Passée l'émotion légitime sucitée par l'agression mortelle dont a été victime un superviseur de la STIB, les usagers qui samedi se disaient solidaires des employés de la société de transport, comprennent mal pourquoi ils sont à présent pris en otage. Il ne nous a pas été difficile de trouver des usagers mécontents. D'autres griefs à l'encontre du personnel ressortent à cette occasion, et si certains sont justifiés, ils sont le fait d'une petite minorité de chauffeurs mais entâchent l'ensemble de la société. Les perturbations sur le réseau de ces derniers jours ne feront certainement pas disparaître l'agressivité de certains usagers à l'égard des employés de la STIB, bien au contraire.

Voici quelques réactions:

"Pourquoi s'en prennent-ils encore aux voyageurs? Ce n'est pas nous qui pouvons faire changer les choses. Les politiques et les directeurs de la STIB ont des voitures de fonction avec chauffeur. C'est sur eux qu'ils doivent faire pression, pas sur les usagers"

"Lorsqu'ils changent de chauffeur à l'arrêt Haren Sud, il est fréquent qu'ils discutent entre eux de longues minutes, et ce ne sont pas des conversations professionnelles. Pendant ce temps, les passagers doivent attendre. C'est comme ça qu'ils vont améliorer la vitesse commerciale?"

"Est-ce normal qu'un chauffeur en service arrête son bus devant une friterie, descende et va se chercher des frites alors que c'est interdit aux passagers qui pendant ce temps, attendent que le bus redémare?"

"Il n'y a pas de point de vente de billet à Haren, je dois donc payer le prix fort sur le bus (merci madame Grouwels) L'autre jour, alors que j'avais demandé mon ticket en embarquant, le chauffeur ne me l'a donné que deux arrêts plus loin. Il téléphonait en conduisant. J'ai du attendre sur la platteforme en me faisant chahuter car sa conduite à une main était loin d'être souple"

En plus d'avoir des contrôles des passagers resquilleurs, il faudrait peut-être avoir des contrôles des chauffeurs pour écarter ceux qui nuisent au service et à l'image de la STIB!

A relire:

Alternatives à la STIB 

Pour certains taxis, Haren n'est pas à Bruxelles!

Ce 31 mars, le Secrétaire d'Etat en charge de la Régie des Bâtiments, donnait une interview à propos de Haren dans les pages de "La Capitale". Voici la réponse du Comité des Habitants sous forme de lettre ouverte:

Monsieur Verherstraeten,

Merci pour l’interview donnée au journal La Capitale de ce samedi 31 mars et votre promesse de concertation avant la dépose des plans. Toute information est appréciable tant l’inquiétude est grande dans le village. Nous sommes entourés de silence et de rendez-vous lointains. Toute proposition de rencontre est bienvenue. Aujourd’hui nous avons, simples citoyens, le monopole des initiatives !

Je voudrais aujourd’hui vous informer de deux malentendus.

Premièrement, vous mettez en avant des compensations possibles en termes de mobilité et de sécurité. Cependant à notre époque de rationalisation, je m’attends à ce qu’on nous fasse en définitive la même réponse que toujours. Pour la mobilité : « vous êtes trop peu nombreux pour justifier une augmentation du service de transport public ». Pour la sécurité : « les statistiques ne justifient pas l’allocation de moyens supplémentaires, même pas la présence de steward de rue. » Que peut-on nous proposer de concret qui ne soit pas destiné à nous endormir ou à disparaitre à court terme?

De plus, on nous promet depuis toujours de conserver le caractère rural de Haren. Or je n’imagine pas un village rural sans champs et après avoir cédé le Noendelle à la Stib, la vallée à Infrabel entre autre, dans notre «back yard » il ne nous reste aujourd’hui plus que le Keelbeek que n’occupe pas encore d’infrastructure utile à la communauté. Sommes-nous condamnés à voir notre village devenir une cité sans âme, un quartier urbain sans services ? Il serait intéressant de voir l’analyse des autorités à ce sujet et des propositions concrètes pour permettre un développement durable à Haren. Aujourd’hui les jeunes observent qu’on ne peut leur construire une agora mais qu’on a assez d’argent pour construire une prison sur leur unique terrain de jeux. Est-ce cela qu’on offre comme avenir à nos jeunes ? Une prison comme perspective !

Deuxièmement, vous présentez le choix du projet comme définitif. Je tiens à ce propos à marquer mon étonnement. Voyez ci-dessous ce que la ville nous communique au sujet de la prison et notez la phrase de Mr Thielemans au conseil communal du 27 février dernier, je cite « M. le Bourgmestre.- Mais rien n'a encore été décidé !”. Il serait donc bien que vous informiez la ville de Bruxelles ou que l’on reprenne les débats afin de commencer sur de bonnes bases.

Nous estimons que la considération du site de Haren, non pour une prison telle qu’elle nous a été présentée l’an dernier, mais pour une MEGA prison, a été réalisée dans l’ignorance de certaines réalités. Il est peut-être pénible de devoir remettre sa copie à ce stade, mais vous avouerez que de nombreuses « imprécisions » se sont glissées dans le processus d’études des sites. Il est urgent de se concerter ou plutôt, il nous semble aujourd’hui qu’il est urgent de faire marche arrière et de revenir à la raison qui ne soit pas uniquement la raison de l’argent.

Merci de nous faire savoir votre réaction aux deux malentendus présentés ci-dessus. Nous vous invitons à venir sur place dans les jours qui viennent pour vous rendre compte avec nous de la situation.

Veuillez agréer, Monsieur Verherstraeten, l’expression de nos sincères salutations,

Pour le Comité des Habitants de Haren, Laurent Moulin

Relire aussi: "Prison de Haren, rétroactes"

Ce lundi matin, l'Agence Bruxelles Propreté annonçait fièrement avoir ramassé 178 tonnes de sacs verts le premier jour de collecte de l'année, et ce sans couac majeur (sic). Las, alors que le ramassage devait avoir lieu à Haren ce lundi à partir de 13 heures, force est de constater que les camions de l'agence ont "oublié" notre village.

Pourtant, nombre de nos citoyens avaient préparé leurs sacs, déjà ce dimanche. La communication du changement de jour du ramassage qui passe du dimanche au lundi ne semble pas avoir été bien comprise. Il est vrai que, contrairement à son habitude, l'ABP n'a pas diffusé de toute-boîtes (dans nos quartiers en tout cas) et que seuls les médias ont communiqué à ce sujet, parfois de façon confuse, comme sur cette radio publique ou il a été dit que seul Laeken bénéficierait de ce service sur le territoire de Bruxelles-Ville.

Bref, les sacs restent donc sur les trottoirs. Mais qui en est à présent responsable? Celui qui a mis le sac en toute bonne foi ou l'Agence Bruxelles Propreté qui était censée le ramasser?

La fièrté affichée par le porte parole de l'Agence Bruxelles propreté était certainement prématurée!

Hélas, n'en déplaise aux harenois, le président Obama ne vole pas encore à leur secours en s'opposant à la prison. L'article paru à ce sujet était bel et bien un poisson d'avril. Bien que j'ai croisé des citoyens qui y ont cru. Mais il est vrai que certains arguments exposés pouvaient paraître plausibles. Alors qui sait???

A contrario, d'autres ont cru que l'article paru un peu plus tard et qui relatait le rassemblement citoyen (Premiers prisonniers à Haren) était le vrai poisson d'avril, alors que cet article était réellement informatif, même si traité avec légèreté.

Cela nous prouve en tout cas, que malgré tout ce que certains requins de la politique font subir à notre village, les harenois conservent un certain sens de l'humour.

J'espère ne pas devoir titrer un jour : "Les Dents de l'amer...tume"

En réalité, ce sont les services secrets chargés de protection du président américain qui auraient émis de sérieuses objections à propos du site choisi pour le futur établissement pénitenciaire.

En quoi cette affaire intérieure belge pourrait concerner les Etats Unis? C'est un diplomate américain en poste à Bruxelles que nous surnommerons Martino pour préserver son anonymat qui nous a fait cette révélation:

Deux problèmes se posent pour les services secrets: le site choisi se trouve dans l'axe de la piste 25 droite de Zaventem, c'est la piste la plus longue qui est systématiquement utilisée pour des raisons de sécurité par Air Force One lorsque le président américain vient en Belgique. Son avion survolerait donc la future prison à moins de 1000 pieds (300 mètres). Inconcevable pour les responsables de la sécurité.

Le deuxième problème concerne le futur nouveau siège de l'Otan. Situé chaussée de Haacht, cette voirie verrait donc se croiser le président et les convois de prisonniers en transfert. Impensable nous dit-on.

Martino nous précise que des contacts diplomatiques sont en cours. Nous avons donc cherché à contacter le ministère des affaires étrangères, qui ne confirme ni ne dément l'information, le ministre Reynders étant à ce moment en partance pour Istambul.

Au ministère de la justice on nous a opposé un "No comment" sur un thon qui nous a dissuadé d'insister.

Quand à la régie des bâtiments, elle nous a rappelé qu'il n'était pas dans ses habitudes de communiquer avec la presse, surtout le week end, tout en précisant que la procédure pour la prison suivait son cours.

Alors, Obama volera-t-il au secours des harenois? Martino nous a laissé entendre qu'il était probable que des documents seraient bientôt divulgués par Wikileaks...

A suivre!!!

Voler (en avion) ou la prison, il faut choisir!