La prison, un sujet chaud
Ce 30 janvier, la régie des bâtiments avait invité les harenois à une séance d'information sur l'avancement du projet de future prison. Devaient être présents, outre les fonctionnaires porteurs du projet, un représentant du consortium adjudicataire et le bourgmestre accompagné de deux échevins. La salle était pleine, les harenois se sentent vraiment concernés.
Comme attendu, la présentation de la Régie des Bâtiments a fait l'éloge de son choix de Haren pour implanter cette méga prison ainsi que de la forme qu'elle prendra, sans tenir compte des harenois... Pour ce qui est des compensations pour les habitants, les fonctionnaires ont passé la parole aux représentants de la Ville de Bruxelles (arrivés en retard comme il se doit), et pour commencer, c'est l'échevine de la participation Ans Persoons qui prend le micro, mais face à l'hostilité de l'assistance, elle renonce pratiquement au milieu d'une phrase. C'est alors, que comme un preux chevalier, Geoffroy Coomans de Brachène vint à son secours, mais il ne fut guère plus convaincant aux dires des harenois interrogés en fin de soirée. Le bourgmestre, attendu lui aussi ne se présentat point. Il semblerait que des collaborateurs présents dans la salle l'aient informé de l'ambiance "électrique" et l'aient dissuadé de se présenter...
Et l'ambiance était plutôt tendue, en début de soirée il y eu même un incident. Alors que les fonctionnaires de la Régie des Bâtiments faisaient leur exposé, des cris retentirent du côté de l'entrée de la salle. Etant à l'opposé, il me fallut un peu de temps pour y arriver. Lorsque j'y parvins, c'est pour constater que des policiers (de la réserve fédérale) empèchaient toutes entrées ou sorties. Un policier en civil a même voulu m'empècher de filmer! Et manifestement quelque chose se passait à l'extérieur de la salle. Pour essayer d'approcher la vérité des faits, j'ai reccueilli les témoinages de deux parties.
Tout d'abord, des tags hostiles à la prison ont été tracé la veille de la réunion sur les mur de l'école. La directrice a donc prévenu la police qui a fait appel à des renforts de la réserve fédérale; ce qui explique le nombre jamais vu à Haren de policiers au cours de cette soirée (mais ceux-ci ne connaissent ni Haren ni ses habitants). Au cours de la soirée, des individus ayant le profil d'agitateurs (de l'avis des policiers), dont un étant porteur d'un sac contenant des oeufs ont été bloqués à l'entrée (version policière).
De l'autre côté, deux femmes qui n'auraient rien voir avec les "cibles" des policiers disent avoir été molestées par ceux-ci. Une "main courrante" a été déposée immédiatement à ce sujet et dès ce vendredi matin une plainte en bonne et due forme sera déposée avec l'appui de témoins dont un membre du conseil de police.
Les harenois ont été déçus par les réponses qui leur furent apportées lors de cette soirée, mais l'ambiance fut aussi électrique, mais qui étaient donc les plus nerveux?