Le site actuellement choisi pour l'implantation de la nouvelle prison est-il le seul choix offert, et surtout est-il le meilleur? Les responsables interrogés jusqu'à présent ont avoué du bout des lèvres qu'aucune autre solution n'avait été envisagée. Alors, vu que l'étude de mobilité sera certainement très défavorable à ce projet pharaonique, sans être exhaustif, explorons d'autres possibilités qui pouvaient s'offrir (y compris ailleurs à Haren).

 Saint-Gilles, Berkendael, Forest: évidemment, on pense en premier lieu à rénover les infrastructures existantes. Mais, dans ce cas, il faudrait reloger les détenus pendant les travaux de rénovation, et, compte tenu de la surpopulation chronique de la population carcérale en Belgique, cette solution n'est pas envisageable.

Schaerbeek-formation: situé également à Haren, il s'agit d'un site industriel et son choix n'entamerait donc en rien la ruralité du village. Il devrait néanmoins être dépollué. Au niveau communication, il est en rapport direct avec la chaussée de Vilvorde (quatre voies, capacité supérieure à celle de la chaussée de Haacht). Pas encore de transports en commun, mais les possibilités existent (y compris via la SNCB). Mais ce site est convoité pour y installer un nouveau stade (en remplacement du stade Roi Baudouin, plus ou moins menacé par le projet Neo)

 Futur ex-site de l'OTAN: encore à Haren, mais cette fois le long du boulevard Léopold III. Les transports en commun existent déjà, il suffirait de les renforcer. Deux obstacles: primo le délai d'obtention des terrains (il faut attendre que le nouveau siège soit terminé) et secundo, la convoitise des promoteurs qui y voient déjà des bureaux pour les sociétés souhaitant être près du ring et/ou de l'aéroport.

Le Marly: au niveau communication, la proximité du ring et de la chaussée de Vilvorde semble idéale. Seuls les transports en communs sont à développer. Mais ce site serait réservé à des entreprises utilisant le canal (elles ne se bousculent pas!) pourtant une partie de ce site a été promise à B-Post qui veut y installer son centre de tri de colis.

Hopital militaire: une grande partie de ces bâtiments est actuellement à l'abandon (j'ai pu le vérifier moi-même y ayant tourné un film). de plus il existe une réserve foncière autour. L'accessibilité est la même que pour le Marly avec toutefois des bus qui y arrivent et dont la Ville aimerait renforcer le service. Evidemment ce site relève de la défense nationale...

L'hippodrome de Boisfort: ce site n'est actuellement occupé que par quelques golfeurs (et on sait que l'entretien d'un terrain de golf est tout sauf écologique). Ils pourraient migrer vers Tervueren par exemple. Ce site présente l'avantage d'être le plus proche du palais de Justice (parmi ceux qu'on a présentés) avec des accès aisés et de nombreux transports en commun. Les esprits chagrins diront que sa proximité de la forêt permettra aux évadés de se cacher facilement...

Il existe encore d'autres sites dans la région bruxelloise qui pourraient accueillir la nouvelle prison. Aucun n'a fait l'objet d'étude comparative préalable au choix opéré, ni d'un point de vue incidence, mobilité ou même coût pour le contribuable. De quoi douter de la compétence de nos gouvernants et des hauts-fonctionnaires qu'ils nomment.

N'oubliez pas de signer la pétition en cliquant ici

Laurent Moulin, qui suit le dossier pour HAREN tv et le Comité des Habitants, a pu obtenir des précisions de la part de la régie des bâtiments.

Après que Haren se soit vu annexer le Noendelle pour l’installation de la STIB, alors que toute la vallée nous était déjà inaccessible, occupée par les chemins de fer, le Dobbelenberg, la dernière zone verte de détente du village va nous être aujourd’hui dérobée. Adieu les télétubies, adieu le Keelbeek et adieu les balades parmi les cornouillers sanguins et les jeux de cerf-volant sur cette terre humide et calcaire si typique de notre pays de chicon.

Les personnes qui se promènent dans le village et surtout ceux qui rentrent en contact avec leurs voisins sont une richesse certaine pour le village. Pour pouvoir créer de la solidarité dans Haren, il faut nous connaître et pour cela il faut oser nous rencontrer. Vous qui sortez régulièrement votre chien dans les rues et parcs de Haren, vous nous montrer un bel exemple à suivre sur plusieurs points.

La marche est une activité physique excellente pour l’entretien de la santé, c’est entendu. Mais plus important encore, les promeneurs accompagnés de leur chien se rencontre et parlent ensemble, ce qui a parfois tendance à se perdre : dites-vous bonjour au passant rencontré sur votre trajet vers la librairie?  Partir à la rencontre de l’autre est toujours une belle aventure et si des disputes naissent, très bien, les résoudre nous rendra plus fort ensemble.

Les chiens ont cette merveilleuse qualité, comme les enfants, les montres et les cigarettes à allumer, d’être un catalyseur de relations humaines.  Aujourd’hui, dans notre vie souvent trop individualiste, nous avons besoin d’un prétexte pour aborder l’autre et lui parler. Aller au parc et observez, voyez comme les chiens éduquent bien leur maître.. et suivons l’exemple.

Si nous souhaitons un futur pour Haren ou chacun se connait et se respecte, comme il n’y a pas si longtemps. Il faudrait que nous nous connaissions mieux. Pour cela nous devrions chacun avoir un chien… ou trouver un autre bon prétexte pour éteindre la télé et sortir sillonner nos rues, sentiers et parcs et rencontrer nos voisins.

Mais quand nous aurons tous un chien, y aura-t-il plus de crottes ou justement moins car nous aurons chacun envie de respecter nos vois… euh, nos amis. Analysons le problème des crottes un peu plus tard.

Les crottes de chien sont un problème qui préoccupe de nombreux Harenois et surtout les parents de jeunes enfants. Les chiens améliorent notre qualité de vie mais autour de tous ces bienfaits il y a un hic… un hic collant et (mal)odorant.

Quelles sont les raisons objectives ou non pour lesquelles il serait utile d’éviter de laisser ces crottes vagabondes et donc de les ramasser.

La raison esthétique est sans doute subjective : une crotte c’est laid ! Mais objectivement il est pénible de récurer sa chaussure ou celle de son enfant … avant ou après avoir traversé le salon.

Selon l’endroit il y a également d’autres raisons à mettre en avant, car aussi dans des endroits ou a priori personne ne joue, les crottes sont à proscrire.

Laurent MOULIN

La ville de Bruxelles possède plusieurs infrastructures sportives sur le territoire de Haren. Ainsi, outre le hall omnisport et le terrain de football, il y a rue Sainte Elisabeth plusieurs pistes de pétanque fréquentées régulièrement par un club local. Pourtant, les membres de ce club se sentent un peu oubliés par nos élus.

Voici le courrier qu'un des responsables de ce club, Claude Brogniet, nous  a adressé:

"Après plusieurs demandes auprès des échevins Karine Lalieux,  Bertin Mampaka et Jean De Hertog, il nous est impossible d'obtenir un container pour faire office de local et surtout " des sanitaires".

La plupart de nos affiliés, tous habitants de Haren, ont atteint un âge assez avancé, à savoir , entre 50 et 85 ans.

Les hommes peuvent encore à la rigueur se soulager , dans les buissons, bien que formellement interdit par la loi, mais quid des dames ??

Ces ladys doivent se rendre à pieds , soit au commissariat de police, soit à la Maison de Quartier ( qui n’est ouverte qu’en semaine jusque 16 heures 30) afin d'assouvir leurs besoins naturels.

Est-il normal , que au 21 ème siècle dans une ville qui se veut la capitale de l'Europe, il n'y aurait aucun subside pour installer des WC pour des personnes pensionnées qui ont travaillé toute une vie .

Un magnifique centre sportif à été construit à Haren, mais rien pour la pétanque, des toilettes pour chiens  on été installées un peu partout dans le village, mais pas pour les dames âgées de Haren."

Espérons que ce courrier ne restera pas "lettre morte".

C'est par la voix de la conseillère de l'opposition Marie Nagy, que le projet de future prison à Haren a été mis à l'ordre du jour du conseil communal de ce 27 février

Et les questions qui se posent et qui préoccupent les harenois sont nombreuses et d'ordre divers.

Le premier à répondre, fut le bourgmestre, Freddy Thielemans. Il se concentra sur les aspects relevant de ses compétences, à savoir la police et la sécurité. Il a ainsi disserté de longues minutes sur le fait que la Ville ne devrait pas supporter les surcoûts sécuritaires conséquents à l'implantation de la prison et à son fonctionnement, ceux-ci relevant du ministère de la Justice. A demi-mots, on a pu comprendre, que le service de police ne serait pas amélioré pour les citoyens à Haren.

Ce fut ensuite à l'echevin de l'urbanisme et de la mobilité, Christian Ceux, de répondre. D'emblée il a tenu à mettre les choses au clair: pour le moment, il y a un appel à candidature, pas encore d'appel d'offre, et si on n'a plus parlé pendant des mois de ce projet, c'est parce qu'en l'absence de gouvernement, le projet a été en attente. Il a ensuite abordé l'aspect mobilité, en soulignant que le centre de Haren ne devrait pas souffrir d'un trafic de transit supplémentaire. La ville aurait exigé de la part de la régie des bâtiments une étude de mobilité auprès d'Agora (Laurent Moulin qui suit ce dossier de près pour HAREN tv et le Comité des habitants a pris contact avec eux, leur étude est presque finalisée et comporterait de nombreux points noirs). On peut se poser des questions quand on sait que cette prison accueillera 1190 détenus (en théorie) dont certains seront transférés régulièrement vers le palais de justice, sans compter les visiteurs, les avocats, le personnel et les livraisons diverses, cela va générer un trafic intense, qui devrait se concentrer sur la chaussée de Haacht qui est déjà saturée (avec en plus le nouveaux siège de l'OTAN qui y aura une de ses entrées) On verra donc, diplomates, chefs d'état et détenus se croiser sur la même route embouteillée.

L'offre de transport en commun est aussi à revoir, mais tant pour la STIB que pour la SNCB, cela sort du domaine de compétence de la Ville. (Christian Ceux qui cite les deux gares de Haren semble ignorer qu'elles se trouvent à plus d'un kilomètre du site de la future prison, mais c'est vrai qu'il n'est pas harenois).

Tant le bourgmestre que l'échevin parlent de l'importance de la participation citoyenne, pourtant, ils n'envisagent d'associer un membre du Comité des Habitants que pour une commission de suivi, c'est à dire une fois que toutes les décisions auront été prises! Ils n'envisagent même pas d'associer les citoyens aux ateliers sur la mobilité auquels participe le cabinet de Christian Ceux avec la régie des bâtiments. Nous ne devons pas avoir la même définition de "participation citoyenne"!

On a également appris lors de ce conseil, que la question de l'assainissement des sols pollués du site Wanson, n'avait pas encore de solution, ni de mise en oeuvre ni surtout financière!

Enfin, une des questions posée par Marie Nagy concernait l'avenir de la "coulée" verte que constitue le chemin du Keelbeek (rue du) entre Haren et Diegem, mais aucune réponse n'a été donnée.

Il semble improbable que pour un projet d'une telle importance, la Ville ne disposerait que d'aussi peu d'informations.

Pour conclure, une fois cette prison construite, combien de détenus réveillés toutes les nuits par le passage des avions, porteront plainte auprès de la Cour Européenne de Justice pour conditions de détention inhumaines et dégradantes?