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Vivre à Haren - Page 107

  • Les Raisins de la Colère

    DSCN1330.JPGC'est dans une petite ruelle, entre la rue de Verdun et la rue des Jardins Potagers, que nous avons rendez-vous. Ce lieu est méconnu de la plupart des harenois, mais il est vrai qu'il y a peu, c'était encore une impasse. Nous arrivons devant deux charmantes fermettes qui donneront bientôt son nom à cette rue: la rue des Fermes à Chicon. Devant l'une d'elle, une vigne nous offre généreusement ses grappes juteuses.

    DSCN1317.JPGCes maisons semblent en excellent état, et pourtant Nadia, une voisine nous apprend que depuis que son ancienne propriétaire les a vendues au Fond du Logement de la région bruxelloise, celles-ci sont inocupées. Enfin pas tout à fait, car depuis quelques semaines, des squatters les occupent.

    DSCN1335.JPGCe sont eux que nous sommes venus rencontrer. Et dès l'entrée, c'est la surprise: nous sommes loin de notre idée préconçue d'un squat avec son désordre et ses dégradations. Les occupants semblent ici très respectueux des lieux, et cherchent même à les améliorer. Faute d'eau courante, ils ont aménagé des "toilettes sèches" (dont ils récupèrent le compost pour leur potager), une citerne récupère l'eau de pluie, un four à pain est en cours de construction...

    DSCN1015.JPGIls ont baptisé ce lieu "le Jardin des Hérissons" en hommage à ce mammifère, encore très présent à Haren et pour lesquels ils ont aménagés plusieurs abris.

    DSCN1348.JPGNadia nous apprend que le Fond du Logement a tout fait pour rendre ces maisons inhabitables, ainsi, ils ont fait enlever les compteurs de gaz, d'eau et d'électricité.

    En fait, même si le rôle de cette institution est de mettre à disposition des logements, dans ce cas-ci, sous les instructions de sa tutelle (le secrétaire d'Etat Christos Doulkeridis), elle semble se comporter comme un vulgaire spéculateur qui laisse se dégrader un bien pour y bâtir ensuite un ensemble plus imposant et rémunérateur.

    DSCN1338.JPGUn projet de 78 logements (encore disproportionné pour Haren) existerait, mais pour cela, d'autres propriétés devraient être acquises, ce qui est loin d'être fait, et aucune demande de permis n'a encore été introduite. Il se passera encore quelques années avant que d'éventuels travaux ne débutent.

    DSCN1332.JPGC'est pourquoi les Hérissons (nos squatters), ont tenté de négocier une autorisation d'occupation à titre précaire. Mais loin d'avoir obtenu satisfaction, c'est au contraire un avis d'expulsion qui leur est parvenu ce lundi. La bataille juridique n'est pas terminée, mais la disproportion des moyens entre les parties nous fait penser au combat entre le pot de fer et le pot de terre...

    Si monsieur Doulkeridis a quelque contrôle sur le Fond du Logement, son attitude est très éloignée des valeurs pour lesquelles il a été élu. Serait-ce l'exercice du pouvoir qui l'a changé à tel point qu'il préfère à présent se pavaner devant les objectifs lors de l'inauguration de cages à lapins et d'aligner ainsi des chiffres plutôt que d'entretenir et de maintenir ce qui existe (mais c'est moins médiatique).

    DSCN1339.JPGLe mot de la fin, je le réserve à Nadia, la voisine: "Ils sont parfaitement intégrés dans le quartier, s'ils sont expulsés, fatalement d'autres viendront, mais les nouveaux venus ne seront pas nécessairement une aussi bonne chose pour le voisinage."

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  • 2, 841, 162751, 612654

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    C'est le 1er octobre 2011 qu'est paru le premier article sur ce blog, il y a donc juste 2 ans. Son sujet était la toponymie des rues de Haren.

    Depuis, 841 articles ont été publiés, 162751 visiteurs ont été comptabilisés et 612654 pages ont été consultées.

    Merci à tous les fidèles lecteurs pour leur confiance et merci aussi à tous les collaborateurs réguliers ou occasionnels et à toutes les personnes qui me communiquent des infos ou des tuyaux.

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  • De l'énergie en fumée

    incin01.jpgDepuis 1984 sa haute cheminée barre l'horizon de Haren, et s'il est situé aux confins de notre village, c'est bien vers nous que les vents dominants poussent les fumées de l'incinérateur. Il aura d'ailleurs fallu attendre quinze ans après sa mise en service pour que ces fumées bénéficient d'un "lavage" qui les rende moins nocives.

    Mais ce n'est pas cet aspect qu'il vous sera proposé de découvrir ce dimanche 6 octobre lors de la "Journée Découverte Entreprises". Grâce à l'incinération des déchets, de l'électricité est en effet produite. 262 000 000 kWh par an sont ainsi produites, de quoi couvrir non seulement les besoins de l'entreprise mais également la consommation de l'équivalent de 65000 ménages (225000000 kWh sont réinjectés sur le réseau).

    C'est cet aspect qui sera au centre des visites guidées lors de ces JDE. "Comment produit-on de l´énergie à partir de l´incinération de vos déchets? Quel impact cette activité a-t-elle sur l´environnement? Pourquoi notre activité est-elle essentielle? En quoi cette activité est complémentaire au recyclage des déchets?"  

    Les enfants ne seront pas en reste puisque diverses activités leur seront proposées dont un atelier-tri (8-14 ans).

    Vous pourrez conclure la visite par une discussion avec le directeur d'exploitation en vous rinçant le gosier avec un verre de l'amitié.

    Visite de l'incinérateur (Bruxelles-Energie) dans le cadre de la Journée Découverte Entreprise le dimanche 6 octobre, de 10 à 17 heures, Quai Léon Monoyer, 8 (parking possible sur le site)

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  • Position du Comité

    bil04.jpgVoici la position du Comité de Haren à propos de la revendication d'autonomie:

     "Le Comité n'est pas à l'origine de la pétition pour l'autonomie de Haren. Ce n'est pas le rôle d'un Comité d'habitants.

     Le Comité doit être à l'écoute des attentes et des questions des habitants pour les relayer aux autorités, le comité doit aussi relayer les protestations de nombreux Harenois en colère.

    Nous constatons que plusieurs revendications du Comité sont au centre du débat.

     Nous souhaitons  qu'une véritable réflexion ouverte puisse se poursuivre pour voir émerger des solutions.

     C'est pour cela que le Comité soutient cette initiative car elle offre l'avantage d'ouvrir le dialogue et pousser à considérer les solutions nouvelles.

    Le Comité constate :

     bil01.jpg- un sentiment d'abandon des habitants face à de nombreuses difficultés et un ras-le-bol grandissant liés aux grands projets (logement et autre...)

     - une difficulté d'offrir des réponses pour:

             - la représentativité des Harenois à tout niveau de pouvoir (en       ce y compris les organismes comme l'aeroport, la STIB, la SNCB, etc.)

             - l'enseignement

             - l'offre et l'accès à la culture et au sport

             –les services de police et de secours

             –  ....

    bil02.jpgA voir les dossiers qui s'amoncellent pour Haren, nous pensons qu'il est urgent que des solutions soient proposées.

    Il est important de s'intéresser à toutes les solutions qui pourraient se dégager des débats.

    Nous souhaitons que chacun puisse s'exprimer avec ses craintes, ses espoirs et ses revendications et que chacun sera écouté.

    La volonté et la solidarité sont plus efficaces que la résignation."

     

    Pour le Comité

    Laurent MOULIN, Fabienne DELCHEVALERIE

     

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  • A propos de Haren

    DSCN1302.JPGPour ceux qui n'ont pu assister à la soirée débat du jeudi 26, voici le speech qui a servi d'introduction:

    "Le 26 mai 2013, une personne a eu un malaise sur le terrain dit du Keelbeek . Après un appel des secours, les premiers sur place dans les dix minutes, Machelen-Vilvoorde. L’on constatera la présence de Bruxelles-Ville, vingt minutes à une demi-heure après l’appel, argument à l’appui pour le retard « Ils ne connaissent pas le quartier, ils se sont perdus ». Fait divers, mais symptomatique de la situation de Haren. Annexée en 1921 pour l’extension du canal. Depuis, Haren sert avant tout pour l’imposition,  l’extension des services techniques ainsi que le besoin territoriale  de Bruxelles villes et sa région.  Tout cela, en total mépris du particularisme, des souhaits et des besoins de ses habitants. DSCN1305.JPGS’il existait une logique politique ou économique en 1921, actuellement  l’annexion d’Haren est devenu une aberration géographique s’apparentant plus à un système (n’ayons pas peur des mots) colonial qu’une collaboration bilatérale. Des faits,  si nous sommes assez grands pour accueillir le plus grand dépôt de la S.T.I.B, nous sommes trop petit pour un point Mobib ou une amelioration des services des transport. Si nous sommes assez grands pour accueillir une prison, nous sommes trop petits pour une police de proximité 24h sur 24. Si nous sommes assez grands pour répondre en grande partie à la crise du logement de Bruxelles Ville, nous sommes trop petits pour des  infrastructures  devant répondre aux besoins d’une démographie galopante sous la pression de la ville. Nous pourrions énumérer en détail ces problématiques qui vont du projet de 130 logements de la rue Harenberg en passant par la prison et au pseudo projet de mobilité d’Els Amp qui répond avant tout a un projet global dont Haren sera encore le cochon payant.  Rapport 13.9.2013, Régie des bâtiments, prison de Haren . DSCN1308.JPG« Chercher un  désenclavement supplémentaire via la chaussée de Haecht ». Avec le projet  d’une rue Harenheyde bis, il ne faut pas être Ray Charles ou Gilbert Montagnier pour voir ce que signifie désenclavement  via la chaussée de Haecht.  Extension par le cœur de Haren. Depuis de nombreuses  années de nombreux comités et habitants ont tenté le dialogue avec Bruxelles Ville et la région. Le monde politique répondant plus par un discours électoraliste que par des faits. On vend plus un emballage qu’un contenu. Rentrant bien dans la définition de Denys d’Halicarnasse sur ce qu’est devenu l’homme politique. « En ses heures graves, les sentiments que révèle le langage des hommes publics sont ceux que doivent nécessairement éprouver des ambitieux dépourvus de sciences. Croyant soutenir des thèses contraires, ils ne s’aperçoivent pas que leurs conduites sont identiques et que le discours de l’un renferme celui de l’autre. » Juin 2012,  une aire de jeux en bois intégré dans le parc d’Haren, rue pré aux oies  a été incendié. Promesse faite par Bertin Mampaka alors échevin des espaces verts de créer une nouvelle aire de jeux multi générationnel. Beau projet dont le dossier sera préparé par des habitants de Haren et remis à Mampaka en présence de Joëlle Milquet. . Un budget sera même proposé par l’échevinat. Mais nouvelle législature, El Ktibi, dossier perdus, dossier deux fois envoyé, pas de réponse. En attendant, pour l’adolescent, il n’existe aucune infrastructure pour les accueillir. Sauf…dans la futur mega prison où est prévu un terrain de foot, un terrain de basket etc….  DSCN1310.JPGPour le dialogue concernant la méga prison, Laurent Moulin subira la même déconvenue. Jusqu’aux compensations, un flou étrange l’accompagne. Par exemple pour le projet Diabolo, Infrabel, la compensation pour Haren a été de 2800.000 euros.  En retour Haren ne bénéficiera que de 600.000 euros non pour un plus, mais pour la restauration de la place Cortenbach. Travail qui aurait dû être accomplis de longue date. Mais la priorité étant toujours ailleurs ….à Bruxelles Ville. Reste quand même 2.200.000 mis dans les caisses de Bruxelles Ville. Et même pas la décence de restaurer le seul terrain de foot rue de Verdun accessible à tous. Et surnommé le terrain à bosses vu l’état déplorable. Plus restauré depuis plus de 20 ans. Sans oublier une infrastructure électrique ne répondant plus aux besoins d’une démographie en augmentation causant des baisses de tension et des cables brulant dans le sol . Dernier en date aout 2013, rue harenberg.  Je ne m’étendrai pas plus en avant sur les relations unilatérales entre Bruxelles et Haren. Mais force est de ce questionner que tire Haren de l’annexion par Bruxelles Ville. La capitale n’est elle pas devenu un poids de plus en plus lourd pour Haren . Et quelle arme reste-t-il pour notre village, faute de dialogue constructif appuyé par des faits et non des emballages vides. "

    Jean-Pierre RAMAKERS

    Vous pouvez prolonger le débat en réagissant via les commentaires de ce blog.

     

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