Les pollutions se suivent et…. ne se ressemblent pas ! Hormis le fait qu’elles sont produites par les mêmes irresponsables peu soucieux de l’environnement dont ils perdent de vue qu’il est le leur aussi. Peut-être se complaisent ils dans ces dégâts … je dirais plutôt qu’il s’agit plus d’inconscience, d’irresponsabilité…, sans doute viennent ils de communes voisines comme nous semblons tous le penser, toujours est-il que les conséquences sont là, nous subissons régulièrement des dégâts dont les responsables semblent ne pas du tout imaginer ou connaître l’impact sur l’environnement que nous partageons tous.
En effet après l’immense dépôt clandestin découvert récemment au bout de la rue Pré aux Oies, voici une « autre » forme de dépôt, de pollution plus exactement, dans ce même quartier, mais cette fois nous n’avons plus affaire à des déchets de construction, mais à des résidus d’entretien automobile, d’huiles usagées.
Ainsi, une dizaine de bidons d’huile ont été déversés sur l’allée bétonnée du parc sis entre les rues Beemdgracht et Pré aux Oies.
Si l’étendue des dégâts est nettement moins visible que celle des autres dépôts, l’impact polluant est nettement plus important
La dizaine de bidons devait donc contenir une trentaine de litres d’huile moteur !
Il faut savoir que les huiles usagées ne sont pas biodégradables, qu’elles sont classées dans la catégorie des déchets spéciaux dangereux. Leur rejet dans la nature est strictement interdit. Elles peuvent engendrer une détérioration importante du milieu naturel, qui peut être traduit par une pollution de l'eau, du sol et de l'atmosphère : 1 litre d'huile usagée peut contaminer 1 million de litres d'eau.
L’élimination de ces huiles à travers le sol, ou les égouts par les particuliers et les bricoleurs d’autos peut perturber le fonctionnement des stations de traitement des eaux et altérer la qualité de l’eau traitée que nous consommons.Les résidus d’huile éliminés directement au sol peuvent aussi se retrouver dans le réseau des égouts, étant donné le ruissellement de l’eau de pluie
Si vous avez décidé de changer vous-même l'huile de moteur de votre voiture, vous avez la responsabilité de l'élimination correcte de l'ancienne huile. Une huile moteur usagée ne représente pas seulement un danger pour la santé, elle est également une menace pour l'environnement.
Jeter de l'huile moteur usagée à la poubelle, la déverser dans un évier, dans les canalisations d'eau de pluie, les égouts ou dans une rivière constitue un délit. Il est inqualifiable de se débarrasser de l'huile usagée de façon aussi irresponsable !
Chaque litre d’huile ainsi déversé dans la nature suffit pour donner un goût et une odeur inhabituels à plusieurs milliers de litres d’eau…
Les pompiers soient venus nous « rassurer » en déversant de la sciure ou que sais je, mais cela ne résous pas pour autant la pollution « invisible » qui s’écoule dans la nappe phréatique et donc que nous allons « déguster » !
Les pompiers appelés ont procédé à l’aspersion de sciure sur les taches d’huile, mais n’étant pas éboueurs, ont malheureusement laissé sur place lesdits bidons d’huile. Il ne fait pas de doute qu’ils aient relayé l’information à Bruxelles propreté, mais comme vous pouvez le voir sur les photos jointes en annexe, le tas de bidon était toujours sur place ce jeudi 14 février à 18h, ce qui laisse supposer qu’ils ne seront pas ramassés de sitôt
Selon certaines informations,(et oui nous sommes dans un village) il semblerait que le trajet suivi par ces bidons ce soit déroulé ainsi : jetés mais encore fermés par des indélicats dans la prairie où se trouvaient des chevaux de la fin de la rue pré aux oies, ils furent rejetés par le propriétaire de ceux-ci à flanc de rue afin d’éviter toute intoxication à ses équidés. Malheureusement ces bidons attirèrent l’attention de petites frappes qui les déplacèrent et les vidèrent sur le chemin bétonné du parc afin d’y faire une superbe patinoire à la « bonne attention des piétons ». Preuve si besoin était de l’incommensurabilité de la crétinerie absolue de certains!
Mais revenons à la gestion de nos huiles usagées ou lorsque nous en présence de ce genre de pollution ?
Que pouvons-vous faire ?
Pour conserver une bonne qualité de l'eau, vous pouvez, vous aussi, apporter votre pierre à l'édifice. Soyez prudent avec les produits qui peuvent polluer les cours d'eau ou les eaux souterraines (nappe phréatique). Ne jetez surtout pas dans l'évier des restes de peinture, des pesticides, de l'ammoniac … Ceux-ci doivent être mis en décharge avec les petits déchets dangereux au parc à conteneurs ou dans un coin vert mobile. Mieux encore n'utilisez pas ces produits. Privilégiez des produits d'entretien naturels, biologiques, biodégradables, des produits de nettoyage pour les WC à base de vinaigre, des débouchoirs mécaniques ou des déboucheurs à base d'enzymes, de la peinture et du vernis naturels …
Prévenir la pollution est nettement moins onéreux que d'épurer l'eau polluée.
Si vous êtes témoin d'un accident qui peut provoquer une pollution du sol, avertissez le service environnement de votre commune ou le service d'inspection de Bruxelles Environnement - IBGE. Par cet acte de citoyenneté, vous aiderez à prévenir la pollution des sols.
Vous trouverez sur le site de Bruxelles Environnement - IBGE un aperçu des différents aspects de l'Ordonnance sur les sols. http://www.ibgebim.be/index.htm
Si vous êtes témoin d’un accident susceptible de causer une pollution des sols, appelez immédiatement le service environnement de votre commune ou le service Inspection de Bruxelles Environnement (Tél. : 02/775 75 01).
Plus vite les produits déversés seront pompés et évacués, plus la chance d’éviter une pollution des sols ou des nappes phréatiques sera grande.
Gestion des huiles usagées, de friture …., voici un lien à retenir :
http://www.bruxelles-proprete.be/Content/html/dechets/index.asp
D. G.