Upsite, Neo, Uplace… qu’ils soient privés, publics ou mixtes, ces projets ont en commun leur démesure. Mais correspondent-ils à un réel besoin ? S’intègrent-ils dans le tissu environnent ? Pourquoi un tel gigantisme ?
Les initiateurs de tels projets semblent plus préoccupés par la plaque inaugurale en marbre qui flattera leur ego que par les besoins réels. Tels des pharaons des temps modernes, il veulent laisser une trace de leur passage. Mais si les pyramides se visitent encore après 4000 ans, il serait douteux que ces dernières réalisations soient encore visibles dans un siècle ou deux.
Et si le Conseil d’Etat a récemment annulé les permis d’Uplace ( Machelen) et suspendu l’attribution du marché Neo, ce n’est pas sur la forme ou l’ampleur des projets qui seront tout au plus retardés de quelques semaines ou quelques mois.
Mais les initiateurs de tels projets oublient la dimension humaine ; or s’il y a une remarque que j’ai souvent entendue de la part d’étranger visitant Bruxelles c’est qu’elle est une ville dimension humaine. On peut donc dire que les politiciens qui initient ou autorisent de tels projet pharaoniques détruisent la ville !
La future prison de Haren s’inscrit dans cette vague de projets mégalomaniaques. Et pourtant, des acteurs du secteur, magistrats, avocats et même directeurs de prisons, critiquent vertement le projet tant pour sa localisation que par ses dimensions.
Les pharaons croyaient être des dieux vivants, avec nos nouveaux pharaons bruxellois, je préfère rester athée !