Il n'y a pas assez de délinquance à Haren pour rentabiliser un renforcement du commissariat de police! C'est en tout cas le raisonnement tenu par le bourgmestre et répété à plusieurs reprises (voir vidéo ci-dessous).

Et pourtant, le manque de présence policière dans Haren renforce l'impression de zone de non-droit que constitue Haren pour des délinquants de tous poils. Les actes de petites délinquance se multiplient, les derniers en date sont des voitures fracturées en plein jour ce 16 octobre sur le parking du centre sportif!

Les policiers que nous avons contacté nous avouent que dans l'organisation actuelle du commissariat de Haren, ils ne peuvent pas faire grand chose. Ils doivent avant-tout remplir des tâches administratives, et, lorsque celles-ci sont terminées, ils peuvent partir en patrouille à condition de disposer d'un véhicule et qu'une permanence soit assurée au commissariat. Les policiers rencontrés sont de très bonne volonté, les problèmes semblent venir de l'organisation des services décidée à un échelon supérieur.

Le bourgmestre l'a répété, le renforcement du commissariat de Haren n'est pas à l'ordre du jour, pour lui il n'y a aucun problème à Haren (paiera-t-il de sa poche les vitres de voitures brisées ce mardi?), et puis pour lui, la police devrait être "rentable". Curieux raisonnement de la part d'un élu d'un parti qui traditionnellement défend la notion de service public!

Le 14 octobre dernier, Le futur de Haren prit une tournure tant attendue. Enfin, un harenois est élu au conseil communal de Bruxelles!

Avec 577 voix sur 2217 ce qui représente plus de 25 % des électeurs inscrits à Haren. Dominique De Backer est cet élu !

Mais qui est-il exactement ? 

Dominique De Backer, « un Harenois pour l’éternité » voilà comment il s’identifie. Il est né et a grandi à Haren.

-« Je suis un enfant d’Haren, le fils du tapissier. »

Marié et père de deux filles, cet homme accompli aussi bien dans sa vie de famille que dans sa vie professionnelle fait preuve de mérite à Haren. Il a participé à la création du centre culturel « De Linde » et est le co-fondateur de la maison des jeunes « ‘t Sleutelgat »  qui s’appelle actuellement « t’Oogenblik ».

« Je me trouvais au berceau du festival de Folk et Jazz Bruoscella, qui eut lieu cette année pour la 36èmme fois. »

Quel sera votre rôle ?

« J’ai toujours travaillé pour les intérêts du quartier et de ses habitants. Ces  dernières années Haren est devenu de plus en plus riche culturellement.  Je tiens à dialoguer avec tout le monde, je suis pour être à l’écoute des harenois et de les défendre, eux, leurs projets, au conseil communal. Etant élu dans la majorité active, j’aurais beaucoup plus de facilité de mouvement pour m’imposer ! »

Depuis 2004, il s’est montré comme un actif militant libéral :

« Des personnes comme Annemie Neyts et Guy Vanhengelme marquent et ont mon estime !  Quand la chance c’est présentée pour prendre part aux élections communales en équipe avec entre autre Els Ampe, je n’ai pas hésité. C’était une réelle opportunité pour Haren ! »

Qui est l’homme politique ?

« Je suis un libéral. J’ai l’intime conviction que la politique environnante de la société devra   s’organiser  autrement. Par conviction, je n’ai jamais eu en possession un permis de conduire, me déplacer en transport publique est bien plus enrichissant, pratique, et sain. Je travaille dans le secteur d’assainissements des eaux et déchets. On peut être libéral mais avoir un profond respect pour l’environnement et une attitude écologique. Je suis en partie élu parce que depuis 8 ans j’aide les gens (combat contre  la pauvreté) ; J’aide les gens pour remplir les formulaires administratifs. Oui, de ce point de vue, j’ai un côté socialiste. »

 Madame Els Ampe va être l’échevine de la mobilité et des travaux publics, c’est ce qui se dit, avez-vous une petit info pour nous ?

«  Madame Els Ampe est venue Haren, s’est baladée, et a répertorié tout ce qui est à faire à Haren au niveau des travaux publics. La nouvelle coalition prendra fonction  début  janvier 2013. Concernant le plan de stationnement de la ville, à Haren rien ne se fera avant la fin 2013. Et ce projet sera retravaillé dans son intégralité pour un plan plus logique ici sur Haren. »

Avez-vous un message particulier ?

« Oui, je remercie les Harenois pour leurs confiance ! Haren m’est chère, c’est un morceau de moi. Je souhaite rencontrer le comité des habitants pour une franche collaboration ; la main  dans la main. Ce n’est que comme ça qu’on redonnera à Haren sa gloire ! »

Entretien: Stéphanie GUILMAIN

Comme je l'avais annoncé précédemment, j'ai gardé l'ensemble des publications électorales déposées dans ma boite à lettres depuis le début de la campagne, à savoir le 14 juillet.

Et j'avoue qu'il y en a moins que je ne pensais: 57 au total. Mais comme vous pourrez le constater dans le tableau ci-dessous, toutes les listes ne sont pas égales; certaines ont publié plus que d'autres; mais comme l'ndique aussi le tableau, ce ne sont pas nécessairement celles qui publient le plus qui récoltent le plus de voix!

Après le nom de la liste, la première colonne indique le nombre de publications distribuées, la seconde le pourcentage que cela représente, la troisième le résultat réellement obtenu lors de l'élection et la quatrième le rendement, à savoir le rapport entre le nombre de publications et le nombre de voix obtenues.

Bref, ce n'est pas tellement le nombre de publications qui compte, c'est surtout la qualité du message qu'elles véhiculent.

Ceci n'est bien sur pas une étude scientifique et ne tient pas compte des autres moyens de communications (affiches, média audio-visuels, réseaux sociaux...)

Toujours est-il que, ce qui a été distribué dans ma boite représente un poids de 737 grammes de papier; soit pour l'ensemble de Haren un total de 1326 kilo. Et si on extrapole à l'ensemble de la Ville de Bruxelles: 55739 kilogrammes de papier! (mais certainement plus car certains quartiers sont plus "servis" que Haren).

Les campagnes électorales ont au moins l'avantage de donner un bol d'oxygène à un secteur en crise: l'imprimerie!

Pour ce scrutin, six candidats harenois étaient présents sur différentes listes. Voici les voix de préférence qu'ils ont recueillies:

Pour information, il y a 2217 électeurs inscrits à Haren.

Parmi ces six candidats, un seul a été élu: Dominique DE BACKER. Il sera le premier conseiller communal harenois depuis... bien longtemps. ll fera partie de la majorité PS-sp.a/MR-open VLD.

J'avais déjà vécu des élections en tant que simple votant, en tant qu'assesseur et en tant que secrétaire de bureau. Voulant les vivre autrement, je me suis mis dans la peau d'un militant. Certes, j'ai peu participé à la campagne, c'est surtout vivre le jour des élections dans la peau d'un militant qui m'intéressait.

Je me suis donc fait désigner comme témoin par un parti. Le rôle d'un témoin de parti est de veiller à ce que les opérations de vote se déroulent de manière régulière. Il ne peut intervenir directement, mais peut faire des remarques (justifiées) auprès du président du bureau et au besoin les faire acter au procès-verbal. Dans le pire des cas, en cas de graves irrégulartés constatées, cela pourrait amener à l'anulation du scrutin. Mais, dans les bureaux dans lesquels j'ai officié, je n'ai noté que des points de détails promptement résolus par des membres de bureaux motivés. Mes expériences passées en tant qu'assesseur et secrétaire me sont précieuses et me donnent de l'assurance face à des présidents de bureau dont c'est la premère expérience. Ils ne se laissent pourtant pas démonter par les quelques problèmes informatiques qui nous privent un moment de 3 isoloirs sur 5. Leur calme contribue à résoudre rapidement le problème. 

Une fonctionnaire de la Ville me le confirme, contrairement à d'autres lieux de Bruxelles, l'ambiance des bureaux de Haren est toujours détendue. Tant mieux, car la journée sera longue, commencée à 7h30, elle se prolongera au delà de 16h, heure de fermeture des bureaux.

Si les assesseurs reçoivent un "lunch packet" de la part de la Ville (préparé à Haren dans les Cuisines bruxelloises), les témoins de parti doivent se débrouiller. Je sort donc du bureau pour essayer de trouver un repas digne de ce nom. Malheureusement, les établissements environnants sont pris d'assaut par les électeurs et aucun ne peut me servir dans un délai raisonnable. Je me rabat donc sur un paquet de frites; il y a mieux comme repas dominical.

16 heures enfin, la concierge ferme les grilles du bureau. A peine une minute plus tard, un retardataire essaie de rentrer, mais rien n'y fera.

Il reste encore du travail dans le bureau, comme faire le décompte des votants et gare si les listes ne correspondent pas avec le nombre de votes enregistrés par la machine. Mais ici tout semble concorder. On compte environ 13% de non-votant parmi les inscrits. La tâche du président n'est pas terminée, après avoir mis une foultitude de documents dans des enveloppes prévues à cet effet, il devra mener tout cela au Palais de Justice pour le dépouillement. Je signe le procès-verbal et prend congé de ce bureau bien sympathique. Voici la première partie de ma journée terminée.

Après un rapide détour par mon domicile, je me rend au QG de campagne. Le parti qui nous occupe a choisi un ancien magasin "art nouveau" transformé en restaurant. Les militants et les candidats des 19 communes s'y retrouvent pour une longue soirée électorale. La salle est comble, et beaucoup profitent de la voirie bloquée pour prendre l'air entre deux proclamations de résultats.

Pour tous, c'est la fin d'une campagne souvent fatigante, c'est une bonne occasion de décompresser, même si en début de soirée, l'angoisse de l'attente des résultats est sensible.

Les photographes et les caméramen de presse sont aussi là en nombre et ont bien du mal à exercer leur métier correctement. Une caméra imprudemment déposée sur une chaise bancale aurait fait une mauvaise chute si je n'avais le réflexe de la retenir. Son propriétaire m'a remercié, mais à son regard, j'a vu que pour lui aussi la journée avait été longue. La RTBF est aussi bien présente en réalisant plusieurs directs dans leur soirée au départ de ce QG.

Un grand écran diffuse un zapping entre les différentes chaines qui traitent des élections, le tout ponctué par des résultats. Et ceux-ci sont favorables, ce parti gagne des voix et des sièges dans toute la région. L'ambiance monte et devient presque euphorique. Les dirigeants sont presque accueillis comme des rock stars lorsqu'ils interviennent.

Mais ce qui m'intéressent surtout, ce sont les résultats de Bruxelles-Ville, et ceux-ci tardent. On nous apprend qu'un recomptage est en cours. Alors que la soirée est loin d'être finie, je me résoud à rentrer.

La journée fut longue, mais pleine d'enseignements. Je la termine en mettant le point final à cet article.