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  • Le Chemin de Fer Industriel de Haren

     

    IMG_0318.JPGUn train roulant rue de Verdun? Ca vous fait penser à un tableau surréaliste à la Paul Delvaux? Pourtant, ce fut une réalité pendant plus de soixante ans! Bien sur pas au centre du village mais dans la partie industrielle de la rue de Verdun et de la rue du Dobbelenberg.

    C'est en 1908 que se crée la société anonyme du Chemin de Fer industriel du port de Vilvorde et Extensions pour faire face à la demande des industries d'un mode de transport rapide. Pour simplifier, le matériel roulant porte la mention Chemin de fer Industriel de Haren ou CFI. Les bureaux, remises et locaux d'entretien du matériel sont situés d'ailleurs à Haren, face à l'actuel pont de Buda à l'emplacement de la station d'épuration. Le raccordement au réseau de la SNCB se fait à hauteur de la gare de Haren Nord.

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    La plupart des entreprises disposent alors d'un raccordement à ce réseau privé, ce qui leur permet de charger ou décharger les  wagons directement dans leurs locaux. La société dispose de ses propres locomotives ainsi que de nombreux wagons. Mais étant une société privée, elle ne dispose pas de de la faculté d'expropriation, de sorte que les voies sont souvent installées dans l'espace public. Pour cette raison, la vitesse est limitée à 15 kilomètres/heure. Il n'était pas rare pour les automobilistes et le tram 58 (qui reliait alors Bruxelles à Vilvorde) de se retrouver bloqués chaussée de Vivorde à attendre qu'un long convoi la traverse au pas.

    001.jpgAfin de couvrir la rive gauche du canal ou se trouvaient les cokeries du Marly, la société disposait d'un pont basculant. Mais celui-ci fut détruit en 1940 par les belligérants. Après-guerre, un pont provisoire est intallé, et en 1955, l'actuel pont de Buda est inauguré en grande pompe, profitant des festivités du quatre-centième anniversaire du canal. Au départ ce pont était uniquement destiné au CFI, ce n'est que par la suite qu'il a été ouvert à la circulation automobile.

    Au fur et à mesure du développement du trafic routier, plus souple que le chemin de fer, les CFI perdent leurs clients, et dans les années septante, le dernier train circula sur ce réseau. Seul l'usine Renault gardera un raccordement qu'elle utilisera pratiquement jusqu'à la fin mais en faisant directement appel aux services de la SNCB.

    La plupart des rails ont été retirés, il en reste néanmoins quelques vestiges rue de Verdun (entre la rue du Dobbellenberg et la chaussée de Buda), à l'entrée de quelques entreprises et à l'entrée de pont de Buda.

     

     

    Lien permanent Catégories : Histoire
  • Bruxelles néglige son patrimoine!

    IMG_0282.JPGAlors que d'aucun posent la première pierre de nouveaux "logements sociaux" en présence de la presse, ils négligent l'entretien du patrimoine immobilier du Foyer Bruxellois", donc de la Ville de Bruxelles.

    002.jpgIl en est ainsi pour un ensemble d'immeubles constituant une cité-jardin rue de la Paroisse à Haren. cet ensemble de 20 maisons individuelles, a été dessiné en 1927 par les frères Hamesse. Il est organisé autour d'une cour intérieure (qui est officiellement une prolongation de la rue de la Paroisse) qui constitue un espace de convivialité entre voisins. Outre le fait que ce genre de logements est idéal pour une famille, il est proche du centre du village, de ses commerces, des écoles, des structures d'acceuil pour la petite enfance et des transports en commun (ce qui est loin d'être le cas des futures cités-ghettos dont on vient de poser la première pierre à Neder-over Heembeek).

    IMG_0280.JPGPourtant, sur les vingt maisons, 12 sont actuellement innocupées, à l'état d'abandon et en attente depuis des années d'une rénovation. Si on avait affaire à un propriétaire privé, la Ville disposerait d'outils légaux pour lui infliger de lourdes amendes, mais on imagine mal la Ville se sanctionner elle-même! Et pourtant la demande pour ce type de logements existe avec de longues listes d'attente!

    IMG_0281.JPGLorsqu'on pose la question à nos élus, ils nous répondent qu'il n'y a pas d'argent! Pourtant ils ont initié le plan 1000 logements. En fait il semble que bâtir 1000 cages à lapin soit plus rentable électoralement qu'entretenir le patrimoine existant. A quoi ressembleront dans quelques années les ensembles construits actuellement si eux aussi ils ne sont pas entretenus?

    Mais aussi, que sont mille nouveaux logements, si d'un autre côté d'autres disparaissent faute d'entretien. Absurde n'est-il pas?

  • Les citrouilles font-elles encore recette à Haren?

    IMG_0285.JPGC'est la réflexion d'une voisine qui m'a poussé à écrire ce papier: "Halloween, c'était mieux avant, les habitants décoraient leurs façades, plaçaient des lanternes, il y avait un vrai côté festif. Mais tout cela semble fini!"

    IMG_0287.JPGEt c'est vrai qu'en se promenant dans les rues de Haren, nous avons vu peu de décorations en rapport avec cette fête. Nous avons rencontré une mère de famille qui accompagnait ses enfants lors de leur tournée: "L'enthousiasme des enfants est toujours très fort, malheureusement, les habitants ne suivent pas toujours. De plus en plus on voit sur les portes des papiers demandant de ne pas être dérangé pour Halloween. Je peux comprendre, être sollicité 20 ou 30 fois sur une soirée, cela peut vite devenir pénible. En plus, maintenant, il y a des "bandes" organisées qui débarquent d'autres quartiers en minibus et qui écument littéralement un quartier avant de passer au suivant. Les enfants du coin qui passent après eux n'ont souvent plus rien. L'aspect festif et convivial se perd."

    Nous avons ensuite rencontré une "ancienne" harenoise: "Cette fête, je ne la connaissait pas. Ce sont mes petits enfants qui m'en ont parlé. Et c'est eux qui me rappellent plusieurs jours à l'avance qu'il faut que je fasse des provisions de bonbons pour ce jour. De mon temps, on se fabriquait avec des vieux draps des costumes de rois mages pour l'épiphanie, et on passait dans le quartier de maison en maison en chantant des chants de Noël. On recevait une petite pièce, parfois une orange. Mais c'était une époque ou on allait encore à l'église. Maintenant, les sorcières et les monstres je n'aime pas cela. Je participe uniquement pour faire plaisir à mes petits enfants."

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    Il nous restait à reccueillir le point de vue du dentiste, mais celui-ci était injoignable, probablement profitait-il d'un congé avant de devoir affronter le rush des enfants qui auront abusé des sucreries!