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L'affaire n'est pas neuve, mais la solution se fait attendre. La STIB, pour améliorer dit-elle sa vitesse commerciale, fait payer plus cher les titres de transport achetés à bord des véhicules (en fait,en créant un surcout, elle espère décourager l'achat de titres de transport dans ses véhicules) . Cette idée pourrait sembler louable si, il existait des points de vente partout! Or, à Haren, il est impossible d'acquérir un billet hors des véhicules. Les harenois sont donc contraints de payer leur billet plus cher! Cette situation est vécue comme un véritable racket de la part d'une société qui se devrait être un service public. Cette situation est ressentie par les harenois comme un véritable comportement discriminatoire de la part de cette société qui se prétend de "service public"!
Elle est d'autement plus mal vécue, que Haren accueillant le plus grand dépôt de la STIB, subit tous les matins la pollution des dizaines de bus qui démarrent (on sait que c'est à froid qu'un diesel pollue le plus!).
Si à la SNCB, on fait payer un supplément si on ne dispose pas de billet lors de l'embarquement, celui-ci ne peut être réclamé si on monte dans le train dans une gare qui ne dispose pas de guichets ou si ceux-ci sont fermés à l'heure de l'embarquement. Du côté de la STIB, on nous répond qu'une telle "modulation" est irréalisable! Mais toujours aucune solution pour les harenois!
Mais si la STIB veut vraiment améliorer sa vitesse commerciale, elle pourrait commencer par contrôler (et sanctionner) certains de ses chauffeurs, notamment ceux qui s'arrêtent et abandonnent leur véhicule avec ses passagers pour aller se chercher des frites, leur journal ou quelque boisson. Ou encore ceux qui passent de longues minutes à raconter leur vie à leur collègue lors du changement de service! Si ce genre de situations est le fait d'une minorité, elles sont pourtant vécues au quotidien!
C'était au temps ou l'expression "service public" avait encore un sens!
Ces derniers temps, des informations en sens divers ont circulé à propos de certains projets pour Haren. Ainsi on a pu lire sur un blog tenu par une personne mal informée que le projet Neo sur le plateau du Heyzel constituait une menace pour Haren.
On pouvait ainsi lire le site de Schaerbeek (Haren) formation serait abandonné. Précisons toute de suite que ni Infrabel ni la SNCB n'ont l'intention d'abandonner ce site. Seule une partie située le long de l'avenue de Vilvorde et inoccupée depuis des années cherche acquéreur.
Si le bourgmestre a évoqué la possibilité d'y installer le futur stade national, cette hypothèse a bien vite été balayée par son échevin des sports Alain Courtois: l'indispensable dépollution des sols de ce site et les coûts de construction d'un nouveau stade sont hors de portée pour la Ville.
Par contre, le nouveau contrat de gestion signé entre la région bruxelloise et le port de Bruxelles prévoit l'acquisition de ces terrains pour y installer un pôle économique tri modal, eau-rail-route. Mabru (le marché matinal) devrait également y trouver place à terme.
Autre convoitise du port, le terrain situé à coté de la station d'épuration le long du canal. Une plate forme d'embarquement de voitures d'ocasion y serait créée pour les emmener par voie d'eau vers Anvers.
Autre piste pour la stade évoquée par le bourgmestre, l'actuel site de l'OTAN. Là encore, cette solution est balayée par Alain Courtois, d'une part pour des raisons budgétaires mais aussi de délais. L'echevin soutient en effet la candidature de Bruxelles pour accueillir l'Euro 2020. Or, l'UEFA désignera en 2014 les villes hôtes. D'ici là, il faudra prouver pouvoir disposer d'un stade aux normes. L'OTAN ne devant quitter son site actuel qu'au mieux en 2015, pour Alain Courtois, une rénovation du stade Roi Baudouin est plus réaliste. Les terrains de l'OTAN, proches du ring et de l'aéroport tout en étant sur le territoire de Bruxelles-Ville, sont de plus convoités pour y construire des bureaux. Alors, la réalité économique...
Par contre, deux projets de centres commerciaux géants constituent une réelle menace pour Haren. Le premier sera situé près du pont Van Praet et sera baptisé "Just Under the Sky". Il a déjà obtenu son permis socio-économique. C'est à ce jour le projet le plus avancé.
Le second sera situé à Machelen, à quelques centaines de mètres de Haren et est baptisé "UPLACE". La région flamande entame déjà des travaux d'infrastructure (notamment boulevard de la Woluwe) pour en faciliter l'accès.
Je reviendrai sur ces deux projets dans de futurs articles.
Pudiquement, l'Agence Bruxelles-Propreté le nomme "Usine de production de vapeur". Ne nous détrompons pas, sous cette appellation flatteuse se cache l'incinérateur de déchets de la région bruxelloise.
Et si on le situe à Neder over Heembeek, les vents dominants poussent depuis son érection ses fumées vers Haren.
Fumées qu'on nous assure filtrées et donc sans danger pour les populations (mais on doit faire confiance aux autorités sans avoir les moyens de contrôler leurs affirmations). Quelle est la fiabilité de ces installations de lavage de fumée et des controles fiables sont-ils régulièrement réalisés? Difficile voire impossible d'obtenir des réponses! Pourtant, certains se sont émus de la recrudescence de cas de cancer à Haren depuis la mise en service de cet incinérateur, même si officiellement, aucun lien n'a pu être prouvé.
Si je vous en parle, c'est que se déroule jusqu'au 13 mai une enquête publique pour le renouvellement du permis d'environnement et donc d'exploitation de cet incinérateur. Si l'issue de cette enquête fait peu de doutes, pour les citoyens, c'est peut-être le moment d'essayer d'en savoir davantage...
La nouvelle caserne des pompiers située à l'hopital Paul Brien est enfin opérationnelle. Elle vient en remplacement de l'ancien poste avancé Diamant dont les bâtiments étaient devenus insalubres.
Quel rapport avec Haren? Et bien le poste d'Evere, situé avenue Jules Bordet (le long du cimetière de Bruxelles) et qui déssert directement Haren va aussi être supprimé et ses effectifs tranférés au nouveau poste Paul Brien, tant pour le service incendie que pour les ambulances!
En dehors de l'allongement de la distance (900 mètres de plus) ce sont les voies d'accès entre la caserne et notre village qui font craindre un accroissement du temps d'intervention. En effet, pour accéder à Haren, les secours devront emprunter soit la chaussée de Haecht soit la chaussée d'Helmet, deux axes dont on connait la congestion même en dehors des heures de pointe. Et en cas d'urgence, chaque seconde compte!
Du côté des autorités on répond qu'il faut rationaliser. Mais cette réponse est-elle responsable lorsque des vies peuvent être en jeu?
Pour rappel, il fut un temps ou Haren avait un poste avancé; la caserne des pompiers se situait à l'emplacement de l'actuel parking du commissariat (elle a été démolie depuis).
L’emprisonnement de Haren est le résultat d’un processus initié il y a très longtemps. Si pris individuellement, chaque événement ne peut être considéré comme entièrement négatif, la combinaison de l’ensemble contribue à l’incarcération de notre village.
Premier barreau : 1561 percement du canal de Willebroek
Au départ, le creusement du canal était plutôt une bonne chose. En effet, les « zavelsteenen » extraites des carrières de Haren étaient acheminées par voie d’eau, or la Senne était une rivière trop capricieuse pour être navigable toute l’année, le canal apportait une bonne solution à ce problème. Ce n’est que quelques siècles plus tard que le canal aura une conséquence néfaste pour le Village. Au début du XXème siècle, Bruxelles désirait étendre son port et surtout pouvoir se prétendre port de mer. Mais la hauteur des ponts fixes ne permettait pas l’arrivée des cargos. La Ville de Bruxelles a tout simplement annexé en 1921 les communes situées en aval de ces ponts à savoir Laeken, Neder over Heembeek et Haren afin d’y créer un avant-port accessible aux navires de mer. Les harenois, ont ainsi perdu le contrôle de la gestion de leur village, avec toutes les dérives que cela implique.
Deuxième barreau : 1835, arrivée du chemin de fer
Au début, la ligne Bruxelles-Malines (la première du continent) n’était pas très envahissante : elle longeait la Senne relativement loin du centre du village. Mais avec le développement du transport ferroviaire, le problème de la formation des trains et d’un site d’entretien s’est rapidement posé. Ces installations ne pouvant prendre place au centre de la ville, le site de Haren s’est imposé au nord de Bruxelles pour y implanter ce qui est improprement baptisé « Schaerbeek-formation » (95% se trouvant sur le territoire de Haren). Ce site occupe un tiers du territoire du village et le coupe littéralement de la Senne et de Neder over Heembeek. Pour être honnête, cela n’a pas eu que des conséquences négatives : des industries se sont développées dans le bas de Haren, tandis que le haut restait agricole et a largement profité du chemin de fer pour exporter sa production (une gareétait même dévolue). Mais depuis les temps ont changés, et si des indemnités ont été versées à la Ville pour compenser les inconvénients de la construction de la ligne TGV et du viaduc Diabolo, les harenois n’en ont pas vu la couleur. D’autant que l’offre de transport a diminué au fil des années.
Troisième barreau : 1915, installation de l’aérodrome
Début de la première guerre mondiale, l’occupant allemand choisi Haren pour installer une base pour Zeppelin afin de bombarder Paris. A la fin du conflit, la Belgique récupère les installations pour y créer ses aviations militaires et commerciales. La SABENA a donc vu le jour à Haren en 1923 ! Au dire des anciens harenois, cela amenait d’ailleurs un tourisme dominical désireux de voir des aéronefs. L’aérodrome de Haren (et non pas d’Evere !!!) a été exploité jusqu’en 1949, pour être supplanté par Melsbroek puis par Zaventem qui avaient des pistes plus longues, adaptées aux avions modernes. Mais Haren n’en a pas été quitte avec les avions puisque la piste 25 droite, la plus longue et la plus utilisée de Zaventem implique le survol direct à basse altitude du village. Au niveau de l’ancien aérodrome, seule la firme de construction aéronautique SABCA s’est maintenue.
Quatrième barreau : 1967, installation de l’OTAN
Le général De Gaulle ne voulait plus de l’OTAN en France, et Bruxelles s’est proposée… Le site actuel est déjà situé à Haren (et pas à Evere comme l’écrivent des journalistes peu scrupuleux) mais est très excentré par rapport au village. Mais depuis, le rideau de fer est tombé et, qui aurait pu le croire, cela a des conséquences pour Haren (effet papillon ???). En effet, des pays issus de l’ancien bloc de l’est ont rejoint l’alliance atlantique et donc le nombre de représentants et de fonctionnaires a augmenté. L’organisation se trouvait donc à l’étroit dans des bâtiments de toute façon construits à la hâte. De nouveaux bâtiments sont donc construits sur l’ancien site de l’aérodrome (en démolissant au passage le remarquable aérogare art déco « Avia Palace » qu’aucun politicien n’a eu le courage de classer et de préserver) se rapprochant ainsi du centre de notre entité avec même une entrée au coin de la rue Arthur Maes et de la chaussée de Haecht !
Cinquième barreau : 1970, construction du dépôt de la STIB
Ce ne devait être qu’un petit dépôt de bus. Mais pour le construire il a fallu exproprier les meilleures terres agricoles de Haren ! Et puis au fil du temps, ce petit dépôt s’est étendu, encore et encore… a présent c’est aussi un dépôt de tram et il a même une piste d’essai pour le métro (qui pourtant ne devrait jamais venir à Haren !). Un « dégât collatéral » est que les agriculteurs se sont mis à vendre leurs terres, et que le haut de Haren, dont la seule industrie était jusqu’alors la SABCA, a vu se développer les zones d’activité avec même de nouvelles voiries (Bassin Collecteur, Métrologie…) Ceci enclavant un peu plus le village.
Le cadenas : 201?, implantation d’une méga prison
Les autorités ont longtemps laissé croire aux citoyens que la future méga-prison s’implanterait sur le site des anciennes usines Wanson. Mais, par hasard, ils ont appris que cela ne représentait qu’une infime partie du projet, et que celui-ci annexerait toute la coulée verte du « Keelbeek », privant ainsi les harenois d’un accès pédestre ‘(et bucolique) au village voisin de Diegem ainsi que d’un parc qu’ils avaient affectueusement baptisé « Teletubbies ». La décision a été prise par des fonctionnaires de l’administration qui a la réputation d’être la plus mal gérée de Belgique, la Régie des Bâtiments, sans même tenir compte de l’opposition à la forme de ce projet émise par les premiers usagers à savoir les magistrats et les avocats
Au Sud : la STIB
A l’Ouest : le canal et Infrabel (Schaerbeek-formation)