C'était cette semaine, sur le sentier de la Glaisière, à l'arrière du terrain de football; cela avait des cornes, mais ce n'était pas un diable, et ce n'était pas rouge!

Ce sont des chèvres que j'ai croisées, certaines tenues en laisse par une bergère! Cette rencontre fortuite pourrait sembler insolite. Et pourtant elle reflète bien l'âme de Haren, village qui a toujours été tourné vers le monde rural. A nous poulets, oies, moutons, chèvres, vaches!!! Pour la Grand-Place de Bruxelles (et le pentagone en général): les pigeons!

La nouvelle enquête publique concernant la future prison de Haren débute ce 16 juin. Il a été tenu compte des remarques concernant l'accès aux documents que ce soit au niveau horaires ou linguistique.

Si les horaires de consultation au centre administratif du boulevard Anspach restent inchangés, deux séances sont prévues les 23 et 24 juin de 14h à 19h au centre culturel DE LINDE. Et pour ceux pour qui ces horaires ne conviendraient pas, il leur est loisible de télécharger un document de synthèse (90 pages) en cliquant ici.

Quelques bémols toutefois: vu l'ampleur du dossier qui a certainement mis des mois à être constitué, deux semaines est un délai fort court pour les citoyens non-professionels pour en apréhender les tenants et aboutissants. Le service urbanisme de la Ville de Bruxelles nous informe que seules les remarques formulées lors de la présente enquête seront prises en compte (ceux qui ont fait des remarques lors de la précédente enquête doivent recommencer!). Enfin, la commission de concertation se tiendra le 9 juillet, alors que pas mal de citoyens profiteront de vacances méritées et ne pourront être présents pour objecter. D'aucuns y voient une volonté délibérée de la part de certaines autorités.

TO BE CONTINUED

Avant même la pose de la première pierre, l’influence de la prison semble se faire sentir sur Haren : le futur établissement pénitentiaire libèrerait… des maisons.

Le nombre de maisons mises en vente à Haren s’est en effet multiplié ces derniers temps ; rien que dans la rue de la Seigneurie (qui aura une vue directe sur la prison), il y en a trois, mais pratiquement aucune rue n’est épargnée par le phénomène.

Difficile d’en connaître les raisons exactes, les vendeurs n’aiment pas trop en parler (de peur de décourager les acquéreurs potentiels ?). Mais au fil des conversations, il semble que la disparition du caractère rural de Haren avec ses espaces verts et ses maisons unifamiliales au profit de complexes d’appartements construits par des promoteurs publics ou privés en soient une des causes, la future prison ne serait que la goutte qui ait déborder le vase.

Voici ce qu’on peut entendre :

« Nous sommes venus habiter un village, et cela devient une cité dortoir »

ou encore :

« Avec la STIB, l’OTAN et à présent la prison, les décideurs sont en train de faire de Haren un nouveau Doel » (pour rappel, Doel est cette bourgade que l’extension du port d’Anvers a transformé en village fantôme)

Reste un espoir : il y avait une prison derrière l’hôtel de Ville de Bruxelles, elle a été transformée en palace (l’hôtel Amigo) : la prison de Haren connaîtra-t-elle le même destin ? La Régie des Bâtiments nous la présente déjà comme un établissement cinq étoiles !

Il y a quelques jours, je vous annonçais le début de l'enquête publique concernant la future prison de Haren. Les autorités voudraient-elles faire passer le projet en force au mépris des règles de démocratie? En tout cas, voici ce que m'a relaté une personne qui s'est présentée dès le début de l'enquête pour consulter le dossier:

"Je dois donner ma carte d'identité, un fonctionnaire doit rester à mes côtés le temps que je consulte le dossier, on me demande également de noter le temps que j'y passe, je ne peux faire AUCUNE copie et, vous n'allez pas me croire le dossier est en néerlandais uniquement."

Aucune copie possible, alors que cette personne voulait pouvoir informer les citoyens qui pour une raison ou l'autre ne peuvent se rendre dans les bureaux de l'urbanisme pendant ses horaires d'ouverture. Mais que le dossier (pourtant une matière fédérale et qui concerne une région bilingue) soit uniquement en néerlandais prive de fait une importante partie de la population de l'accès à l'information. Un véritable déni de démocratie. Qu'ont-ils donc à cacher? On se croirait plongés dans le film "Brazil" de Terry Gilliam.

Des actions sont dès à présent envisagées.

En octobre 2013 était lancée une phase test d'un nouveau plan de circulation pour Haren. Certaines rues ou parties de rues étaient mises en sens unique. Le but de ce plan était de décourager le trafic de transit tout en limitant les inconvénients pour les riverains.

En janvier dernier, une réunion d'évaluation se tenait, et l'échevine a tenu uniquement tenu compte de l'avis de quelques automobilistes mécontents, ceux pour qui faire un petit détour de 100 m en voiture demande autant d'efforts que gravir l'Everest.

Dès le lundi 2 juin, la circulation à double sens sera rétablie dans les rues du Beemdgracht, Twyeninck et du Pré aux Oies. Et d'aucuns craignent déjà que cette dernière ne (re)devienne un itininéraire de délestage pour la chaussée de Haecht, sa longue ligne droite favorisant les vitesses élevées que seuls ses pavés (que l'échevine veut supprimer) limitent un peu.

relire "Lettre ouverte à l'échevine de la mobilité" en cliquant ici