste est énervé par ce temps précieux perdu, aussi il accélère et tant pis pour les usagers qui arrivent face à lui (dans le bon sens de la rue), ils n'ont qu'a se ranger, quitte à le klaxonner au grand dam des riverains!

Alors, ces automobilistes irresponsables considèrent-ils que le code de la route ne les concernent pas ou que ces panneau sont juste là pour embellir nos rues?

On aurait pu croire que cela ne durerait qu'un ou deux jours, mais que nenni, près d'une semaine après le début du chantier cette situation perdure!

Dans un même ordre d'idée, Bruxelles Mobilité publie chaque semaine une liste des chantiers sur les voiries de la région bruxelloise. Les chantiers de Haren n'y figurent jamais (sauf s'il sont à cheval sur d'autre communes comme Evere). Alors, nos fonctionnaires régionaux ignorent-ils que Haren fait partie intégrante de Bruxelles-Ville? 

Alors que se "fêtent" les 10 ans de la faillite de la SABENA, il est bon de se rappeler qu'elle est née en 1923 à... Haren.

En effet, c'est à l'aérodrome de Haren (souvent appelé erronément Evere) qu'elle a vu le jour. C'est en automne 1914 que les allemands choisissent le site de Haren pour y baser leurs dirigeables afin de bombarder Paris. En 1915 ils y construisent un immense hangar que les britanniques s'empressent de bombarder, détruisant le zeppelin LZ-38. Les allemands retirent alors leurs dirigeables pour les déployer sur le front de l'est.

La guerre terminée, il ne reste qu'un hangar regorgeant d'avions confisqués à l'armée allemande. C'est ce matériel qui servira aux débuts de l'aviation civile et militaire belge. En 1919, la SNETA (Syndicat National pour l'Etude du Transport Aérien) organise un vol d'essai avec 2 passagers sur le trajet Londres-Paris-Bruxelles en 7h30. Elle utilise pour ce faire un bombardier allemand reconverti. Le billet coûtait 250 francs de l'époque; à titre de comparaison, un repas dans un excellent restaurant coûtait 5 francs.

Georges Nelis fonde en 1920 la SABCA (Société Anonyme Belge de Construction Aéronautique), société toujours active à Haren. Des hangars à avion des débuts sont encore visibles au 1470 de la chaussée de Haacht.

La SABENA (Société Anonyme Belge pour l'Exploitation de la Navigation Aérienne) est fondée en 1923 et reprend les activités civiles de la SNETA. Son premier hangar est en bois et les passagers doivent parcourir le kilomètre qui sépare le terminus du tram (situé à Evere) de l'aéroport à pied ou à vélo. L'appel des passager pour l'embarquement se faisait à l'aide d'une cloche. Dès 1924 un nouvel aérogare est construit et en 1928 un bâtiment magnifique appelé l'Avia Palace. Ce bâtiment est resté en place jusqu'à ce que les autorités ne décide sa démolition pour faire place au nouveau siège de l'Otan. Il méritait pourtant d'être classé.

A la fin de la seconde guerre mondiale, la piste de Haren s'avère trop courte pour les avions de l'époque. Le ministère de la défense autorise alors le décollage des DC4 de l'aéroport militaire de Melsbroeck (construit lui aussi par les allemands). Mais les hangars de maintenance sont encore situés à Haren. On assiste alors à un spectacle peu commun: les avions empruntent la route qui relie les deux aérodromes (qui deviendra le boulevard Léopold III). Les avions avaient la priorité sur les autres véhicules et le code de la route adopte même de nouveaux panneaux: "DANGER AVIONS - GEVAAR VLIEGTUIGEN". En 1949, les dernières compagnies aériennes quittent définitivement Haren.

De nos jours, Haren reste liée à l'aviation, et je ne parle pas que des avions qui survolent quotidiennement notre entité à basse altitude. La SABCA y est toujours active, EUROCONTROL y a son siège de même que le consortium BELAIRBUS. Plusieurs sociétés de fret aérien y ont leurs bureaux. La liaison directe vers Brucargo via la chaussée de Haacht ou vers l'aérogare via le boulevard Léopold III n'y est probablement pas étrangère.

Un sujet de HAREN tv: Haren de Lindberg au Solar Impulse

Cette semaine, une recette simple mais goûteuse qui pourrait bien réconcilier certains avec les chicons.

Ingrédients (pour 4 personnes) :

8 chicons, 200gr de pommes de terre (type bintje), 200gr de crevettes grises décortiquées, 1 litre de bouillon de volaille, 100gr de beurre, 4 tranches de pain de mie, 100gr de fromage rapé (mimolette ou gouda vieux), noix de muscade, sel, poivre.

Nettoyez les chicons et oter le cône amer, puis hachez-les grossièrement.

Faites fondre le beurre dans une casserole à feu moyen, ajoutez les chicons et faites-les colorer cinq minutes en remuant régulièrement.

Ajoutez le bouillon et les pommes de terre épluchées, puis râper généreusement la noix de muscade. Laissez cuire à petits bouillons pendant 30 minutes.

Mixer le tout au mixer plongeant puis goûtez et rectifiez éventuellement l'assaisonement à l'aide du sel et du poivre.

Découpez les tranches de pain à la dimension de vos bols, faites-les légèrement toaster.

Dans chaque bol, disposez environ 50gr de crevettes (gardez-en quelques-unes pour la décoration finale), verser la soupe, placez les tranches de pain et saupoudrez de fromage rapé.

Faites gratiner sous le grill du four.

Terminez la déco en disposant les crevettes que vous avez gardées et servez aussitôt.

Bon appétit.

Un casse-vitesse est en principe destiné à augmenter la sécurité des usagers d'une voirie. Pourtant, à Haren, lors de la rénovation de la rue de Verdun, une erreur de conception a créé un certain chaos. En effet, si les automobilistes empruntant la rue de Verdun peuvent toujours franchir le carrefour avec les rues Twyeninck et de la Seigneurie avec facilité, il n'en va pas de même pour ceux qui débouchent de ces deux dernières. La hauteur du plateau est telle, que même une voiture normale (même pas surbaissée) doit franchir cet obstacle à une vitesse inférieure au pas d'homme. Les remorques longues ou les caravanes ne peuvent y passer sous peine de subir inévitablement des dégats.

Les véhicules venant de la rue de Verdun, pensant que ceux qui viennent des rues Twyeninck et de la Seigneurie rallentiront assez pour ne pas prendre la priorité à laquelle ils ont droit, roulent de plus en plus vite, avec quelques fois des conséquences dramatiques! Pire, Certains automobilistes venant de la rue Twyeninck roulent sur le trottoir pour éviter l'obstacle, mettant ainsi en danger les piétons!

En outre, le bus 64 en direction de la porte de Namur a été détourné (ne pouvant franchir ce casse-vitesse) et ne déssert donc plus les arrêts face à l'école ou encore celui de la place de Haren qui était l'arrêt le plus fréquenté. L'arrêt provisoire proposé est situé rue du Pré aux Oies, ne comporte pas d'abris et est en plus situé sur un trottoir en terre qui se change en mare de boue à la première pluie!

La personne qui a conçu cet amménagement absurde n'est manifestement jamais sortie de son bureau pour venir sur le terrain. Espérons que cette situation soit corrigée rapidement, et en tout cas bien avant les prochaines élections!

Les échevins Ahmed El Ktibi, Christian Ceux ainsi que le bourgmestre Freddy Thielemans ont inauguré ce 10 octobre le nouveaux terrain de transit pour les gens du voyage à Haren. Situé rue de la Grenouillette, il dispose de 21 emplacements pour caravanes, avec raccordement à l'eau et à l'électricité. En outre, un bâtiment offre des sanitaires également accessibles aux personnes à mobilité réduite.

Les caravanes étaient nombreuses à attendre que soit coupé le ruban. Le séjour sera payant (5 euros par nuit et par caravane, plus la consomation électrique), et ne pourra excéder 21 jours, trois fois par an. Les gens du voyage que nous avons rencontré se montrent satisfaits à la fois de l'aménagement du terrain qui s'est fait en concertation avec leurs représentant, mais aussi de son emplacement, proche de la ville.

Côté riverains, si l'emplacement ne les gène pas (zone industrielle loin de la première habitation), il se posent des questions concernant le nombre de places; en effet, les gens du voyage se déplacent souvent en groupe assez nombreux, ou iront les caravanes lorsque le terrain sera complet? Ne risquent-ils pas de squatter les terrains privés environnants comme cela s'est déja vu par le passé? L'échevin Christian Ceux répond qu'il y a 18 autres communes dans la région, à elles de prendre aussi leurs responsabilités, Bruxelles-Ville ne peut elle seule prendre tout en charge.

Reste à savoir si les gens du voyage trouveront facilement le sommeil, en effet ce terrain jouxte la ligne 26 qui, la nuit est empruntée par des convois de marchandises particulièrement longs et bruyants...

Le reportage de HAREN tv: