Cela fait exactement 40 ans ce 10 janvier que mes parents (et donc moi) ont eu accès à la télédistribution (Haren a été un des derniers lieux de Bruxelles à être cablé). Avant celà, ils captaient royalement deux chaînes (RTB et BRT, en noir et blanc...) par l'intermédiaire d'une antenne rateau. Et à l'époque, nos deux chaînes nationales n'émettaient qu'en soirée avec le mercredi après-midi et le week end comme exceptions.

D'un coup, nous avons eu accès à 9 chaînes! Une petite révolution. Et finies aussi certaines contraintes comme le fait de devoir débrancher la télé en cas d'orages, de peur que l'antenne ne fasse office de paratonnerre.

Petit à petit, les antennes (toujours difficiles à bien diriger) ont déserté nos toits (tant mieux pour le paysage) et l'offre des cablo-distributeurs s'est etoffée, mais la qualité des programmes s'en est-elle trouvée améliorée pour autant?

Il y a presque deux ans, je publiais sur ce blog le courrier que m'avait adressé le président du club de pétanque de Haren dans lequel il se plaignait, entre autres, de l'absence de sanitaires sur le boulodrome de la rue Sainte Elisabeth (relire "Les joueurs de pétanque ont les boules" en cliquant ici)

Depuis, la Ville de Bruxelles a formé le projet d'installer des toilettes publiques rue Sainte Elisabeth. La demande de permis était examinée ce 7 janvier en commission de concertation. La Commision Royale des Monuments et Sites s'est prononcée contre le projet présenté, le jugeant trop proche de l'Eglise qui est un patrimoine classé. La commission de concertation a donc emis un avis défavorable.

Les toutous seront donc encore les seuls à disposer de commodités sur le boulodrome (dont ils ne font pas usage). Les joueurs de pétanque devront (encore) se retenir... et nul doute qu'ils aient encore les boules!

Après les festivités de fin d'année, l'heure est au retour à la réalité (mais j'en connais qui jouent les prolongations). Et la réalité à Haren c'est, entre autres, le projet de future prison.

En ce mois de janvier, le sujet sera abordé de deux points de vue très différents.

Tout d'abord sous la forme d'un court métrage produit par les Ateliers Urbains et intitulé "Prison des Villes, Prison des Champs" il a été réalisé en collaboration avec Inter Environnement Bruxelles et donne la parole à des habitants de Saint Gilles (qui habitent près d'une prison) et de Haren. La projection de ce film se tiendra le 10 janvier et sera suivie d'un débat dans leque interviendront Luk Vervaet, enseignant en milieu carcéral et écrivain, ainsi que Hans Claus de l'asbl "Les Maisons" (pour une approche pénitenciaire durable). Une seconde projection devrait avoir lieu le 25 janvier.

Autre point de vue, radicalement différent, celui de la Régie des Bâtiments qui viendra le jeudi 30 janvier présenter l'état d'avancement du projet (et le défendre?)

"Prisons des Villes, Prison des Champs"

• Projection suivie d'un débat
• le vendredi 10 janvier à 20 heures
• Café QUEEN'S rue Harenheyde, 10  (entrée libre)

Info prison par la Régie des Bâtiments

• le jeudi 30 janvier à 19 heures
• Ecole Harenheide, rue de Verdun, 381

La douceur de ces derniers jours ne doit pas nous faire oublier que ce n'est pas le cas partout dans le Monde. Ainsi l'est et le centre des Etats-Unis connaissent en ce moment une terrible vague de froid (le thermomètre pourrait afficher -51°C par endroit). Un couple de jeunes harenois accompagnés de leur enfant en bas âge et de leurs parents l'ont appris  leurs dépends.

Ils ont passé tous les cinq les fêtes de fin d'années sous le Soleil de Floride (ce lundi le thermomètre affichait 27°C à Miami). Mais c'est au retour que les choses se sont corsées. Faute de vol direct pour Bruxelles, ils avaient une correspondance à Philadelphie. Et là, contraste avec la Floride, Philadephia Airport ressemblait à une vaste étendue de fromage blanc. Conséquence: leur vol à destination de Bruxelles est annulé à cause des conditions climatiques. Et comme ils sont en transit, ils ne peuvent sortir de la zone internationnale, la compagnie ne peut donc leur proposer un hôtel. Mais pire encore, on leur annonce que tous les vols sont complets jusque mercredi (nous sommes alors samedi) et qu'à moins de désistements, ils devront patienter jusque là. Vous imaginer la situation avec un enfant en bas âge!

Finalement, ils ont pu trouver de la place le lendemain et ont atterri tous les cinq à Zaventem ce lundi matin. Leur calvaire n'aura duré qu'un peu plus de 24 heures (d'autres ont moins de chance).

Voici des harenois qui étaient très heureux de retrouver notre village!

Il y a quelques années encore, lors de l'Epiphanie, on pouvait voir des enfants déguisés en Rois Mages dans les rues. Ils passaient ainsi de maison en maison en chantant des chants de circonstance. Rares étaient les foyers ou il ne leur était pas offert quelques pièces pour leurs étrennes ou encore quelques douceurs.

Leur costume, ils l'avaient généralement confectionné avec des vieux draps ou des tissus de récupération.

Ces dernières années, cette tradition semble se perdre, il est vrai, qu'elle est liée à la pratique religieuse qui perd de plus en plus de terrain.

Mais il est une tradition liée à l'Epiphanie et qui ne semble pas prête à disparaître: celle de la galette des Rois! Car, et ce n'est pas Obélix (Depardieu) qui me contredira, quand il s'agit de passer à table, les belges restent les Rois!