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La nouvelle caserne des pompiers située à l'hopital Paul Brien est enfin opérationnelle. Elle vient en remplacement de l'ancien poste avancé Diamant dont les bâtiments étaient devenus insalubres.
Quel rapport avec Haren? Et bien le poste d'Evere, situé avenue Jules Bordet (le long du cimetière de Bruxelles) et qui déssert directement Haren va aussi être supprimé et ses effectifs tranférés au nouveau poste Paul Brien, tant pour le service incendie que pour les ambulances!
En dehors de l'allongement de la distance (900 mètres de plus) ce sont les voies d'accès entre la caserne et notre village qui font craindre un accroissement du temps d'intervention. En effet, pour accéder à Haren, les secours devront emprunter soit la chaussée de Haecht soit la chaussée d'Helmet, deux axes dont on connait la congestion même en dehors des heures de pointe. Et en cas d'urgence, chaque seconde compte!
Du côté des autorités on répond qu'il faut rationaliser. Mais cette réponse est-elle responsable lorsque des vies peuvent être en jeu?
Pour rappel, il fut un temps ou Haren avait un poste avancé; la caserne des pompiers se situait à l'emplacement de l'actuel parking du commissariat (elle a été démolie depuis).
Les arbres fruitiers sont enfin en fleurs, avec un peu de retard du au conditions climatiques. Mais pour qu'ils portent des fruits, encore faut-il que les butineurs fassent leur travail. La température est encore trop fraîche pour voir les abeilles en nombre. Pourtant, il en est un qui s'active déjà: le bourdon, ou plutôt les bourdons puisque sous ce terme se retrouvent plusieurs espèces (genre Bombus).
S'ils sont actif même par temps frais, c'est que contrairement à leurs cousines, ils sont endothermes, autrement dit, il lui-même sa température corporelle. Son abondante pilosité contribue aussi à maintenir sa température interne.
Seules les jeunes reines fécondée passent l'hiver et fondent donc de nouvelles colonies au printemps. A la fin de l'été, les colonies comptent environ 600 individus (bien loin des dizaine de milliers rencontrés chez les abeilles sociales). La reine pond alors des oeufs non fécondés qui donneront des mâles, et des oeufs qui donneront les futures reines.
Les bourdons se nourrissent exclusivement de nectar et de pollen. Ils sont équipé d'un dard (les femelles uniquement) dont contrairement aux abeilles mais comme les guèpes, ils peuvent se servir plusieurs fois. Ils sont toutefois très pacifiques, et lorsqu'on essaye de les caresser, ils repoussent le doigt avec leurs pattes. Il faut qu'ils se sentent vraiment menacé pour chercher à piquer.
Leur caractère pacifique et le fait qu'ils peuvent polléniser même par temps frais ont qu'ils sont appréciés par les agriculteurs qui les utilisent comme auxiliaires de pollénisation pour la culture de fruits et légumes en serres. Des firmes en font l'élevage et proposent des colonies dans des ruches en carton (c'est une spécialité belge).
Signalons enfin que la Commission Européenne vient d'adopter un moratoire interdisant l'usage de pesticides "néonicotinoïdes". Ces substances seraient responsables de véritables hécatombes parmi les colonies d'abeilles (et chez les autres butineurs). Une bonne nouvelle donc attendue depuis longtemps par les apiculteurs (et les arboriculteurs).
Vous serez probablement nombreux à vouloir respecter la tradition en ce premier mai en offrant des brins de muguet à vos proches. Mais saviez-vous qu'Haren avait compté un producteur de ces petites clochettes blanches porte-bonheur!
Il était situé au Keelbeek entre la ligne 26 et la rue de la Seigneurie. Il ne se contentait pas de fournir les fleuristes ou les associations, il vendait aussi au détail aux harenois qui étaient nombreux à faire la file chaque premier mai pour acheter les précieux brins.
L'horticulteur "embauchait" toute sa famille pour servir au mieux la clientèle dans sa petite cabane de bois située au fond de son terrain, contre la voie ferrée.
Malheureusement, comme beaucoup, cet agriculteur n'a pas trouvé de successeur lorsque l'heure de la retraite a sonné. Il faut dire que contrairement aux apparences, ce n'est pas une tâche facile que de faire fleurir le muguet juste à temps pour la fête du travail, ni trop tôt, ni trop tard, car cette fleur ne se vend pratiquement qu'un jour par an. La floraison dépend des conditions climatiques qui sont différentes d'une année sur l'autre. Toute l'expérience et le savoir-faire de l'horticulteur sont nécessaire pour savoir quand il faut protéger les plants contre le froid ou le contraire.
Le terrain, à présent à l'abandon, la nature reprend ses droits, effaçant petit à petit les traces de l'activité passée. Il m'a presque fallut une machette pour rejoindre la petite cabane de bois, que des vandales ont incendiée.
Malheureusement, comme beaucoup d'espaces verts de Haren, ce terrain est convoité par les promoteurs immobiliers. Un premier projet, mégalomane de 177 logements a déjà été rejeté par la commission de concertation. Mais le promoteur américain ne désarme pas et essaye, par un lobbying insidieux notamment auprès des comités d'habitants, de faire accepter ses projets. Souhaitons que quelques uns ne laissent pas détruire le patrimoine vert de notre village.
Pour les étudiants, le mois de mai est la dernière ligne droite avant le blocus de fin d'année. Si je ne peux vous assurer une météo clémente, voici quelques propositions d'activités:
Mercredi 1 mai:
Aube des oiseaux: l'association Natagora vous propose de découvrir les oiseaux et leurs chants au lever du jour. Divers sites à Bruxelles (dont Evere) et en Wallonie. Découvrez le programme complet: http://www.natagora.be/aube/index.php?id=2389
Activité gratuite
Navigation sur le canal: reprise de la saison de navigation sur le canal avec la possibilité de combiner avec des balades à vélo. Diverses animations et visites gratuites sont prévues aux points de départ et d'arrivée. Prix: 2€ par trajet (1€ moins de 12 ans) + 1€ par vélo embarqué programme complet: http://www.brusselsbywater.be/grandevenement2013/index.html
Soirée jeux: venez découvrir des jeux de société ou apportez les vôtres. Un bon moment de convivialité entre harenois.
au Toogenblik, rue Cortenbach, 11 à partir de 19 heures
Samedi 4 mai:
Gary Hagger: concert d'un des meilleurs chanteurs flamands qui vient de sortir son onzième album
au Centre Culturel De Linde, rue Cortenbach, 7 à 15 heures P.A.F.: 7€
du jeudi 9 au dimanche 12 mai:
Journées Culturelles de Bruxelles: festival organisé par BELTUD, l'association d'amitié Belgo-Turque. Au programme: des concerts, des conférences, du théatre, des animations pour petits et grands, des artisans mais aussi un large buffet de spécialités gastronomiques. Le programme complet: www.journeesculturelles.be
sur l'esplanade de l'Ecole des Etoiles, rue de la Grenouillette, 2G tickets 1 jour: 15€ (10€ en prévente), 4 jours 30€ (25€ en prévente)
Samedi 11 mai:
Karaoke: soirée animée par DJ KRISTOF
à la Taverne Old Time, rue de Verdun, 392 à partir de 20 heures
Vendredi 17 mai:
Cara Luft: concert folk de cette auteur-compositrice-interprète canadienne
au Toogenblik, rue Cortenbach, 11 à 21 heures P.A.F.: 12€
Samedi 18 mai:
Potager du Houtweg: visite guidée de ce potager biologique
rendez-vous à 14 heures au croisement du Houtweg et de la rue de Verdun (fin vers 17 heures) contact: Michel Moreels: 02 460 38 54
Dimanche 26 mai:
Art et Nature: les Brektabeen vous convie à une balade harenoise sur le thème Art et Nature
rendez-vous à 14 heures, face à la Maison de Quartier, rue Cortenbach, 11
Vendredi 31 mai:
Auberge Espagnole: selon le principe bien connu, chacun apporte quelque chose (de bon). Une initiative de la Maison de Quartier
au Centre Culturel De Linde, rue Cortenbach, 7 de 14 à 20 heures, entrée libre
L’emprisonnement de Haren est le résultat d’un processus initié il y a très longtemps. Si pris individuellement, chaque événement ne peut être considéré comme entièrement négatif, la combinaison de l’ensemble contribue à l’incarcération de notre village.
Premier barreau : 1561 percement du canal de Willebroek
Au départ, le creusement du canal était plutôt une bonne chose. En effet, les « zavelsteenen » extraites des carrières de Haren étaient acheminées par voie d’eau, or la Senne était une rivière trop capricieuse pour être navigable toute l’année, le canal apportait une bonne solution à ce problème. Ce n’est que quelques siècles plus tard que le canal aura une conséquence néfaste pour le Village. Au début du XXème siècle, Bruxelles désirait étendre son port et surtout pouvoir se prétendre port de mer. Mais la hauteur des ponts fixes ne permettait pas l’arrivée des cargos. La Ville de Bruxelles a tout simplement annexé en 1921 les communes situées en aval de ces ponts à savoir Laeken, Neder over Heembeek et Haren afin d’y créer un avant-port accessible aux navires de mer. Les harenois, ont ainsi perdu le contrôle de la gestion de leur village, avec toutes les dérives que cela implique.
Deuxième barreau : 1835, arrivée du chemin de fer
Au début, la ligne Bruxelles-Malines (la première du continent) n’était pas très envahissante : elle longeait la Senne relativement loin du centre du village. Mais avec le développement du transport ferroviaire, le problème de la formation des trains et d’un site d’entretien s’est rapidement posé. Ces installations ne pouvant prendre place au centre de la ville, le site de Haren s’est imposé au nord de Bruxelles pour y implanter ce qui est improprement baptisé « Schaerbeek-formation » (95% se trouvant sur le territoire de Haren). Ce site occupe un tiers du territoire du village et le coupe littéralement de la Senne et de Neder over Heembeek. Pour être honnête, cela n’a pas eu que des conséquences négatives : des industries se sont développées dans le bas de Haren, tandis que le haut restait agricole et a largement profité du chemin de fer pour exporter sa production (une gareétait même dévolue). Mais depuis les temps ont changés, et si des indemnités ont été versées à la Ville pour compenser les inconvénients de la construction de la ligne TGV et du viaduc Diabolo, les harenois n’en ont pas vu la couleur. D’autant que l’offre de transport a diminué au fil des années.
Troisième barreau : 1915, installation de l’aérodrome
Début de la première guerre mondiale, l’occupant allemand choisi Haren pour installer une base pour Zeppelin afin de bombarder Paris. A la fin du conflit, la Belgique récupère les installations pour y créer ses aviations militaires et commerciales. La SABENA a donc vu le jour à Haren en 1923 ! Au dire des anciens harenois, cela amenait d’ailleurs un tourisme dominical désireux de voir des aéronefs. L’aérodrome de Haren (et non pas d’Evere !!!) a été exploité jusqu’en 1949, pour être supplanté par Melsbroek puis par Zaventem qui avaient des pistes plus longues, adaptées aux avions modernes. Mais Haren n’en a pas été quitte avec les avions puisque la piste 25 droite, la plus longue et la plus utilisée de Zaventem implique le survol direct à basse altitude du village. Au niveau de l’ancien aérodrome, seule la firme de construction aéronautique SABCA s’est maintenue.
Quatrième barreau : 1967, installation de l’OTAN
Le général De Gaulle ne voulait plus de l’OTAN en France, et Bruxelles s’est proposée… Le site actuel est déjà situé à Haren (et pas à Evere comme l’écrivent des journalistes peu scrupuleux) mais est très excentré par rapport au village. Mais depuis, le rideau de fer est tombé et, qui aurait pu le croire, cela a des conséquences pour Haren (effet papillon ???). En effet, des pays issus de l’ancien bloc de l’est ont rejoint l’alliance atlantique et donc le nombre de représentants et de fonctionnaires a augmenté. L’organisation se trouvait donc à l’étroit dans des bâtiments de toute façon construits à la hâte. De nouveaux bâtiments sont donc construits sur l’ancien site de l’aérodrome (en démolissant au passage le remarquable aérogare art déco « Avia Palace » qu’aucun politicien n’a eu le courage de classer et de préserver) se rapprochant ainsi du centre de notre entité avec même une entrée au coin de la rue Arthur Maes et de la chaussée de Haecht !
Cinquième barreau : 1970, construction du dépôt de la STIB
Ce ne devait être qu’un petit dépôt de bus. Mais pour le construire il a fallu exproprier les meilleures terres agricoles de Haren ! Et puis au fil du temps, ce petit dépôt s’est étendu, encore et encore… a présent c’est aussi un dépôt de tram et il a même une piste d’essai pour le métro (qui pourtant ne devrait jamais venir à Haren !). Un « dégât collatéral » est que les agriculteurs se sont mis à vendre leurs terres, et que le haut de Haren, dont la seule industrie était jusqu’alors la SABCA, a vu se développer les zones d’activité avec même de nouvelles voiries (Bassin Collecteur, Métrologie…) Ceci enclavant un peu plus le village.
Le cadenas : 201?, implantation d’une méga prison
Les autorités ont longtemps laissé croire aux citoyens que la future méga-prison s’implanterait sur le site des anciennes usines Wanson. Mais, par hasard, ils ont appris que cela ne représentait qu’une infime partie du projet, et que celui-ci annexerait toute la coulée verte du « Keelbeek », privant ainsi les harenois d’un accès pédestre ‘(et bucolique) au village voisin de Diegem ainsi que d’un parc qu’ils avaient affectueusement baptisé « Teletubbies ». La décision a été prise par des fonctionnaires de l’administration qui a la réputation d’être la plus mal gérée de Belgique, la Régie des Bâtiments, sans même tenir compte de l’opposition à la forme de ce projet émise par les premiers usagers à savoir les magistrats et les avocats
Au Sud : la STIB
A l’Ouest : le canal et Infrabel (Schaerbeek-formation)