C'est bien 6000 prisonniers qui seront bientôt enfermés à Haren! Mais parmi eux, il y aura 1200 privilégiés qui bénéficieront d'un service digne d'un cinq étoiles. En plus d'être logés, nourris et blanchis, ils pourront bénéficier d'un cadre de vie agréable dans un écrin de verdure, d'infrastructures sportives modernes et de nombreux autres services.

Les 4800 autres ce sont les harenois qui seront privés de la liberté de se rendre à Diegem à travers champs comme ils le faisaient depuis des siècles, ils seront privés de cet espace de verdure qui a attiré nombre d'entre eux vers notre village, ce sont les harenois qui subiront les nombreuses nuisances que constitue la présence d'une prison, eux qui une fois de plus se sentent trahis par leurs élus.

La méga prison de Haren a été conçue par quelques obscurs fonctionnaires de la Régie des Bâtiments qui a la réputation d'être l'administration la plus mal gérée de Belgique (ce n'est pas peu dire). Si ces bureaucrates sont fiers de contribuer à un projet d'une telle ampleur, ils n'en voudraient toutefois pas dans le fond de leur jardin. Mais on pourrait aussi se demander s'ils n'ont pas conçu cette prison comme un cinq étoiles en prévision d'une éventuelle incarcération de certains de leurs collègues. En effet, une vingtaine de fonctionnaires de la Régie des Bâtiments sont actuellement inculpés pour des faits de corruption (mais toujours présumés innocents).

Photos du projet: CAFASSO

Quatre reportages télévisés autant de billets radio sans compter les articles dans la presse classique ou internet, le tout en français et en néerlandais, la semaine dernière, Haren a été sous les feux des projecteurs.

La raison est la diffusion dans notre village d’une pétition réclamant l’autonomie de Haren. Certains supportent de moins en moins la condescendance dont font preuve les élus de Bruxelles-Ville à l’égard des harenois, il est vrai que ces derniers représentent une quantité négligeable en terme électoral. Pourtant l’entité, par le nombre d’entreprises implantées sur son territoire, rapporte beaucoup à la Ville, mais cette argent semble dépensée ailleurs, comme dans le quartier aux Fleurs ou réside le bourgmestre.

Si des harenois sont entrés en résistance, ils n’ont pas encore pris le maquis (ou le Keelbeek). Aucune barricade n’est dressée à l’entrée du village (il y en aura le 22 septembre… tenues par la police pour le dimanche sans voiture), la prison n’étant pas encore construite, il n’est pas encore question d’embastiller le bourgmestre, et si ce dernier semble préparer sa « fuite » de l’Hôtel de Ville, les révolutionnaires harenois n’ont pas l’intention de lui faire subir le même sort que Louis XVI, il n’y a pas de guillotine sur la place du village.

La seule arme utilisée par les révoltés est la plume (d’oie évidemment), bien que des rumeurs fassent état de la préparation d’un attentat… pâtissier ! (je regrette ce gaspillage de nourriture, sauf si la date limite de consommation est dépassée)

Pour conclure : il y a 35 ans, le professeur Freddy Thielemans a essayé (sans succès) de faire renvoyer un de ses élèves qui lui avait dit : « Ce ne sont pas les élèves qui sont au service des professeurs, mais bien les professeurs qui sont au service des élèves »

A présent je dis au bourgmestre Freddy Thielemans : « Ce ne sont pas les citoyens qui sont au service des élus, mais bien les élus qui devraient être au service des citoyens ! » 

Face au glaive, il n'y a que la légèreté de la plume et l'humour qui font le poids!

(devise de "L'EVASION DE HAREN" ) 

Il est charmant notre petit cimetière. A l'échelle de notre village, il ne comporte pas de monuments prestigieux comme d'autres dans notre région, et en dehors de la famille seigneuriale van der NOOT  (marquis d'Assche) et du malheureux Jo Van Holsbeek, il ne compte pas de sépulture de célébrités. Mais les harenois y sont attachés.

Pourtant, ces dernières semaines, des harenois m'ont interpellé par rapport à la dégradation de l'entretien du cimetière. Plusieurs allées et carrés commencent à être envahis par la végétation faute d'entretien. Cette situation semble avoir commencé lorsque la Ville a décidé de ne plus affecter en permanence un fossoyeur à Haren (par mesure d'économie). Il était pourtant utile, car si il n'y a pas d'enterrement tous les jours à Haren, entre deux inhumations, il occupait son temps à entretenir les lieux. En plus, la côtoyant régulièrement, il connaissait la population de notre entité. En son temps, une pétition avait circulé pour empècher son départ, malheureusement sans effet.

La Ville envoie de temps en temps une personne pour entretenir le cimetière, et effectivement, lors de ma dernière visite je l'ai croisé au détour d'une allée, vautré sur une tombe en train de téléphoner, sa charrette avec ses outils l'attendant à quelques mètres. En me voyant débarquer, il s'est précipité sur moi en me rappelant que les photos sont interdites dans les cimetières (mais sa motivation était certainement autre que la protection de la vie privée des défunts).

Mais les témoignages les plus interpellants ont rapport à certaines inhumations. Ainsi, le témoignage d'un policier qui a assisté à titre privé à un enterrement cette semaine:

"Les agents communaux ont commencé par casser la pierre du caveau pour l'ouvrir! Ils ont pris les couronnes comme de simples sacs poubelle, des fleurs en sont tombées à cause de leur brutalité. Lorsqu'ils ont descendu le cercueil, celui-ci était complètement penché, on a tous imaginé le corps tourner à l'intérieur. Et en plus, ils plaisantaient entre eux. Ce manque de respect pour le défunt et pour la douleur de ses proches est intolérable!"

Voici encore des raisons pour lesquelles les harenois se sentent méprisés par la Ville de Bruxelles!

Lorsqu'on planifie l'expansion d'un quartier, il faudrait veiller à ce que la capacité des infrastructures d'arrivée d'eau, de gaz et d'électricité soit suffisante pour supporter l'accroissement de consommation. Cela ne semble pas toujours être le cas. Voici un témoignage édifiant:

"Samedi 3 août, à l'Harenberg une odeur de grillade planait dans l'air et malheureusement ce n'était pas la bonne odeur d'un BBQ mais bien pour la 3 ème fois consécutive celle d'un câble d'électricité qui grilla dans le sol.

Les harenois directement touchés ont entendu un bruit sourd et une légère vibration puis une forte odeur de brûlé envahit leurs caves.

Au niveau de la rue l'odeur était bien présente et sans surprise l'électricité des 2 côtés était coupée. Le côté impair retrouva assez rapidement le courant mais le côté pair dû attendre encore quelques temps. Nos voisins de ce côté rappelons-le, ont déjà eu 2 fois au cours de l'année ( la première fois c'était le 21 décembre 2012 ) donc vous pouvez vous même comprendre l'urgence de remplacer les câbles électrique. 

En effet dans l'Harenberg le côté impair a déjà pu jouir des travaux nécessaires mais beaucoup de rues à Haren n'ont pas pu encore en profiter. Combien de fois nous voyons notre électricité osciller, combien de fois nous subissons des pannes de courants, et combien d'appareils ménagers tombent subitement en panne?....

Nous n'avons pas assez de nos 10 doigts pour compter les désagréments que nous subissons. C'est bien à la commune , c'est à dire "la Ville de Bruxelles" de faire le nécessaire pour le remplacement des câbles usagés.

Cette dernière veut créer de nouveaux quartiers qui ne vont en aucune manière développer mais bien asphyxier Haren mais pour de réels besoins comme la mobilité, les écoles, et ici les infrastructures de Sibelga...

L'éléctricté est rétablie mais les travaux ne sont pas terminés. Est ce que l'Harenberg subira une 4 ème mésaventure .... L’avenir nous le dira..."

Stéphanie GUILMAIN

Précisons que Harenberg se trouve en bout de réseau, ce qui explique (mais ne justifie pas) les variations de tension.

Photos: Stéphanie GUILMAIN

Une capitale digne de ce nom doit s'adapter à son temps. Aussi, pourquoi maintenir cet hotel de ville qui ne correspond plus aux besoins d'une administration moderne. Son entretien coute cher à la Ville et ses plafonds, trois fois trop hauts font grimper la facture de chauffage sans compter la place perdue.

Démollisons ce bâtiment d'un autre âge pour bâtir à la place un immeuble moderne. Sur le même espace il  aurait moyen de loger tous les services actuels et même de construire des logements. Et pour aller plus vite, utilisons des éléments préfabriqués.

Et tant qu'on y est, remplaçons les pavés de la Grand-Place par du macadam, plus facile d'entretien!

Comment? Vous trouvez que c'est criminel de s'attaquer ainsi au patrimoine et de défigurer la plus belle place du Monde?

Vous avez mille fois raison et je ne peux que vous approuver. Mais le patrimoine ce ne sont pas que les bâtiments historiques, ce sont aussi les espaces verts (naturels ou non) et la biodiversité. Et pourtant, ceux-là même qui ont leur bureau dans le cadre prestigieux de l'hotel de ville, se font les complices de la cupidité de promoteurs qui grignotent sans pitié les derniers espaces libres de Haren. Pire, la Ville est parfois à l'initiative de tels crimes contre notre village comme ce furoncle urbanistique que sont les logements qu'ils viennent de faire construire à Harenberg.

Si Bruxelles manque de logements, avant d'en bâtir de nouveaux, il faudrait mieux occuper ceux qui existent déjà mais restent innocupés, comme au dessus des commerces (il existe une prime pour l'amménagement d'une entrée séparée pour de tels bâtiments, mais elle n'est pas contraignante) ou transformer en logements les nombreux immeubles de bureaux innocupés parce qu'ils ne répondent plus aux besoins des entreprises.

La Ville elle-même laisse une partie de ses logements (Foyer Bruxellois) à l'abandon, tout cela parce que quelques politiciens sont obsédés par des chiffres de nouveaux logements à contruire à tout prix!

Peu importe qu'ils soient rouges, verts, oranges ou bleus, l'avenir que nous réserve ces élus sera gris... béton!